Le nouveau courant le plus répandu au parti socialiste c’est celui de l’autruche. Il est fréquenté par bon nombre de responsables à tous les niveaux avec une tendance particulière à préférer le sable chaud des certitudes sans voir, sans entendre et surtout sans tenter de comprendre. Une pétition de plus de un million de personnes est devenue par exemple sans intérêt pour un parti supposé représenter le peuple, celui qui vote, qui s’engage, qui agit. On se contente de prétendre que ce ne sont que des débiles qui prennent position sur un texte abscons qu’ils n’ont pas lu ou analysé, qu’ils suivent des joueurs de flûte préhistorique qui les conduisent au précipice ; qu’ils soutiennent des argumentations dépassées ; qu’ils ne sont que des moutons de Panurge passéistes ne comprenant rien aux principes technocratiques destinés à faire leur bonheur. Lentement ce type de prises de position désarticulent un parti et le condamne inexorablement à la mort. Les « autruches » se rassurent en refusant de se confronter avec la réalité ou en pratiquant la fuite éperdue vers les désert mais surtout elles délivrent des coups de bec à toutes celles et tous ceux qui refusent cette attitude favorable aux « chefs » de la troupe.
De manière insidieuse les militant(e)s s’écartent de la route des valeurs pour emprunter des sentiers beaucoup plus ardus mais plus conformes à leur recherche d’une destination plus conforme à leurs espoirs. Le PS maigrit à vue d’œil et est devenu un « grand corps malade ». Toutes les analyses lui indiquent que l’anémie le menace et que le risque de syncope se profile. Plus de réunions des « petites » sections qui renoncent tellement leur fréquentation a fléchi alors qu’elle constituait un réseau indispensable dans ce monde rural ou périurbain touché de plein fouet par la montée du Front National.
Sur un territoire que je connais bien le nombre « d’actifs » est tombé d’une centaine à moins de 30 dont rares, très rares sont celles et ceux qui vont acquitter leur cotisation 2016 ! Des sections entières ont disparu ou vont disparaître par non renouvellement des adhésions. D’ailleurs les annonces de départ se succèdent avec des degrés différents de médiatisation : ça va de la porte claquée avec fracas à la marche feutrée vers la sortie en passant par le maintien de précaution mais en créant une « voie » parallèle.
Dans la première catégorie on vient de trouver Pouria Amirshahi qui ne fait pas dans la dentelle : « Je quitte le PS et le monde des partis en général, rhizomes d’un système institutionnel à bout de souffle. Ils sont devenus des machines électorales sans grande conviction, sans promesse d’avenir heureux pour le pays. Ils sont au mieux incapables, au pire dangereux comme par exemple le Front national. Notre système, confiscatoire de pouvoirs et de richesses, mène à l’abîme démocratique, social ou écologique. Et les partis semblent ne pas pouvoir faire grand-chose quand ils ne sont pas carrément dans le renoncement ou la complicité. Le mien est sans ressorts, sans idées malgré de nombreuses bonnes volontés avec qui je continuerai de partager des espaces de réflexion et d’action. Il y a chez nous comme ailleurs une caste de technocrates et de possédants de plus en plus puissants, et c’est contre cela que la gauche et les authentiques républicains doivent lutter » il ouvre ensuite la piste de la troisième solution que je partage de plus en plus en indiquant car lui est jeune et au début d’un engagement citoyen tourné vers la vie associative, les ONG, la solidarité et d’autres formes d’échanges politiques. Il prend résolument le parti de l’avenir !
Est-ce un hasard mais Martine Aubry de manière plus discrète affiche la même option. Faut-il voir dans le lancement lillois de son association, qui se veut une coopérative d’idées et d’actions citoyen une forme de soutien à cette démarche de retour aux fondamentaux de la politique ? Je le crois ! . « Ne voyez pas dans Renaissance, un truc politicien du moment, assure-t-elle. On n’est pas en train de créer un mouvement politique. Ce n’est pas une annexe du PS et nous ne sommes pas contre le PS. » Si Martine Aubry a décidé aujourd’hui de lancer une antenne lilloise de son mouvement national lancé en novembre 2013, puis mis en sommeil, c’est parce qu’elle estime qu’il « n’y a pas mieux que le local pour agir ». En 1993, elle avait déjà lancé la fondation Agir. Et en 2001, elle avait créé le club Réformer. « Pour moi, la politique, c’est défendre des valeurs et des idées mais aussi expérimenter. Ça a toujours été ma façon de faire la politique ; » Là encore il faut y voir une anticipation et une nouvelle vision du travail que l’on doit effectuer pour restituer la confiance. Partout où ce type de démarche existera on luttera efficacement pour une vraie République… le salut passe par le renouveau du dialogue local !
