Vaut-il mieux parler du sort des immigrés que de celui des chats et des chiens ? En France certainement. Un spécialiste du changement climatique a osé sur des plateaux des télés expliquer que « Les chats sont une catastrophe pour la biodiversité ! »Il a réussi l’exploit de provoquer un déluge de messages d’insultes et même de menaces de mort pour son commentaire d’un documentaire mettant en évidence le rôle de ces deux animaux dans le domaine de la biodiversité. La SPA a dégainé un message vengeur sur les réseaux sociaux, les associations de défense du matou et du chien-chien se sont indignées, les fachos climato-sceptiques a bondi pour s’indigner de pareille accusation. Aucune écoute des explications : à mort celui qui s’en prend aux compagnons de tous les jours.
Inutile de préciser que personnellement, je n’ai absolument rien contre les chats et chiens. Parfois, j’ai juste du mal que l’on ne s’indigne pas que des enfants crèvent la faim de par le monde (dans le village aussi) ou sont martyrisés (1) quand la société s’indigne avec force de la mort d’un animal. Dans mon quartier une bonne demi-douzaine de chats errent abandonnés par leurs maîtres ou simplement laissés libres de parcourir les rues et les jardins. Un ou deux chiens parcourent le centre-ville en toute liberté. Cette réalité aisément vérifiable constituent à une échelle extrêmement modeste l’argumentaire de François Gemenne, membre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
Ce scientifique argumente à partir de diverses études portant sur les chats livrés à eux-mêmes aux États-Unis et en Angleterre. En France il y aurait 15 millions de « minous » de tous poils et de toutes races. Leur nombre aurait augmenté de un million sur la seule année 2020… et toutes les heures, on abandonne plus de 11 animaux domestiques, soit environ 100.000 abandons par an, dont 60.000 l’été. Tous ne sont pas recueillis à la SPA, mais tout simplement livrés à eux-mêmes en ville ou dans les zones rurales. Ce phénomène ne relève pas de la provocation, mais de la réalité.
Le journal Nature Communications estimait que les chats tuaient chaque année aux États-Unis entre un et quatre milliards d’oiseaux, soit une médiane de 2,5 milliards d’oiseaux, et entre six et 22 milliards de petits mammifères, soit une médiane de 12 milliards. Il précisait néanmoins que les chats sans propriétaires, errants ou harets (qui sont retournés à l’état sauvage), étaient les principaux responsables, et non les chats domestiques. Et c’est ce qui rend l’exploitation de ces propos totalement surréaliste, mais bien d’actualité.
Les chats errants sont souvent des animaux abandonnés par les humains ou issus d’animaux abandonnés constituent l’une des plus grandes, si ce n’est la plus grande cause de mortalité anthropique pour les petits animaux. Il n’a jamais été question de dénoncer les félidés surveillés, entretenus et même chouchoutés. Les chercheurs du Muséum d’Histoire naturelle ont constaté pour leur part l’impact des chats domestiques sur les populations d’oiseaux. Ils ont constaté qu’entre 2000 et 2015, la mortalité des oiseaux de jardin avait augmenté d’au moins 50%, à mesure qu’il y avait de plus en plus de chats en France et en Belgique. Entre 12% et 26% des morts d’oiseaux étaient provoquées par les chats.
L’absurdité de la société actuelle, c’est que la haine née instantanément sans la moindre objectivité et la même analyse. Personne n’a appelé quiconque à se débarrasser de son chat. Ni François Gemenne ni d’autres défenseurs du climat. Le spécialiste du GIEC a simplement tenté de sensibiliser l’opinion dominante à partir d’un constat scientifique et d’inviter les amoureux des animaux à s’interroger aussi sur ce sujet qui est rarement abordé. Mieux, il espérait les responsabiliser ! C’est manqué.
Ce sont en effet 330 855 animaux abandonnés non pas seulement au cours de chaque été, mais bien tout au long de l’année. Tous les prétextes sont bons à prendre pour abandonner son animal de compagnie : du déménagement, aux divorces, aux résidences de vacances interdites aux animaux, en passant par des expulsions, aux problèmes de santé de leur maître, des allergies, au chômage ou tout simplement depuis quelque temps à l’incapacité financière à les nourrir… Le phénomène prend de l’ampleur.
