Bordeaux reste la région viticole la plus connue du monde, suivie de près par la Champagne et le Chianti, selon une étude réalisée par Wine intelligence auprès de 11 000 consommateurs sur 11 marchés-clés. 28 régions viticoles du monde entier ont été testées sur deux points : leur notoriété (nombre de personnes connaissant la région) et leur taux de conversion (nombre de personnes ayant acheté des vins de cette région, parmi celles qui affirment connaître la région).
L’étude met en évidence la suprématie des régions viticoles françaises sur toutes les autres régions viticoles du monde. En terme de notoriété, Bordeaux arrive en première position sur 8 des 11 marchés testés. Les Côtes du Rhône sont très bien positionnés dans le pays d’Europe du Nord (Danemark, Finlande, Irlande et Royaume-Uni). Chablis et Provence sont également des dénominations à forte notoriété au regard des volumes beaucoup plus faibles qu’ils représentent. 76% des consommateurs anglais et irlandais connaissent le Chablis (contre 90% pour le Bordeaux) alors que les volumes exportés sont nettement plus faibles que ceux des Bordeaux.
Parmi les appellations espagnoles, seule la Rioja se démarque avec un très bon taux de conversion, malgré une notoriété relativement faible, ce qui prouve l’efficacité du marketing des marques et des organismes de promotion de cette appellation. Enfin les régions australiennes et américaines sont encore peu connues à l’extérieur de leurs frontières. Il faudrait que l’inter-profession bordelaise se résigne enfin à concentrer ses efforts sur la commercialisation et qu’elle préfère aider que sansctionner.
Pourquoi ne pas inciter des regroupements inter appellations afin de constituer des « groupements professionnels de commercialisation » sur des volume significatifs? Comment peut-on continuer à laisser passer une telle notoriété et ne pas se poser la question sur les mesures actuelles qui tournent autour de l’arrachage et de la diminution des rendements? Comment laisser entre les seules mains du négoce ou de la coopération la plus puisssante le pouvoir d’accepter ou de refuser d’aller sur des marchés étrangers potentiels? Comment ne pas mobiliser les collectivités locales pour trouver des soutiens aux participations à des manifestations comme les fêtes ou foires aux vins à l’étranger ou même hors Aquitaine favorisant les contacts directs entre producteurs et consommateurs? Comment peut-on laisser dépérir un tel capital de notoriété en se contentant de proclamer que c’est en produisant moins d’un produit ayant un marché capital que l’on va améliorer le sort des gens qui en vivent?
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