C’est à l’inquiétude des députés ayant remplacé un Ministre au sein de l’Assemblée nationale que l’on mesure l’imminence d’un remaniement. En effet ils ne siègent dans l’hémicycle du Palais Bourbon que parce que les titulaires ont un maroquin. Quand ils sentent le vent du boulet arriver ils se cherchent sur une liste ou ailleurs un point de chute. Ce sont eux les baromètres de la proximité d’un changement pour les vrais observateurs de la vie politique. Or actuellement on commence à tirer des plans sur la comète Ayrault… qui filerait vers la sortie ! A l’Elysée on sait fort bien qu’une fenêtre de tir nécessite un véritable calcul mathématique. Il faut trouver le bon jour (pas de match de rugby ou de grand rendez-vous de Ligue 1) et laisser filtrer un certain nombre d’informations afin de tester le bien-fondé des choix à effectuer. Il est certain que le gouvernement actuel il en est qui pourront revenir, après les municipales, vers leur ville chérie qu sera en ruines !
Premier constat : rien ne sera donc tenté avant la mi-avril puisqu’il va falloir trouver un réemploi pour une bonne quinzaine de porteurs de maroquins bis ! Les avis sont unanimes au sein des cercles parisiens des penseurs socialistes, François Hollande a tiré un trait sur les municipales et donc sur le Sénat. Il n’apprécie pas les vagabondages du Palais du Luxembourg et il n’est pas moins de penser que la docte assemblée à droite ce ne serait pas une catastrophe ! L’incident absurde du refus de la suppression de l’immunité parlementaire du cacochyme Dassault a achevé l’opinion du Président ! On peut survivre politiquement sans les sénateurs mais aussi avec des élus locaux socialistes moins nombreux. Certains sénateurs ne peuvent pas courir par ailleurs le risque de se faire recaler au moment de constituer les listes du renouvellement de septembre 2014 pour avoir reçu un maroquin plus ou moins garni ! Il n’y aura donc pas les « ires » de Mars pour le Nantais Ayrault qui ne fait pas d’ombre portée trop grande à celui qui le drive. Il a devant lui encore de longs mois de boulot. « Il s’entendent très bien et surtout il n’y a aucune ambition qui les sépare !
L’essentiel dans le contexte européen actuel c’est de sauver les meubles sur l’échéance électorale de fin mai. Le PS va axer sa campagne (encore une vraie erreur) sur la présidence de la commission… Pour parvenir à jouer un rôle dans cette nomination, les socialistes doivent éviter le désastre de 1994 ! Et c’est la priorité absolue de l’Elysée. On aura donc un remaniement profond dans le courant du mois d’avril mais probablement pas de titulaire à Matignon ! Actuellement 5 ministres semblent incontournables, Vals, Fabius (c’est le meilleur dans son rôle actuel!), Taubira, Le Drian, Le Foll mais tous les autres sont dans les starting-blocks ou au maximum dans une répartition des rôles différente. Sapin (il est protégé!) Montebourg, Hamon sont des cas à part quand le sort de Peillon semble réglé ! Il ira faire campagne pour les européennes sur le terrain !
L’équipe sera extrêmement réduite : on travaille sur 20 à 25 noms ! Cette évaluation condamne pas mal de monde d’autant qu’il y aura des entrants ou des entrantes. Pas de Delanoé qui sera conservé en réserve de la République avec une entrée plus proche de 2017… Pour Ségolène Royal l’horizon s’est brutalement éclairci après la rupture que l’on sait ! La seule chose reste de savoir si la présidente de la région acceptera de renoncer à sa fonction à moins d’un an des élections…Qui pour la remplacer et conduire le combat dans un contexte très délicat ? Abandonnera-t-elle son fauteuil pour un ministère ? La négociation sera rude ! Il faudra un poste capital pour qu’elle accepte de mettre sa notoriété au service de celui qui l’a avancée aux primaires ! Il est acquis que Martine Aubry restera à Lille car elle ne veut pas brader son image dans une politique « social-libérale » et pour d’autres promouvables on attendra le résultat des municipales !
Le casting n’a pas encore commencé ! Il y aura donc celles et ceux qui espèrent encore ne pas être débarqués et celles et ceux (il y aura peu d’élus!) qui pensent s’être fait remarquer ! Un remaniement doit être géographique, politique, médiatique ou ne doit pas être. L’alchimie nécessite un esprit de décision et un culot que n’a pas nécessairement François Hollande qui reste dans sa période « des commissions de résolutions » où tout le monde est heureux de ne pas être trop mécontent. Un gouvernement restreint témoignerait d’un passage de l’ère des compromis à celle des décisions. C’est la raison pour laquelle on va encore réfléchir au « château ! » en attendant les « suppléants » ont un mois de répit devant eux… mais au retour ils peuvent se faire du mouron car les municipales ne seront pas à la hauteur de leurs espoirs !
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Puisses-tu si bien dire !!!!! Pourtant il me semble avoir lu que pour Christiane Taubira le fauteuil n’était pas aussi stable qu’on pourrait le croire ! Quant à Ségolène, elle a déjà goûté à « presque le fauteuil » de l’Education Nationale. Est-ce que la campagne des européennes sera acquise pour Vincent Peillon ? Je lui souhaite que non!!!! Plus rien !!!