Il va bien falloir se résigner à passer du « mariage pour tous » au « remaniement pour certains »… Désormais, médiatiquement, on va s’exciter sur un nouveau mot sur lequel on va supputer, alimenter des rumeurs et fantasmer. Un an après son élection, c’est à dire dans un laps de temps plus court que Mitterrand après son élection, François Hollande va être incité à modifier le gouvernement pour infléchir la gouvernance. Encore une fois, on va tenter de modifier la forme plutôt que de s’attaquer au fond. Dans ce domaine, il existe en effet une question que personne n’ose aborder : que peut le politique contre l’armée mexicaine des hauts fonctionnaires d’un État n’ayant plus rien d’impartial ? Pas grand chose, tellement la situation est désespérée et que personne n’a le courage de l’aborder. Des cabinets ministériels « solférinosés », sans expérience réelle du terrain, déconnectés des priorités actuelles, un tantinet méprisants à l’égard des parlementaires, formés sur la base des tractations internes du PS… et surtout la preuve permanente que les socialistes n’étaient peut-être prêts à gouverner que théoriquement. La gestion, en période de crise, nécessite une approche beaucoup plus pragmatique de l’action et surtout une capacité de réaction déconnectée du temps administratif avec une pression constante sur la mise en application des décisions prises. Or nous en sommes loin, très loin, et ce n’est pas le changement des étiquettes ministérielles qui modifieront ce constat. La rigidité des strates administratives françaises contrarie le changement, mais l’opinion publique ne l’entend pas et surtout ne l’admet pas ! Et là, le remaniement prendra du temps !
Comme à l’habitude, on va rechercher les « perdants » et surtout tenter de dénicher le nom des « gagnants ». La guerre des hebdos va faire rage sur le sort promis à Jean-Marc Ayrault, revenant ainsi sans cesse sur la « personnalisation » du pouvoir, alors que l’essentiel reste « les objectifs ». La guerre des successions va s’intensifier avec en arrière-plan les rapports de force internes au PS. Les mauvais résultats économiques du pays dont on n’analyse absolument pas la réalité et les causes, l’affaire Cahuzac qui demeure jusqu’à présent une « affaire personnelle » et les relations tendues avec l’Europe, créent un climat délicat pour François Hollande qui nécessiterait autre chose qu’un jeu de chaises musicales. Les socialistes ont, dans leurs rangs, des gens capables d’infléchir la direction initiale consistant à répondre aux injonctions de l’Europe libérale. Mitterrand y avait été obligé, après un début beaucoup plus flamboyant que celui de Hollande… alors que ce dernier peut au contraire entamer une nouvelle étape consistant à desserrer l’étreinte de la rigueur contrainte.
Bartolone a dit du haut de son perchoir ce que beaucoup pensent plus bas : aller vers un « nouveau temps du quinquennat » en tentant de redonner une sens à l’unité de la gauche. Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, très proche du président de la République, a souhaité, lui-aussi, une « deuxième phase du quinquennat (…) plus offensive » car explique-t-il « la crise oblige la gauche à changer de stratégie » et il a encore une fois énoncé ce que je ne cesse de défendre : « la relance par l’investissement » doit être la préoccupation urgente du pays. C’est la seule solution possible à la montée du chômage et à la dérive défaitiste qui embarque le navire vers les écueils. Les emprunts transformés en réalisations ne comportent aucun danger ultérieur… car ils sont couverts par des économies réalisées dans tous les domaines sociaux !
Le « remaniement » ne serait qu’un ravalement de façade. Il faut des femmes et des hommes costauds, imaginatifs, audacieux ; combatifs ne subissant pas les événements. L’opinion publique n’a pas besoin d’incertitudes, d’atermoiements, de contradictions et ce n’est pas un ajustement de DRH qui effacera la première impression qui n’aura pas été la meilleure. Encore une fois, le combat est entre l’opinion dominante forgée par les médias dominants et leurs oracles attitrés, et l’intérêt réel du pays. La chirurgie esthétique n’a jamais soigné les maladies graves, et François Hollande a tout intérêt à penser au vrai traitement dont à besoin la France. Tenir bon ! Seulement tenir bon !
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Le »crowdfunding » ou, en français « finance participative » à le vent en poupe.
En clair et en résumé, il s’agit de lancer un chanteur ou une petite entreprise par des dons rétribués faits par des particuliers.
Si le geste est noble et solidaire, ce qui ouvre la porte à une nouvelle société possible, il n’en reste pas moins que ce système est la preuve de l’absence totale des banques dans le tissu d’entreprise.
Pourtant les grands financiers mènent le monde, et influent sur les décisions politiques que prennent nos gouvernants. Décisions dont nous supportons toutes et tous les conséquences.
Mais les banquiers ne nous connaissent plus, sauf à stocker chez eux, et très cher, le peu d’argent que nous possédons.
Une chose, qui, comme l’on dit « me laisse sur le derrière », c’est que j’ai beau répéter autour de moi que l’Etat Français n’est plus propriétaire de son argent, puisqu’il l’achète à des banques privées, et ce depuis si je ne me trompe 1973, au Café du commerce on me prend toujours pour un révolutionnaire !
La Banque de France , monsieur, tout de même, ce n’est pas rien !
Et bien si , monsieur, ce n’est plus rien qu’un bureau de doléances où il est encore possible de constituer pour les particuliers ce qu’il est convenu d’appeler « un dossier de surendettement ». Point. La banque de France, monsieur, ce n’est plus que cela.
Une machine républicaine qui tente à toute force d’obtenir quelques délais aux familles débordées par les assauts des banques privées.
Ce qui est fort honorable, mais peu glorieux pour l’avenir du pays.
Certains d’entre nous en sont réduit au troc, d’autres à l’autarcie érigée en avenir, et les maigres pensions versées aux pauvres le sont par les départements.
Départements à qui les banques ne prêtent pas non plus d’argent, si j’ai bien compris.
Pas facile effectivement d’engager le moindre projet.
A moins peut-être de lancer… le crowdfunding départemental !
Ne riez pas, ce n’est pas si idiot que cela en a l’air, il y a dans le monde des villages de paille où tout le monde met la main à la pâte pour empiler des briques d’argiles pour construire l’école.
Après tout, au bout d’un moment, le meilleur moyen de soulager dans leur mission des chefs empêtrés dans le show-business, c’est de leur préparer une bonne soupe de légumes du jardin pour quand ils reviendront chez eux.
Là haut une farce se joue qui ne nous intéresse plus guère.
Les ministres actuels, pour la plupart des « petits nouveaux sont décriés pour leur manque d’expérience et leurs inévitables tâtonnements.
Si le gouvernement avait été formé avec des « anciens », on se serait empressé de s’écrier :
– Encore ces vieux chevaux de retour ! On prend toujours les mêmes ! Il faudrait des nouveaux, du sang neuf !
Comme il est difficile de satisfaire la « vox populi » !