Feuilleton de Noël : Georges et le sapin (1)
Les jours défilaient. Les habitudes l’emportaient sur tout le reste. Elles constituaient en effet le plus précieux des trésors, car elles assuraient que la vie pouvait se poursuivre sur un…
Les jours défilaient. Les habitudes l’emportaient sur tout le reste. Elles constituaient en effet le plus précieux des trésors, car elles assuraient que la vie pouvait se poursuivre sur un…
Si la « sobriété » a quelque chose de moralement respectable il en va tout autrement de la pénurie. Depuis la dernière guerre mondiale et les privations de denrées essentielles la société française qui selon son Président vit dans « l’abondance », a du mal à accepter une situation de raréfaction des produits essentiels.
L'accès à l'alimentation devient un enjeu majeur pour l'avenir. certes la qualité est importante mais la quantité l'est encore plus. Des initiatives urgentes sont à lancer d'urgence.
Il suffit parfois d'un rien pour que l'on se sente mieux. Quelques minutes changent des mois de morosité. Malheureusement j'ai la sensation que ce n'est pas un monde nouveau qui peut nous redonner un brin de goût de vivre. Retrouver des habitudes d'il y a quelques mois, en les adaptant aux circonstances actuelles, ne constitue pas le renouveau que tout le monde attend. Un signe de ce qui nous attend tous dans les prochains mois qui seront placés qu'on le veuille ou non sous le signe du retour partiel ou total aux habitudes !
Lentement se sont installées des habitudes de consommation inédites que la crise sanitaire renforce. Toutes les consignes données depuis des mois consistent à inciter au non-déplacement pour éviter la propagation du virus. Si l'on ajoute que les personnes de plus de 65 ans se sont mises aux technologies permettant de maintenir une distanciation sociale tout en assouvissant ses besoins de consommation.
De ma fenêtre de confiné sceptique sur l'avancée du monde je regarde et j'écoute avec intérêt les réactions aux propositions officielles destinées à mettre en place le déconfinement. Il en est une qui soulève indignation et contestation puisque elle touche au sacro-saint principe des libertés individuelles. Une application liée au smartphone permettrait si j'ai bien compris de tracer les contacts d'un possesseur de mobile ayant été contaminé par le Coronavirus.
Qu'y-a-t-il dans cette période que l'habitude ? Sans m'en apercevoir derrière ma fenêtre je m'aperçois que l'imprévu n'appartient plus à mon quotidien.
Jour après jour, le confinement conduit à se confectionner des habitudes ou mieux des rites qui s'installent dans le quotidien. Les détails prennent une importance particulière et dans le fond ils rassurent car ils contribuent à préserver d'une improvisation dangereuse pour le moral.
Avez-vous remarqué qu'en période de confinement tous les jours se ressemblent ? Un dimanche n'est guère différent d'un lundi et un mercredi ne se distingue plus d'un samedi. On les enfile comme des perles similaires sur le fil du temps. Aucun d'eux n'est plus précieux ou plus important que l'autre et seuls des détails changent vraiment le cours des journées.