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HISTOIRES D’ÉTÉ : nous n'aimons plus les étrangers, ils nous le rendent !

Depuis des décennies l’été français reste essentiel pour la croissance et l’emploi puisque la richesse apportée par les touristes étrangers contribue largement au rétablissement de notre balance commerciale. Pays ouvert, accueillant, reflet d’un art de vivre réputé, la France perd peu à peu ce qui faisait sa notoriété internationale. Il faut dire que médiatiquement hors de nos frontières nous sommes taillés en pièces pour nos interminables polémiques, pour ces attentats ayant frappés deux centre importants pour l’image touristique (Paris et Nice) et aussi pour la manière dont nous traitons les étrangers. Même si les anglo-saxons se font un mal plaisir à caricaturer le climat sociétal, la montée du FN, les risques de confrontations entre communautés, l’exclusion pesant de fait sur certaines d’entre elles, les conflits sociaux répétitifs sont des réalités pointées du doigt par les médias. Le résultat ne s’est pas fait attendre : d’attractif notre pays est devenu partiellement répulsif !
La fréquentation des hôtels et hébergements collectifs en France, première destination touristique mondiale en 2015 avec 84,7 millions d’étrangers en visite, a fortement reculé au deuxième trimestre (-4,8% par rapport à la même période en 2015). En cause, les attentats et le mauvais temps, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques qui publie ces chiffres. Résultat, un impact net sur le nombre de nuitées étrangères (-8,5%) et, à moindre échelle, sur celles des résidents (-2,9%). Une tendance qui augure des résultats encore plus inquiétants pour la saison estivale qui pâtira des attentats de Nice qui ont eu lieu le 14 juillet, au trimestre suivant. La situation va certainement peser sur la croissance et donc avec le décalage dans le temps accroître les difficultés sociales ; les taxes de séjour rentrent mal dans les stations touristiques et ce n’est pas les résultats réels mais limités de l’Euro de football qui changeront fondamentalement le constat inquiétant du début du second semestre. La crise est là !
Le premier trimestre avait déjà été fortement marqué par la baisse de la fréquentation étrangère (-2,7%), mais la chute du deuxième trimestre est «comparable à celle observée au quatrième trimestre de 2015, à la suite des attentats de novembre», selon l’INSEE. Contrairement aux affirmations officielles l’Euro de foot aura nettement plus coûté à la France qu’il lui a directement rapporté. Par exemple malgré une embellie au premier trimestre (+1,9%), les nuitées dans l’hôtellerie sont reparties à la baisse (-3,5% en glissement annuel) au deuxième trimestre. Ce sont, pour le troisième trimestre consécutif, les touristes étrangers qui manquent à l’appel (-7,3%). or dans le haut de gamme, les familles du Golfe arabique, les Russes (chute du cours de la rouble), les Britanniques (Brexit) les Américains (syndrome des attentats) , les Chinois et les Japonais (crise économique interne), les pays émergents (difficultés économiques). Et ce n’est pas la communication touristique institutionnelle qui changera la réalité.
La baisse est plus visible dans les campings avec une fréquentation totale en repli de 6,8% au deuxième trimestre (dont étrangers: -4,2%) par rapport à la même période en 2015, du fait, aussi, de la météo maussade et d’un nombre de jours fériés inférieur à l’année passée (deux contre cinq). La fréquentation dans les hébergements collectifs (hors campings) recule aussi fortement au deuxième trimestre (−6,4 % sur un an). Là encore, la défection de la clientèle étrangère est particulièrement forte (−20,2 %). on va vers des difficultés économiques du secteur lors du dernier trimestre 2016 !
En fait en dehors de semer l’horreur les attentats ont atteint leurs objectifs : casser un secteur clé du développement économique français comme ce fut le cas en Tunisie et en Egypte antérieurement. Et ça marche.
Le double effet consistant à diviser le pays puis de l’affaiblir constitue une vraie menace parfaitement construire par les penseurs de l’EI. Il faut y ajouter sur les plages hexagonales la violente polémique autour des considérations vestimentaires extrêmement limitées en nombre mais ravageuses en image externe. Des centaine d’articles dans tous les pays du monde ont rendu le birkini largement plus médiatisé que le fut le bikini ! La France nage dans la morosité, le défaitisme, le nombrilisme, le repli frileux et surtout a fermé ses cœurs à l’accueil sous toutes ses formes. Cet été aura été meurtrier pour notre capacité à maintenir le bien vivre français. Les événements culturels faute de moyens financiers suffisants car les collectivités locales ont rogné ou supprimé les crédits au nom de critères de gestion stérilisateurs de l’initiative événementielle. Jamais le France n’a eu autant peur d’elle-même cherchant dans es extrémismes de tous poils une solution sécuritaire ou contestataire qui détruit la confiance externe antérieure. C’est le plus grave car il ne faudra pas que des millions d’euros de communication pour renverser ce déficit croissant dans tous les domaines !

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Cet article a 2 commentaires

  1. bernadette

    A cela s’ajoute la crise alimentaire avec la crise aviaire. Les producteurs de volailles sont constraints par l’Etat d’abattre leur volailles.

  2. bernadette

    La France n’est plus un pays riche. Lorsque que l’on regarde le contenu de la Loi de finances votee par les elus, la France est mise en remorque pour aider les autres pays de l’Europe a 25. Le budget des depenses militaires est colossal.

    Tous les secteurs economiques sont touches.

    Il y en a que pour les riches.

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