Un roman fleuve qui finira mal
Pour la plupart des enfants de ma génération sadiracaise, le seul fleuve que nous connaissions était La Pimpine avec ses colères hivernales que nous appelions inondations et ses trous d’eau qui avaient des allures de profondeurs insondables. Comment imaginer ce que pouvaient être ces longs traits bleus sur la carte pendue temporairement à deux crochets fixés sur le cadre du tableau noir ? Il nous fallait pourtant nous souvenir par coeur de leur caractère particulier et des noms de leurs « copains » affluents venus leur prêter main forte.