Ce qui est rassurant, c’est que les réactions horrifiées sont venues de Dupont-Aignan et Florian Phelipot le prédisent du mouvement Les Patriotes, qui a dénoncé une supposée « propagande climatiste anti-animaux de compagnie, au nom du ‘climat’, [qui] se déploie ». Heureusement les cons ne détruisent que pas encore les oiseaux.
(1) Plus de 5 000 enfants sont morts à Gaza et plus de 8 000 enfants girondins sont confiés à l’Ase du Département.
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Autrement dit, la vérité n’est pas toujours bonne à dire, en ce domaine comme en bien d’autres.
L’homme est vraiment un loup pour l’homme.
Allez, bonne journée quand même!
Bonjour,
dommage la réflexion « Le chat est une catastrophe pour la biodiversité, le chien est une catastrophe pour le climat », François Gemenne, membre du GIEC est devenue totalement contre-productive.
Aimer la nature et les créature qui la peuplent c’est une chose, aimer un animal de compagnie au point de dire je suis le papa ou la maman de l’animal de compagnie c’est autre chose. J’ai eu pendant 30 ans 2 chiens bien différents par leur caractère et par leur morphologie aucun des 2 n’a eu un autre statut que celui d’animal de compagnie. Le hasard a voulu que mon dernier chien a été euthanasié quelques jours après le décès de mon pauvre fils qui n’avait que 23 ans. Je peux dire ici solennellement que mon chagrin n’a aucune mesure entre les deux disparitions. Alors, sans vouloir choquer les propriétaires d’animaux de compagnie, je suis outré et même plus quand j’entends dire à un chien ou à un chat » viens voir papa… ». Lorsque je lis sur les réseaux associaux des propos de désespoir au sujet du décès naturel d’un vieil animal de compagnie j’ai le poil qui se hérisse.
La nature a décidé que les chiens et les chats auraient une vie beaucoup moins longue que les humains, c’est ainsi! La légende affirme que c’est parce que les humains ont besoin de toute leur vie pour apprendre l’amour et la compassion et que les animaux ont cette vertu dès leur naissance.
Adopter un animal de compagnie c’est en assumer l’entière responsabilité jusqu »à son départ définitif en lui assurant la meilleure vie possible.
« Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. » Antoine de Saint-Exupéry
Responsable c’est le mot juste, avoir un animal de compagnie ce n’est pas le faire supporter au voisinage, ce n’est pas le faire nourrir par autrui, ce n’est pas le laisser sans soins ou sans amour. Que pèsent ces pauvres mots face à l’énorme business que représente les animaux de compagnie. Le pays compte 76,4 millions d’animaux de compagnie, selon le bilan annuel 2022 réalisé par l’association Promojardin – Prom’animal. Et le marché se porte très bien : » Entre 2019 et 2022 nous constatons une progression de +24 % en chiffre d’affaires » , constate Thierry Courant, président de l’association.Depuis plusieurs années, l’animal fait de plus en plus partie intégrante de la famille. On lui achète donc plus d’accessoires, on le soigne mieux, on lui achète de la nourriture de meilleure qualité, on l’assure… De nombreuses sociétés se montent pour répondre à ces besoins croissants, à tel point que les experts parlent de » pet tech » (technologies pour les animaux) pour désigner les start-up numériques qui se lancent sur ce créneau. On assiste a une humanisation de l’animal de compagnie. Les Français dépensent en moyenne 800 euros par an pour leur animal de compagnie, avec une grande part dédiée à l’alimentation. L’ensemble du marché des animaux de compagnie dépasse 5 milliards d’€ par an.
Il faut raison garder, les animaux de compagnie nous apportent beaucoup de joies mais il faut aussi considérer le coût pour notre environnement de leur prolifération.
Dommage que la révélation de la réalité se heurte de manière frontale aux sentiments des propriétaires d’animaux de compagnie.
bonne journée
Je ne sais si ça se » fait » encore, mais il fut un temps où parfois les sans abris, pour se nourrir se procuraient du « Ronron » ou du « Canigou ». Vu le prix qu’on du atteindre ces denrées, cela leur est il même encore possible ?