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Bonjour M. Damian,
En fait la politique que vous avez construite repose sur des piliers essentiellement republicains ou plus precisement sur le pouvoir republicain. C’est anti democratique. Le petit peuple n’est pas represente. Il faut autre chose pour redonner confiance. Trop d’interdits ne se justifient pas
Bonjour,
des adhérents pourquoi faire ? Pour avaler des couleuvres le petit doigt sur la couture du pantalon? Des femmes et des hommes pour enrichir le débat politique et donner un nouvel élan à notre société ? Ou une piétaille de colleurs d’affiches et de perroquets répétant sans relâche les éléments de langage cogités dans les salons dorés ?
Et quand bien même les adhérents intéressent les partis et peuvent leur rapporter de l’argent, ces formations peuvent parfois s’en passer. En effet, «les adhérents demandent des comptes, voire des places… Certains partis estiment ne pas en avoir nécessairement besoin, d’autant qu’ils disposent de différentes sources de financements, dont les subventions publiques », souligne le politologue Pierre Martin.
Depuis les lois sur le financement public aux partis, ces derniers disposent de subventions liées à leurs résultats aux élections législatives et à leur nombre de parlementaires. Pour l’année 2015, un peu plus de 63,1 millions d’euros ont été versés aux partis politiques, selon un décret du 23 janvier 2015 paru au Journal officiel. Le PS et le parti Les Républicains se partagent le gros de cet argent public.
A l’ère du numérique et des merdias vendus aux capitaines d’industrie, les tracts et les affiches sont devenus obsolètes. Les militants qui labourent méthodiquement le terrain sont devenus surannés à l’heure des réseaux sociaux où aucune déontologie ni morale n’existent.
Les politiques eux mêmes sont ils utiles ou souhaitables ? Quel est leur véritable pouvoir face aux marchés triomphants? Quelques experts bien choisis par le réseau financier suffisent a gérer ce champ réduit (ou pour le moins représenter l’exécutif). Une armée d’énarques et de diplômés ( l’élite de la nation!!) pour transcrire dans les lois républicaines les désirs des multinationales. Et pour le cas où les peuples voudraient résister un accord transnational ( TAFTA) permettrait à la finance de passer en force au-dessus des lois démocratiques. Que des pays mineurs ( Islande ) puissent refuser les chaînes de la dette c’est INSUPPORTABLE pour les « vrais » décideurs.
Où sont passés les élans salvateurs du Conseil National de la Résistance … Enterrés au pays des autruches!
Salutations républicaines
Tout à fait d’accord sur l’analyse…..et les actions et orientations à prendre….amitiés.
Actions individuelles, actions collectives, champ politique à revitaliser, déjà bon nombre de pistes de part le monde, des objectifs réalistes, réalisés, ici et là présentés dans le film DEMAIN.
L’une d’elle comme la monnaie locale est en place à Créon.
http://www.demain-lefilm.com/les-solutions
Place à des mouvements citoyens, laïques et populaires qui n’ont pas besoin d’avoir un leader même aussi compétente, peut-être, que Martine Aubry. Malheureusement les média dépendants ne voient que par le petit bout de la lorgnette ! Et ne relaient que les fort-es en bouche ! Et quant le réseau « social » s’affole, il n’est pas pris en compte par nos gouvernants.
Entierement d’accord avec la conclusion de ce billet :
le renouveau du dialogue local
La politique menée est une politique de droite et non de gauche. En votant hollande j’attendais autre chose et surtout qu’il tienne ses promesses. Je pense que le PS n’est pas près de revenir au pouvoir car les générations actuelles se rappelleront de leurs périodes difficiles et de la montée du chômage. De plus les passages en force avec le 49.3 n’est pas une bonne chose et nous constatons tous les jours des dénis de démocraties y compris dans les collectivités gérées par des gens de gauche. Que faut il faire la soif du pouvoir rend sourd,aveugle et amnésique