Hier soir, dans l’espace culturel Landowski à Boulogne Billancourt, se déroulait la cinquième édition du Grand Prix de la communication des collectivités territoriales. Cette manifestation, menée par Christophe Blachas de CB News, rassemblait des dizaines de professionnels du monde de la communication qui tenaient à assister à la présentation des résultats d’une vaste opération d’appréciation des diverses campagnes de « promotion », effectuées sur le territoire national, par des collectivités territoriales de toutes tailles, sur des thèmes variés. En cette période où elles sont pointées du doigt pour leurs dépenses et leur train de vie, ces entités républicaines démontraient surtout leur dynamisme et, plus encore, leur rôle dans un milieu économique traversant des turbulences sérieuses. Les thèmes touchaient, en fait, aux compétences les plus menacées dans la réforme des collectivités (culture, tourisme, environnement, sport, patrimoine…).
J’ai eu le privilège de représenter le Président du Conseil Général de la Gironde à cette manifestation nationale, puisque, dans le cadre des délégations que j’assume sous la responsabilité d’Alain Renard, vice président, deux campagnes avaient été organisées en 2009. L’une visait à relancer la fréquentation touristique de la Gironde, en tassement continuel depuis plusieurs années, et l’autre s’inscrivait dans le cadre du plan départemental des déchets. Toutes deux avaient fait l’objet d’une vaste concertation avec les professionnels, le milieu associatif et les élus locaux. Ce travail de fond n’avait pas empêché que, par pur calcul politicien, la campagne sur le Point G, destinée à valoriser les multiples atouts « plaisir » de la Gironde avait été contestée et même raillée. Or, le bilan de cette campagne intensive, certes décapante, (mais comment exister autrement dans un monde outrancièrement concurrentiel ?) est extrêmement positif.
Plus de 35 millions de personnes ont été « touchées », directement ou indirectement, par la campagne menée par le Conseil général, et gérée par l’agence locale TWBA, dont le directeur habite Quinsac ! Le buzz a généré plus de 30 reportages divers, dont quelques-uns défavorables et extrêmement ironiques. C’est donc avec un certain plaisir que, pour la Gironde, j’ai reçu le prix du « meilleur coup média » et que j’ai appris que le Grand Prix avait échappé à la Gironde, face à une campagne sur la propreté de la mairie de Paris… pour une voix!
Par ailleurs, au moment où l’on débattait d’un Grenelle théorique, dans le cadre de son agenda 21, et du plan départemental des déchets ménagers, le Conseil général avait développé des efforts financiers non négligeables en faveur de la prévention en matière de déchets et d’atteintes à l’environnement. La campagne des « Ecomatismes » avait, en plus, l’avantage d’être basée sur… le minimum d’utilisation du papier et des supports non écologiquement acceptables. Là encore, le jury national de CBNEWS a attribué le prix de la communication « développement durable » au Conseil Général. Et de deux récompenses sur 8, attribuées pour la Gironde qui, avec les Landes (représentées par Henri Emmanuelli), faisait aussi bien que la Mairie de Paris (2 récompenses et un accessit).
Cette soirée professionnelle témoignait, selon les propos de Christian Blachas, gourou des analyses du monde de la communication, que les collectivités territoriales existent et agissent… ce qui devient difficile dans un contexte de pression médiatique présidentielle omniprésente, laissant accroire que l’action serait l’apanage d’un seul homme!
Pour les Ecomatismes, allez sur http://www.lesecomatismes.com/
Pour découvrir la campagne Point G qui continue, allez sur http://www.trouvezvotrepointg.com/cadeaux/
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Bravo pour ces succès !
C’est bien dommage que cette manifestation reste autant confidentielle. Les médias nationaux que je consulte parfois n’en ont donné, à ma connaissance, aucun écho. Heureusement qu’il y a ton blog.
On a plutôt tendance à nous montrer des excités, comme le Phénix du Haut Poitou, cracher son venin sur la gestion soit disant calamiteuse des régions, départements et communes par la gauche, la mauvaise foi et la hargne étant le moteur principal de ce genre d’intervention.