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Les départements entrent en résilience budgétaire

      Synthèsé des propos tenus lors du dernier acte budgétaire (la dixième année pour moi) de 2020 lors le la session plénière du conseil départemental...       

        « Nous nous retrouvons dans un contexte pour le moins particulier en cette fin d’année, afin de solder par une ultime décision modificative les actes relatifs à la gestion financière de notre collectivité. En effet, si fin décembre nous revenons dans cet hémicycle, ce sera pour envisager le prochain exercice budgétaire dont on ne sait pas grand-chose. Nous avons sans cesse dû nous adapter, nous méfier, nous préserver face à une crise sanitaire imprévisible et plus encore puiser dans nos ressources pour faire face à la crise sociale qui ne cesse de croitre.

           Nous aurons plus de 250 millions d’allocation de solidarité en faveur du RSA et nous frôlerons un millirad d’euros de dépenses de solidarité (enfance en difficulté, handicap, personnes âgées, personnes en perte durable d’emplois, hébergements…)  humaine au cours de cette année soit environ 66 % de notre budget de fonctionnement. 

            La décision modificative qui est proposée par le Président constitue donc la dernière étape de 2020 mais surtout la dernière du mandat. Elle ne compte guère de bouleversements majeurs de la stratégie qui est la nôtre depuis 2014 visant à réaffirmer le rôle solide et quotidien de l’échelon départemental dans les compétences qui sont les siennes. 

            A maintes reprises, et le propos consignés dans les comptes-rendus en attestent, tant le Président que les porte-parole de la majorité départementale, n’ont eu de cesse de rappeler qu’il fallait  

  • répondre à nos obligations croissantes en matière de la solidarité humaine dont les paramètres échappent à notre responsabilité
  • effectuer malgré une augmentation des besoins liés à l’augmentation de la population girondine à une régulation des dépenses relevant des choix politiques de la majorité départementale
  • maintenir toutes les politiques de péréquation territoriale, de développement du lien social, de préservation environnementale
  • au maintien de notre capacité d’autofinancement au-dessus de 50 % du montant de nos investissements

            Jamais nous n’avons varié dans ce engagements et ils ont été énoncés, mis en œuvre et tenus malgré une instabilité institutionnelle constante et des positions de l’État visant à imposer à la gestion des collectivités territoriales des principes qu’il ne s’impose surtout pas à la sienne.

            Cette DM s’inscrit pleinement dans ces choix qui ont été considérés comme solides, fiables et cohérents par l’agence de notation indépendante qui chaque année se penche sur notre gestion depuis huit ans. Et notre capacité de résilience dans le domaine des finances départementales a été encore une fois appréciée par les évaluateurs qui nous donneront un verdict que nous attendons avec confiance.

            La DM me permet de souligner devant vous le travail acharné du Président pour résister depuis des mois, pour rechercher toutes les solutions pour que nous évitions les pièges financiers découlant de la crise sanitaire, de mener le combat autrement que par des mots afin que notre autonomie financière soit respectée, pour arracher des engagements gouvernementaux nous permettant de faire face un peu plus sereinement aux besoins d’investissements qui sont les nôtres.

            La bataille sur le pacte de Cahors n’est toujours pas terminée puisque le tribunal administratif ne s’est pas encore prononcé mais nous avions deux certitudes : nous ne serons pas ponctionnés sur nos recettes au niveau initialement prévu par les textes et que nous avions prudemment inscrits dans le budget.

            Le manque à gagner imposé par cette mesure nationale autoritaire, absurde et en définitive déconnectée de la réalité des besoins sera réduite de plus de 10 millions. Nous les avons prévus mais ils manqueront à notre autofinancement et ils nous auraient permis de financer l’augmentation de la dépense obligatoire que représente le RSA ou de soutenir davantage le lien social. Ils manqueront à notre autofinancement et diminueront ainsi notre capacité à investir.

            Les propositions du Président qui ont été arrêtées avant que nous ayons à moins de 45 jours de la clôture de l’exercice, des certitudes sur nos recettes et nos dépenses réelles sont essentiellement consacrées à la solidarité. Et ce contexte particulier n’a rien à voir avec la crise sanitaire.

            La décision que vous allez prendre est une décision concrète et ne relève pas du vœu pieu de défense du conseil départemental. C’est un acte politique fort qui démontre notre capacité à nous adapter, à réagir, à évoluer en restant fidèles à nos fondamentaux : être certain

  • que nous n’aurons aucun retard de paiement,
  • que toutes les dépenses de solidarité humaine améliorées seront assurées,
  • que nous aurons compensé souvent les défaillances du gouvernement en matière de préservation de la santé des Girondines et des Girondins ainsi que des personnels de première ligne dépendants de nos compétences,
  • que nous obtiendrons le meilleur niveau de réalisation de nos investissements depuis plus d’une décennie et que l’engagement sur un milliard sur la durée du mandat sera dépassé
  • que notre niveau d’endettement reste raisonnable et que nous ne cédons rien pour préserver notre autonomie financière

            Mes chères et chers collègues je vous demande au nom du Président l’approbation de cette décision modificative. Vous démonterez que, grâce à notre gestion sereine et solidaire, nous ne sommes pas « en grande fragilité » et que nous avons une vraie « volonté collective de « ne pas être étranglés financièrement dans l’exercice de notre mission de solidarité et de cohésion des territoires »

 

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