La Gironde est l’un des pires départements de France par la création de surfaces commerciales de plus de 1000 m² etmercredi en 5 demandes sur le podium par rapport au ratio du nombre de m² accordées par habitant. Rien que pour la Commissios départementale d’aménagement commercial de mercredi matin on atteint la bagatelle de 20 000 m² de demandes nouvelles dont 15 000 sur Bordeaux ! Une étude sur l’état des lieux des orientations départementales pour l’aménagement commercial(ODAC) a été récemment présentée aux élus, partenaires, entreprises, chambre de commerce, etc., réunis.
Tous les clignotants sont au rouge en une période où la consommation passe par d’autres canaux que le vente directe (12 % d’achats via internet) et que le commerce de proximité se délité inexorablement. Même les fameux centres commerciaux sont à la peine avec des chiffres d’affaires en baisse et des galeries marchandes en bien mauvaise posture. Et pourtant les demandes affluent… L’enjeu pour le Département aujourd’hui est de concilier le maintien d’un bon niveau de commerce de proximité, de rendre à nouveau attractifs les centres, tout en conservant à la périphérie une offre complémentaire lorsque cela est pertinent. Créon est considéré à cet égard comme un lieu parfaitement équilibré avec une diversité de l’offre qui permet à toutes les clientèles de trouver leur bonheur.
La fragilisation des centres villes et des centres bourg devient particulièrement visible à travers les constats de vacances commerciales. Pour autant le commerce n’est pas le seul moteur de la vitalité du centre ville et le croire devient vite un facteur d’échec. Le retour ou le maintien d’activités commerciales en centre ville nécessite de retrouver du flux au travers de réponses adaptées apportées en d’habitat, d’aménagement de l’espace public, de mobilité, de mixité urbaine ou encore de par la présence de services publics ou de santé. En fait un vrai centre ville dynamique doit mixer les publics (banques, assurances, agences diverses, artisans, professions libérales ou de santé, structures culturelles, mairie et services annexes…) car il n’existe pas d’autres moyens de capter des clientèles que par la diversité et la qualité de l’offre. Un autre paramètre passe par la protection des moyens d’accès et toutes les tentatives d’éradication de l’automobile se sont soldées par des catastrophes économiques puisque la clientèle moderne cherche la rapidité d’accès et la proximité entre son lieu de stationnement et le commerce. Les spécialistes ajoutent que la recherche d’une véritable complémentarité avec l’offre commerciale de périphérie reste indispensable. Un ecntre ville doit être connu et animé pour exister.
Chaque année, la consommation des ménages progresse au profit de la grande distribution et de la vente à distance. Effectivement, la part des grandes surfaces dans la dépense des ménages a progressé de l’ordre de 2,5 points (non alimentaire) et de 5 points (alimentaire), au détriment du petit commerce (- de 300 m²). La part de la vente à distance a, quant à elle, progressé de 4 points (non alimentaire) entre 2010 et 2015. Ces statistiques doivent interpeller les élus. En Belgique des associations dites de centre ville regroupent habitants, commerçants, artisans, associations pour un travail en commun place sous l’autorité indépendante d’un « manager » indépendant de la Mairie mais payé par la puissance publique. Partout où se système solidaire a été mis en œuvre il porte ses fruits avec une ambiance de confiance réciproque profitable à tout le monde. A Créon du 30 juin au 2 juillet avec l’opération Créon Plage cette osmose a été trouvée et prend chaque année davantage d’importance.
Malheureusement depuis 2010, les m² commerciaux des grandes et moyennes surfaces a augmenté de 30 % sur le département de la Gironde : une augmentation déconnectée de la croissance démographique, qui est de l’ordre de seulement… 5 %. Ce décrochage manifeste entre l’offre commerciale et les besoins des girondins induit plusieurs risques et notamment le risque de création de friches commerciales. Le phénomène commence à apparaître sur certaines zones ou dans les galeries marchandes. Il faut également une concentration de l’équipement commercial sur l’aire métropolitaine (entre la CDAC de mercredi et celle de début juillet c’est plus de 20 000 m² qui sont demandés seulement sur Bordeaux intra-muros), impactant les possibilités de maillage territorial et renforçant les difficultés de mobilité !
Face à ces constats, le rythme des autorisations de création ou d’extension de surfaces commerciales reste pourtant à un niveau élevé. Le stock des surfaces commerciales en projet, autorisées par la Commission Départementale d’Aménagement Commercial (CDAC), permet d’ores et déjà de couvrir les besoins supplémentaires des Girondins au delà de 2022… et ça ne cesse d’augmenter. Ainsi, le potentiel de développement s’avère particulièrement limité par une offre déjà saturée. Pour les prochaines années, une maîtrise des développements futurs sera indispensable pour réguler l’offre au regard de la demande. Le problème c’est que la rentabilité financière des constructions de surfaces partagées reste attractive qu’elles soient occupées ou vides. C’est même le jack-pot lorsque une opération immobilière complète ce programme… car elle rentablise largement les surfaces commerciales créées.
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Une indigestion de hangars, de panneaux publicitaires de parkings pour nous tenter de nous refiler des produits le plus souvent inutiles, redondants. Cela aboutit à nous faire des villes de plus en plus laides, repoussantes, inhumaines, à détruire nos terres agricoles à préparer nos futures inondations catastrophiques.
