Jean-Luc Gleyze, président du Conseil départemental, a rencontré Mathieu Klein, président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle et Claire Pitollat, députée de la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône, venus dans le cadre de leur mission sur l’insertion des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), en présence de Denise Greslard-Nédélec, vice-présidente chargée de la politique de l’insertion, et de Jean-Marie Darmian, vice-président chargé des finances et des fonds européens, et conseiller départemental du canton de Créon. Cette mission menée auprès d’Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, en lien avec le délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes recense les pratiques de terrain exemplaires permettant d’assurer une réinsertion sociale et professionnelle de ces publics éloignés de l’emploi. Elle rendra son rapport définitif fin juillet 2018.
Le duo en charge de cette étude a été reçu par pierre Gachet Maire, en Mairie de Créon où il a pu s’entretenir avec des personnes ayant connu le RSA avant de revenir vers des emplois durables grâce à une adéquation soigneusement établie entre leurs compétences et des emplois vacants ou pouvant être créés dans le milieu économique local.
Tous les bénéficiaires de l’accompagnement de « D2C Gironde » qu’ils soient demandeurs d’emplois ou entrepreneurs ont loué la démarche qui leur a permis de trouver des solutions adaptées à leurs ambitions ou leurs besoins. Ils ont souligné unanimement l’utilité de cette opération qui leur redonne confiance et les accompagne sur le chemin de la recherche d’un emploi pour les chômeur (meuse)s. Souvent au RSA de longue date (l’une des personnes avaient galéré 8 ans) ils ont trouvé grâce au travail des équipes dont une est installé à Créon des postes qui leur ont souvent permis de trouver leur voie et donner une nouvelle orientation à leur vie.
Le Département de la Gironde, avec le concours du Fonds Social Européen (FSE) soutient notamment l’association TRANSFER afin de mener une expérimentation territoriale, intitulée : « D2C Gironde – Développement Carrières et Compétences » . L’opération consiste à favoriser les mises en relation de proximité entre entreprises et habitants d’un même lieu, en promouvant le recrutement local. Elle s’appuie sur la mise en œuvre d’une méthode innovante combinant une intermédiation active entre les besoins des entreprises et les demandeurs d’emploi les plus fragilisés.
Expérimentée sur les territoires des Hauts de Garonne dont le canton de Créon, du Sud Gironde, des Graves et plus récemment sur le Médoc cette expérimentation a permis de 2015 à 2017 l’accompagnement de 1 163 personnes et 908 entreprises. 90 % des personnes accompagnées ont bénéficié de propositions d’emploi et 67% , soit 782 personnes ont accédé au moins une fois à un emploi. Ces résultats qualitativement exceptionnels mettent en évidence que le RSA n’est pas une fatalité et surtout que les réponses à apporter à celles et ceux qui en bénéficient doivent être avant tout individualisée, humaine et valorisante. Elles ne relèvent pas de l’envoi massif de CV ou de sanctions arbitraires portant sur la recherche tous azimuts d’emplois totalement différents des compétences nécessaires.
La députée Claire Pitollat et Mathieu Klein ont pu entendre que Pôle emploi, structure lourde, froide, surchargée, déconnectée du terrain ne répond pas aux situations des attributaires du RSA souvent gagné par le découragement et pénalisés dans les démarches nécessaires pour se « vendre » auprès des attributaires des emplois. Manque de réseaux pour repérer les opportunités, difficultés de se présenter lors des entretiens, valorisation des compétences dans une société française marquée par le diplômes ou l’expérience : des « handicaps » que D2C tentent de gommer grâce à des entretiens positifs et des préparations spécifiques.
En aidant par ailleurs les petites entreprises à formaliser leur démarche de ressources humaines et en définissant les profils des emplois nécessaires les « accompagnateurs » de cette structure associative dénichent des pistes possibles pour celles et ceux qui attendent un emploi. Le principe essentiel de cette expérimentation girondine consiste à briser la terrible image du RSA assistanat. Il faut revoir ces idées toutes faites et redonner un espoir à des gens qui doutent de leur avenir dans une société de la sélection par l’échec !
Cette opération bénéficie du soutien d’une aide européenne au titre du FSE et du Fonds d’appui aux politiques d’insertion , le Département de la Gironde soutient l’association TRANSFER à hauteur de près d’un million d’euros. La récente décision de limiter les dépenses du département à 1,2 % conduira probablement à réduire le volume des Fonds européens comptés dans le périmètre des augmentations à pénaliser. Une absurdité de plus venant de décisions prises de Paris et déconnectées du terrain. Espérons que la visite sur Créon de ces deux « chargés d’étude » permettra de sauvegarder eds actions concrètes efficaces !
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Bonjour,
Désolée de vous dire que Martine Aubry soit disant Ministre du Travail est une Ministre des petits boulots.
Syndicaliste pour défendre des précaires, je trouve que le RSA est d’abord un revenu qui vient compléter la liste des revenus précaires. C’est un droit aux petits revenus mis en place par Martine Aubry et sa famille politique.
Il est vrai que le coût des charges sociales pour les petites et moyennes entreprises sont élevées voire énormes.