Il arrive parfois que dans une journée les événements ordinaires prennent une importance particulière car ils détonnent par rapport à ce que l’on pense être des certitudes. C’est ainsi que depuis de nombreuses années j’entends que, pour diminuer les dépenses de la sécurité sociale, l’Etat a mis en place la stratégie des médicaments dits « génériques ». Une possibilité d’être soigné pour un coût inférieur et diminuer indirectement les rentes de situation des laboratoires qui rend service aux finances publiques ! Je viens d’en prendre conscience.
Depuis le 1° janvier dernier les médecins prescripteurs ne peuvent plus exiger de la pharmacie qu’elle fournisse à un.e patient.e la molécule d’origine au prétexte que ses remplaçantes conditionnées d’une autre manière, ont absolument la même efficacité. Le médicament dit générique, doit en effet être similaire à un médicament autorisé (molécule princeps) et doit exister depuis au moins 10 ans dans l’Union européenne. Ces conditions permettent au fabricant de profiter de la chute du brevet du princeps pour commercialiser la « nouvelle formule » dite générique.
Elle doit contenir la même quantité en principe actif et être de même forme pharmaceutique que le médicament original. Une « copie » conforme en quelque sorte dans une boite différente. Elle ne peut pas avoir de nouvelles indications que la molécule princeps qu’il copie. Un « générique » est donc conforme à la spécialité de référence, et est sensé produire les mêmes effets, même fabrication, même forme pharmaceutique. En revanche, le goût, la couleur, les excipients utilisés peuvent être différents ! Ce sont les bases.
En fait si l’on creuse on s’aperçoit qu’il existe quatre formes différentes de ces reproductions de médicaments souvent extrêmement connus. Les « auto-génériques » sont des copies à 100%, la substance active du médicament est identique ainsi que les excipients, les substances inactives qui donnent sa forme et sa couleur au médicament. Un substitut parfait.
Les médicaments « similaires », eux représentent 75% du marché des génériques. Ils ont la même substance active que le médicament original mais pas les mêmes excipients ce qui normalement ne nuit pas à leur efficacité.
Les médicaments « assimilables » diffèrent à la fois par leur présentation (un comprimé au lieu d’une gélule) et par leur forme chimique (le principe actif est associé à un sel de sodium au lieu d’un sel de potassium par exemple) n’ont que la molécule de base identique au produit initial.
Le problème c’est que le médecin ne décide pas de celui qu’il porte sur l’ordonnance puisqu’il indique le nom du « vrai », et selon les arrivages le.la pharmacien.ne attribue d’autorité son remplaçant. Le patient n’a rien à dire et s’il veut choisir de revenir au principe original il devra régler les médicaments avec l’espoir d’être remboursé sur la base des génériques. Peu importe l’efficacité du produit de substitution. Il n’existe que trois situations dans lesquelles il est possible de déroger à cette directive de la Sécurité sociale très restrictive. On prend ce que l’on vous donne.
Près de 90% des médicaments génériques dispensés en France sont fabriqués en Europe et plus de 50% sur le territoire national si l’on se fie aux indications du groupement des industriels qui en détiennent les autorisations de fabrication. En fait 80% des principes actifs de tous les médicaments proviennent de l’étranger (Chine, Inde et Europe de l’Est essentiellement), où le coût des matières premières est inférieur ce qui n’a pas forcément exactement le même impcat. Les génériques sont ensuite façonnés en comprimés, sirops et autres sachets en Europe, dans les mêmes usines que celles qui fabriquent les médicaments « originaux ». Aucun ne ressemble parfaitement à l’autre.
Depuis quelques temps j’avais constaté que mon cœur semblait connaître des moments d’instabilité que je n’avais pas connu depuis longtemps. Le cardiologue alerté m’a posé une question simple mais dont j’ignorais la réponse : « savez-vous si votre médicament est un générique ? » Je suis contraint d’avouer mon ignorance de patient car je n’en ai aucune idée…mais je constate simplement que depuis le renouvellement de l’ordonnance je « patine » en fin de journée. « Vous savez les génériques n’ont pas forcément tous la même fiabilité et je le constate sur certains malades. Demandez au pharmacien et changez en attendant les horaires de prise de vos gélules ! ». J’avoue tomber des nues ne sachant vraiment pas distinguer le « vrai » du « presque vrai ».
Sur les deux dosages du même médicament finalement l’un est « générique », l’autre est « original »… et forcément sans le savoir et donc être suspecté de fantasmer, c’est le premier qui ne donne pas le résultat escompté car sa diffusion dans le temps s’avère moins durable. La raison je l’ignore. Le constat est objectif mais… rien ne peut y être fait.
Pour retrouver la prescription initiale il faut acheter les boites nécessaires qui sont en vente pour 25 € ! Impossible de faire autrement… mais un doute m’envahit en cette période où l’on teste à tour de bras l’efficacité de certaines postions anti-virus ! Quelles sont les certitudes sur les potions à géométrie variable ?
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Les excipients (QS pour..) ne figurant pas dans « l’original » peuvent aussi être source de problèmes, et peuvent chez certaines personnes provoquer des allergies, entre autres effets indésirables.
On constate qu’il y a toujours des forbans pour détourner et rendre inefficace par tous les moyens une sage décision et en tirer bénéfice.
Que ne feraient certains pour se remplir les poches même si déjà elles débordent ?
Et que dire des « ruptures de stock » (sic) affectant parfois certains remèdes indispensables à la survie du patient ?
Il y a longtemps, j’ai eu aussi un problème de ce genre. C’est la’pharmacie’ne, à qui j’avais fait part d’un souci qui a trouvé le responsable. Depuis, je prend le princept, que je paie (80€),mais avec la feuille de soins, j’envoie la facture à ma mutuelle, qui jusqu’à ce jour, me rembourse…..