Et que dire du scandale des éleveurs privés de vétérinaires et de la vie démente que les quelques uns subissent, fidèles au serment de Bourgelat ?
Bien sûr, il est plus confortable d’ausculter » le chat de la voisine », tranquillement, confortablement, dans son cabinet, que d’assister les pieds dans la bouse, une vache en train de vêler.
Amicalement J.J.
Je ne parviens pas à copier le lien (depuis quelque temps ça s’arrange pas internet)mais seulement les paroles, et ça tient de la place. Mais cette chanson (un festival de prétéritions) illustre parfaitement les propos de Jean Marie.
Paroles de la chanson Le Chat De La Voisine par Yves Montand (1958)
Le chat de la voisine
Qui mange la bonne cuisine
Et fait ses gros ronrons
Sur un bel édredon dondon
Le chat de la voisine
Qui s’met pleines les babines
De poulet, de fois gras
Et ne chasse pas les rats
Miaou, miaou
Qu’il est touchant le chant du chat
Ronron, ronron
Et vive le chat et vive le chat
Je ne dessin’rai pas l’homme et son agonie
L’enfant des premiers pas qui gèle dans son nid
Je ne parlerai pas du soldat qui a peur
D’échanger une jambe contre une croix d’honneur
Du vieillard rejeté aux poubelles de la faim
Je n’en parlerai pas, mieux vaut ce p’tit refrain
Le chat de la voisine
Qui mange la bonne cuisine
Et fait ses gros ronrons
Sur un bel édredon dondon
Le chat de la voisine
Qui s’met pleines les babines
De poulet, de fois gras
Et ne chasse pas les rats
Miaou, miaou
Qu’il est touchant le chant du chat
Ronron, ronron
Et vive le chat et vive le chat
Je n’serai pas l’empêcheur de déjeuner en rond
A louanger la sueur qui brûle sur les fronts
Je ne parlerai pas de l’ouvrier qui pleure
La perte de ses doigts morts aux champs du labeur
De la jeune fille fanée avant d’avoir aimé
Je n’en parlerai pas, il vaut mieux glorifier
Le chat de la voisine
Qui mange la bonne cuisine
Et fait ses gros ronrons
Sur un bel édredon dondon
Le chat de la voisine
Qui s’met pleines les babines
De poulet, de fois gras
Et ne chasse pas les rats
Miaou, miaou
Qu’il est touchant le chant du chat
Ronron, ronron
Et vive le chat et vive le chat…
Bonjour @J.J. !
Liberté, Égalité, Fraternité ….et Entraide ! ! !!!!!!
https://www.youtube.com/watch?v=QuAe5XrsThc
Amicalement
François@ Merci pour le lien. En supprimant tune application inutile, on a une espèce de machin qui s’est installé et qui rend la recherche particulièrement difficile, avec plein de pubs si on ne passe pas par la Gmail qui n’est pas encore infestée.
@ Laure Garralaga Lataste…
Merci cher ami J.J pour ce « chat de la voisine », tu m’as rajeunie de quelques années… !
@ JJ rendons à César et tirons le rideau de l’oubli pour retrouver le parolier de la chanson. Secrétaire à l’organisation de la section communiste d’Antony, René Lagary était un auteur de chansons à partir de 1959, mises en musique par Philippe-Gérard (1924-2014). L’une d’elle, Le chat de la voisine, chanté par Yves Montand connu un grand succès. Il enregistra lui-même plusieurs disques. Le militant communiste d’Antony ( la ville pas le chanteur) est bien disparu des mémoires.
Plus connu est l’auteur de la musique Philippe Bloch, dit Philippe-Gérard, est un compositeur français né le 13 septembre 1924 à São Paulo (Brésil) et mort le 18 mai 2014 à Paris.
Il est le père du réalisateur Didier Philippe-Gérard.
