On se hâte lentement en Grande Bretagne pour seulement envisager le départ du Brexit. L’intérêt des Européens ne préoccupe guère l’instigateur du référendum David Camerone qui a prévu l’échéance de début septembre pour quitter son poste et ouvrir le 10 Downing Street à son successeur que personne ne trouve. Le désistement du conservateur fantasque Boris Johnson de la course à la succession de David Cameron avait déjà pris tout le monde de court outre-Manche. Et il se pourrait qu’il signe la fin de la carrière politique de l’ancien maire de Londres. C4est au tour de Nigel Farage, le remuant fondateur du parti europhobe Ukip, d’annoncer sa démission de la présidence de sa formation politique pour, dit-il, « récupérer sa vie » et fuir ses responsabilités. Chez les Travaillistes c’est aussi la débandade avec le départ de dizaines de parlementaires… En plus des milliers de Britanniques ont défilé à Londres pour manifester leur opposition à la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Neuf jours après le référendum qui a décidé un Brexit, un long cortège s’est ébranlé peu en direction du parlement dans le centre de Londres. Tout va être fait pour donner du temps au temps afin de préserver les intérêts de la Grande-Bretagne.
Camerone doit payer l’ardoise qu’il laisse à la City et au milieu économique avant de partir ! Il va donc s’arranger pour limiter les dégâts avant les négociations qui sont réclamées par certains pays européens mais qui ne viendront pas tant que tout le monde du profit ne sera pas rafistolé et remis à niveau après le Brexit. L’hypocrisie est vraiment le signe des engagements politiques. Perdu pour perdu on va distribuer des bonus fiscaux aux partants éventuels.
Le Ministre des finances britannique propose de ramener l’impôt sur les sociétés sous la barre des 15%, contre 20% actuellement. Il devait déjà passer à 17% d’ici 2020… et donc on s’éloigne de cette Europe naïve et sans cohésion pour installer un dispositif concurrentiel relevant du dumping fiscal ! Fervent partisan du maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne, George Osborne mettait en garde les électeurs contre un risque de récession en cas de Brexit. Il avait prévenu la semaine dernière que le prochain gouvernement devrait relever les impôts et réduire ses dépenses pour équilibrer les comptes publics or voici qu’il estime qu’une baisse de l’impôt sur les sociétés entamerait certes les recettes publiques dans un premier temps, mais le coup de pouce à l’activité permettrait à l’État de s’y retrouver, à terme, en volume.
Le Royaume-Uni disposera ainsi d’un avantage compétitif sur l’Allemagne et la France notamment, où sociétés sont taxées à 30 et 33%. L’Irlande resterait toutefois plus attractive avec un impôt sur les sociétés à 12,5% dans le secteur des services. Elle est d’ailleurs régulièrement accusée de… dumping fiscal par ses partenaires mais elle n’en a cure !
Parmi les réactions le ministre français de l’Economie, Emmanuel Macron, a dit attendre de Londres de la clarté sur les conséquences du Brexit, et non une baisse de la fiscalité… mais on en restera là ! Personne ne sait exactement comment réagir car la Grande-Bretagne n’a toujours pas officialisé son départ. Elle joue habilement la montre afin de plonger les membres restants de l’UE dans la tourmente politique. La France entre en campagne électorale. L’Allemagne va suivre. La Pologne, la Hongrie, l’Autriche sombrent dans le nationalisme exacerbé. L’Espagne est ingouvernable. La Grèce ressemble à un corps anémié et le Portugal se remet lentement. Les Britanniques le savent et se préparent à une course de lenteur afin de gommer tous les effets pervers de leur décision.
Les économistes de Standard & Poor’s ont pourtant tiré la sonnette d’alarme quant aux conséquences du Brexit sur l‘économie du Royaume-Uni comme de la zone euro. L’agence de notation financière – qui a dégradé la note de la dette britannique la semaine dernière – juge que les incertitudes liées à la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE entameront le produit intérieur brut de l’eurozone de 0,8% sur 2017 et 2018. Celui du Royaume-Uni devrait être affecté de 1,2% en 2017 et d’1% en 2018. Le pays devrait toutefois éviter de justesse une récession… mais au prix de nombreuses modifications de son système économique qui doit devenir plus libéral que le plus libéral. La note social va devenir « tatchérienne » et va servir utilement le prochain gouvernement conservateur qui n’aura pas de sale boulot à faire. La complicité des milieux financiers proches de l’UE est acquise car les déboires britanniques pénaliseraient durablement les profits. On a donc secrètement admis que rien ne pressait et les déclarations vigoureuses ne seront surtout pas mises en œuvre. Europe sociale des peuples avez vous dit ? J’en doute !
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Ces personnages qui osent se mêler de gouverner les états se conduisent comme des gamins irresponsables, à qui on aurait envie de botter le derrière, si c’était encore permis.
Il faut dire qu’en fait de nullité, les cancres Johnson et Farage pourraient briguer la médaille d’or aux Jeux Olympiques de la bêtise, de l’incompétence et de l’irresponsabilité.