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Les budgets 2019 reflèteront de vrais choix politiques

L’Etat comme les grandes collectivités territoriales entrent dans une période capitale pour le sort de chacune et chacun d’entre nous. Ils vont en effet entamer la période de la préparation des budgets 2019 qui va conditionner la vie quotidienne de la très grande majorité des Françaises et des Français. Déjà en ce qui concerne le conseil départemental de la Gironde des esquisses budgétaires ont été élaborées et un premier travail d’élaboration des priorités a débuté avant les vacances. Il s’agit encore une fois de bâtir une stratégie en adéquation avec les objectifs politiques puisque qu’on le veuille ou non un « budget », document de prévision et non pas de constat réel de gestion, est le reflet de choix porteurs des valeurs que porte une majorité.
Le déficit de formation citoyenne conduit les « contribuables » à ne considérer cette période que sous le seul angle de sa contribution aux multiples aspects de la vie sociale. Il faut bien avouer que la simplification médiatique outrancière du fonctionnement financier des structures publiques ne facilité pas une large prise de conscience des responsabilités incombant aux élu(e)s. Il n’y a pas de période plus « politique » (au sens noble de ce terme) que l’élaboration des recettes et des dépenses de l’année suivant qui souvent conditionnent les deux suivantes.
Brutalement, au moment où ils reprennent (pour celles et ceux qui en ont un) le chemin du boulot, des études ou de l’action associative viennent de recevoir une leçon concrète d’orientations budgétaires. S’il fallait encore une fois jauger réellement les options politiques du gouvernement actuel les annonces effectuées par le Premier des Ministres dans le presse en donnent les caractéristiques essentielles. Les député(e)s devront confirmer (1) que les efforts destinés à répondre aux exigences des financiers porteront sur les catégories sociales considérées comme bénéficiaires de régimes de solidarité trop élevés. Ils confirmeront en votant le budget 2019 un concept libéral totalement contradictoire faisant reposer l’équilibre budgétaire non pas sur une optimisation équitable des recettes mais sur la diminution des dépenses basées sur des valeurs républicaines.
Aucune mesure n’a en effet été proposée en matière de résorption de la fraude fiscale ou sociale. Aucune mesure n’a été annoncée sur une participation des revenus financiers les plus faramineux à l’effort indispensable de rétablissement de l’équilibre des comptes publics. Aucune mesure n’a été envisagée pour relance les rentrées fiscales indirectes par la relance de la consommation via une dynamisation du pouvoir d’achat. Depuis des années tous les ministres des finances tablent sur la « croissance » pour leur procurer des subsides leur évitant de prendre des mesures défavorables à celles et ceux qui profitent le plus justement de… la croissance portée par les plus modestes ! Au contraire la stratégie de Bercy consiste à tailler dans les pensions de retraite ne seront plus indexées sur l’inflation ce qui lui permet en jouant sur l’indifférence du plus grand nombre qu' »aucune prestation sociale ne sera réduite ». Pour le budget 2019 certaines prestations vont connaître un quasi gel pendant deux ans ce qui ipso-facto correspond à une perte de la capacité des retraités et des gens les plus modestes à participer à la fameuse « croissance ». Mieux alors que le prix des loyers ne cesse d’augmenter l’aide personnalisée au logement (APL) et les allocations familiales et les pensions de retraite ne progresseront que de 0,3% par an en 2019 et 2020. C’est vraiment un choix politique fort que devront assumer les député(e)s qui voteront ce budget !
Ils pourront expliquer comme leur mentor que « les prestations qui bénéficient à nos concitoyens les plus fragiles, comme le RSA, seront augmentées conformément à la loi. Certaines le seront même très significativement : la prime d’activité, le minimum vieillesse, l’allocation pour les adultes handicapés ». Autant d’effets d’annonces d’autant plus faciles à effectuer que par exemple le RSA est… payé par les Départements dont les dépenses sont limitées par la même majorité à 1,2 % d’une année sur l’autre, que l’allocation pour adultes handicapées est réglée par la CAF dont les rentrées baissent compte-tenu des carabistouilles sur les cotisations de solidarité ou que le minimum vieillesse est l’affaire des caisses de retraite !
Les départements qui sont les seules collectivités territoriales assurant de la naissance au grand âge l’indispensable solidarité humaine vont devoir assumer dès 2019 les conséquences de ces choix et ils seront pénalisés par une forte ponction sur leurs recettes s’ils dépassent 1,2 % d’augmentation de leurs dépenses ! Ou politiquement les majorités départementales s’inclinent et renoncent à assumer leur rôle dans la péréquation sociale par l’éducation (collèges), par la lutte contre la dépendance (APA ou PCH), par le maintien du lien social (culture, sport, vie associative) ou elles respectent un pacte financier imposé sans aucune concertation qui finira par rendre inutile leur collectivité territoriale car sans marge de manœuvre politique !