Jeune compositeur, il côtoie Maurice Ravel, Igor Stravinsky et compose avec Francis Carco ses premières chansons notamment interprétées par Germaine Montéro. Le succès arrive dans les années 1940 avec Pour moi toute seule, chanson interprétée par Édith Piaf. Pour celle-ci, il compose également Le Chevalier de Paris (1950), chanson qui rencontre le succès aux États-Unis sous le titre When the World Was Young et interprétée, entre autres, par Frank Sinatra. Il est le compositeur de la célèbre musique du film Du rififi chez les hommes de Jules Dassin (1955), mais également de celles de Bébert et l’Omnibus et de films d’Alain Resnais (La vie est un roman, Mélo). Autres compositions notables pour de grands interprètes de la chanson française comme Yves Montand (La Chansonnette en 1961 et une fidèle association durant 20 ans), Jeanne Moreau (2 albums), Catherine Sauvage (Le Voyageur, 1959), Cora Vaucaire (Les Jardins de Paris, 1953). Pour Juliette Gréco, avec laquelle il travaille durant une quinzaine d’années, il compose notamment la musique de l’album Gréco chante Mac Orlan (Grand Prix de l’Académie Charles-Cros 1964) et la chanson Octobre (reprise par les Chœurs de l’Armée rouge, 1967). La chanteuse rend hommage au talent de compositeur de Philippe-Gérard en ces termes :
« Philippe-Gérard, Les Canotiers, beauté pure et parfaite, un Manet, un Monet, un Renoir en musique. Georges Walter [parolier], l’écrivain et Philippe-Gérard le musicien subtil et complet que l’on sait. »
Il entame des études musicales en France et, grâce à un ami de ses parents, fréquente Maurice Ravel qui l’encourage et lui donne des conseils bienveillants. Ensuite, fuyant la Seconde Guerre mondiale en s’installant à Genève pour poursuivre ses études musicales au Conservatoire sous la direction du chef d’orchestre Paul Paray, il fait la connaissance de Francis Carco avec lequel il compose ses premières chansons destinées à Germaine Montéro et Renée Lebas. Paul Paray le présente à Igor Stravinsky également réfugié à Genève. Grand admirateur de Ravel, Stravinsky veut tout savoir sur le Maître et demande à Philippe-Gérard d’être son « garçon de compagnie ». Ils font ensemble régulièrement de longues promenades dans Genève où ils évoquent l’auteur du Boléro.
À la Libération, Philippe-Gérard passe à la production musicale audiovisuelle et enregistre parallèlement ses premiers 78 tours avec son orchestre. En 1945, il écrit pour Édith Piaf la chanson Pour moi toute seule qui lance sa carrière de compositeur à succès.
Par l’intermédiaire de Piaf, il rencontre Yves Montand à qui il donne les célèbres Le Chat de la voisine (1958), Rengaine ta rengaine et surtout La Chansonnette, un « tube » pour Montand (avec des paroles signées Jean Dréjac, 1961).
Beaucoup de ses œuvres doivent leur réussite grâce à la subtile alliance de textes et mélodies, Philippe-Gérard s’associant régulièrement avec quelques-uns des auteurs les plus talentueux de son époque. Ensemble, ils donnent ses lettres de noblesse à la chanson populaire. Il compose notamment, sur des paroles de René Rouzaud, La Complainte des cœurs purs interprétée par Germaine Montéro, Cora Vaucaire et Juliette Gréco. Travaillant durant plusieurs années en étroite collaboration avec cette dernière et Pierre Mac Orlan, il compose toutes les musiques d’un album remarquable, Gréco chante Mac Orlan, Grand Prix de l’Académie Charles-Cros en 1964.
Également compositeur de musiques de film, Philippe-Gérard signe plusieurs BO de films notables des années 1950 jusqu’aux années 1980 : Du rififi chez les hommes de Jules Dassin (1955), Bébert et l’Omnibus d’Yves Robert (1966), La Carapate de Gérard Oury (1978), La vie est un roman d’Alain Resnais (1983 et Mélo du même Alain Resnais (1986).
À la fin des années 1990 il propose à la chanteuse Lio de mettre en musique des poèmes de Jacques Prévert. Le projet fera l’objet de deux albums Lio chante Prévert (2000) et, en public, Cœur de rubis (2003).
Il est inhumé le vendredi 23 mai 2014 au cimetière parisien de Bagneux (Hauts-de-Seine)
On se souvient souvent des refrains et l’on oublie les couplets. On se souvient de l’interprète et on oublie le parolier et le musicien. Ainsi va la vie.