Eté ou pas été : les boissons magiques d’Abel
Abel dont l’enfance avait été terriblement malheureuse (il avait été placé à onze ans chez un vétérinaire pour s’occuper du cheval) appréciait la vie humble mais tellement riche qu’il avait su se créer. Elle fourmillait d’émerveillements pour les gamins curieux que nous étions. Lui qui avait connu les mines de sel de Silésie en étant fait prisonnier sur le front en 1917 à 20 ans s’était constitué un « confort » reposant sur des rites immuables. En été, par exemple il avait ses repères qui revenaient aux premières chaleurs.