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Cet article a 9 commentaires

  1. dubez

    Cher Jean Marie il y a une solution, pour sortir de cette situation…tu la connais… !moi aussi ! enfin je pense ! et beaucoup de français aussi ; seulement voila…. les FRANCAIS ,les jeunes surtout « pendus » car sans boulot , ou si peu…leurs dettes , et leurs credits ect.. ils ont « peur » et en plus ,n’ont plus de C…. (courage !)alors çà subit…on baisse la tete, chacun pour soi….on reste dans le rang bercé par les paroles lénifiantes de son altesse MACRON 1ER ET SES SBIRES……J qui s’en mettent plein les poches sans scupules CAC 40 les premiers bien sur !.Je dit toujours que , je ne veux pas me meler de politique…mais la devant les mesures annoncées j’ai craqué ..! désolé amicalement a toi .

  2. J.J.

    Si je ne m’abuse, les retraites ne font pas partie des prestations sociales.
    Elles sont financées par les cotisations des travailleurs et des employeurs, c’est une redistribution, non une prestation sociale !
    Mais il est toujours bon d’entretenir l’ambiguïté, surtout quand elle permet de crier haro sur le baudet de retraité, symbole du nanti inutile.
    Quant à l’augmentation de 0,3%, la dernière ayant eu lieu en 2013, il me semble pour ma part, elle a été depuis, largement rabotée par les augmentations des cotisations des Mutuelles ou assurances complémentaires, et la gentille hausse de la CSG.

  3. LAVIGNE Maria

    les choix de JUPITER sont clairs me semble t’il. Prendre toujours plus dans les poches des plus faibles pour en donner aux nantis qui l’ont fait élire, ont payé sa campagne, avec la complicité, je dois le dire d’une partie de la gauche qui a vu le sauveur. Aujourd’hui, les cocus font profil bas mais le mal est fait. En cela il a réussi car il avait les plans de la maison et les clés pour y entrer. Encore’ 4 ans à supporter cet individu et ses sbires. Et dire que d’aucuns y croyaient…

  4. Alain . E

    Bravo à ce gouvernement qui a enfin le courage de taxer largement les retraités , de limiter les APL et les allocations familiales !!!!
    Quel courage politique , quel souffle, quel espérance il donne aux français.
    Euh , 60 a 80 millions de fraude fiscale , mais chut , ne le répétez pas …..
    Misère , misère, c’ est toujours sur les pauvres gens que tu t’ acharnes obstinément….
    reviens Coluche ….

  5. faconjf

    Bonsoir,
    Taper sur les retraités, les APL, les allocs en bref dégommer tous ces assistés inutiles, voila une vraie preuve de courage politique pour les tenants de la doctrine libérale.
    La seule réponse possible, les défilés et manifs ayant démontré leur inefficacité, c’est la grève de la consommation. Un samedi par mois aucun achat et aucune utilisation du véhicule personnel. Utilisation de l’argent liquide chaque fois que possible, l’objectif étant d’augmenter considérablement le flux de monnaie pour mettre à contribution les banksters ( augmentation des frais de transfert de la monnaie) et de réduire la consommation ( effet de matérialisation des espèces ).
    Les permanences des députés LREM étant financées par NOS impôts pourront être envahies et occupées pacifiquement par les retraités en colère, les SDF et les chômeurs. Les abonnements à la presse régionale pourront être suspendus par les retraités pour protester contre la perte de pouvoir d’achat.
    Des actions ponctuelles peuvent aussi être décidées, ainsi le fleurissement traditionnel des tombes le jour de la Toussaint ou l’achat des jouets pour Noël pourraient être différés , voire remplacés par d’autres attentions.
    Une réduction drastique des utilisations de la téléphonie mobile avec diminution des contrats concernés sont aussi un levier pour « motiver » les Drahi, Bouyges et Niel.
    Une limitation à 4 h par jour du fonctionnement de la TV réduirait la facture électrique et la portée de la ruineuse publicité payée aussi par les consommateurs.

    La simple possibilité d’une mise en œuvre de ces mesures suffirait à réduire les rentrées fiscales de plusieurs milliards contraignant le gouvernement à prendre en compte le fait que 60 % du PIB est constitué par la consommation des ménages.

    Mais tout cela n’arrivera pas, les partis d’opposition ne veulent pas que les consommateurs prennent conscience de leur pouvoir c’est beaucoup trop dangereux en cas d’alternance.

    Salutations républicaines

  6. bernadette

    bonsoir jean marie,
    En fait tous les elus de gauche et de droite sont responsables de cette situation. Les syndicats sont vides il n’y a plus de forces combattantes puis je trouve qu’il ne savent tres bien negocier et ressemblent a une hierarchie.Ce n’est pas le patron qui est responsable parce qu’il ne represente que lui.

  7. faconjf

    https://www.alternatives-economiques.fr/emmanuel-macron-appauvrit-letat/00085687

    « …Les travaux en sciences sociales appellent cette stratégie « la politique des caisses vides » (« starve the beast »). Cette stratégie est adoptée par les gouvernements qui souhaitent réduire les dépenses mais craignent que ces réformes soient impopulaires. Elle consiste à générer d’abord du déficit, pour ensuite justifier politiquement la réforme, au nom de la bonne gestion… » –

    1. bernadette

      bonsoir,
      Comment se fait il que les elites politiques ont elles laisser faire ?

      1. bernadette

        Pensez vous que ce managment est une bonne chose ?
        Selon moi, il serait bien que l’expression de tous les employes soit entendue par ces derniers. Les syndicats que je salue au passage sont un peu loin de l’entreprise et c’est dommage.

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