Un automne mourant royalement à Montréal
Le ruban noir de l’autoroute rejoint dans le lointain la masse menaçante des nuages. L’autobus se hâte de transporter son lot de touristes, décalés dans le temps, vers le centre de Montréal, sorte de ventre où se façonne la vie tumultueuse d’une cité industrieuse. Ces véhicules étincelants, réputés avaler les kilomètres de ce continent démesuré semblent blasés de traverser l’immensité des plaines ourlées de forêts (à suivre)