La croissance, vous dis-je. Jusqu’à quand ?
Vous avez tout à fait raison. vendre des produits fabriqués en République de Chine, au Bangladesh ou autres pays à bas coût au détriment de nos industries et de nos ateliers. Produits pas chers, produits de très basse qualité. AU TOTAL beaucoup de ventes à cause de cette mauvaise qualité, et pendant ce temps là à part le Luxe les marques de bonne qualité mettent la clé sous la porte. Désolant.
Tout ceci est vrai mais en même temps, il suffit de faire ses courses soi-même pour voir que le nombre et la répartition des grandes surfaces sont insuffisants. Combien de salariés ne peuvent accéder à ces lieux parce qu’ aux périodes hebdomadaires où ils sont disponibles (principalement vendredi soir et le samedi),les hypermarchés, leurs parkings et accés sont saturés. De là aller sur le commerce de dépannage en proximité, il y a un pas infranchissable. Prix élevés, justifiés pour cause de frais et de petit débit, choix limité, approvisionnement aléatoire (circulation difficile voire interdite pour les poids-lourds)… Quand aux petites moyennes surfaces d’ environ 1000m2 elles pourraient être une solution mais elles sont en nombre insuffisant. J’ y vais fréquemment parce que ce sont les seuls commerces de proximité crédibles mais armé de beaucoup de courage pour les queues. Pour les achats sur Internet,les avantages de ne pas faire la queue,de connaître de suite la disponibilité du produit,de pouvoir comparer sont à mettre en balance avec l’ absence de contact physique avec l’ objet et le vendeur… Des sites type Oscaro sont incontournables dans leurs spécialités et le géant chinois Alibaba met en danger les Cdiscount et autres Amazon. Prix et rapidité sont tellement bluffants chez Alibaba que là on rentrerait plutôt dans une guerre économique Chinoise. Autre monde mais si le consommateur n’ a pas un minimum de conscience politique (sans se tirer une balle dans le pied), on n’ ira pas loin. Emplois délocalisés, fabrications délocalisées et maintenant même achats délocalisés…
Nous allons être de plus en plus nombreux à voter écologiste ….
Ayant l’intention d’acheter un bouquin, je suis allé mercredi dans l’avant dernière librairie qui reste en ville, et peut être dans le département (le premier juillet, ce sera la dernière) .
Recherche vaine au milieu d’un panel de personnel ( ce ne sont plus des « vendeurs », comme je le fus, quand je travaillais en librairie pendant les vacances, mais des « techniciens de vente » occupés à toute autre chose qu’à s’occuper des clients…) qui m’ignora superbement.
N’ayant pas trouvé l’ouvrage recherché, je l’ai commandé, non à Amazone, mais à la vieille librairie Sauramps de Montpellier qui a su se moderniser.
Hier matin j’ai reçu mon livre…
Toute cette belle expansion commerciale, qui nous vaut de splendides centres ville sinistrés, laisse présager l’apparition de somptueuses friches commerciales.
Quand j’ ai dû payer un café 2,50euros dans le quartier Saint Pierre de Bordeaux, avant d’ être une friche commerciale, c’ est déjà une friche existentielle… Tout pour le bobo. Je ne dirai pas tout pour le Parisien parce que Juppé veut faire mettre au tribunal tous ceux qui auraient ce type d’ opinion… Et pourtant elle tourne.
Attention à ne pas croire que les Chinois ne fabriquent que du bas de gamme. Le bas de gamme chinois n’ existe que suite à notre demande et si notre industrie du luxe a le vent en poupe c’ est parce que ça fait bien d’ avoir le logo de la marque. De toute façon ca reste notre secteur tant qu’ ils le veulent bien. Dans l’ automobile haut de gamme, ils ne se sont pas privés de prendre Volvo et d’ être les premiers actionnaires de Mercedes… Pour ce que l’ on croit Français ou Européen, il faut voir la réalité en face. J’ avais été sidéré par un article de la revue Pyrénées vantant la qualité des vélos haut de gamme fabriqués par un artisan local réputé. Les cadres conçus ici, c’ est à dire la pièce maîtresse, étaient fabriqués en…Chine! Je doute que les Chinois se laisseront coiffer au poteau une deuxième fois par un Mittal qui nous a piqué notre sidérurgie.
A propos de Chine, si vous avez l’occasion, regardez donc sur Arte si on l’y trouve encore, l’émission ayant pour titre : le Musée Lu Xun.
Présenté par le fils Lu Xun en personne, éblouissant de talent et de simplicité.
Le site de Paul Jorion vous propose des livres et des compléments d’enquêtes, parce que actuellement le pays est en manque de chercheurs pour faire repartir notre économie. L’économie française a été détruit par la finance et nous sommes en survie. L’Urss est dissoute et il n’y a plus rien qui puisse remontrer le courant.
Savez vous ce qu’il s’est passé en 1793 à st foy la grande au niveau de la population ? Pourquoi une baisse significative de la population. L’Insee a été créé en 1946.
Avant comment été faits les recensements ?
Au plaisir de vous lire