J’ai découvert aujourd’hui qu’il y avait des taupes socialistes dans le camp de Macron, des sortes de missi dominici repérant les élus locaux, les responsables associatifs, les militants du PS qui osent se montrent dans les fameux comités « En marche ». Selon les aveux de ceux qui justifient cette opération « macronage » c’est uniquement pour mieux combattre le mal. D’autres moins crédules pensent tout simplement que c’est un moyen de préparer une sortie éventuelle du PS, au moment opportun, en connaissant les forces du camp que l’on rejoint.
C’est en fait la suite logique des primaires de la Droite quand certains électeurs de gauche sont allés voter pour Fillon afin d’écarter Sarkozy et que le chemin inverse a été emprunté par quelques habitués du vote à droite lors des primaires de la gauche… Pour un ou deux euros il était en effet possible de s’offrir un scrutin alors que les élus et les militants cocus ont mis parfois des sommes cent fois supérieures chaque mois pour ajouter leur petite voix à la leur ! Cette propension à vagabonder d’un camp à l’autre, d’un parti à l’autre, d’un candidat à l’autre pour tenter de récupérer des renseignements, des appuis ou une certaine mansuétude ne semble poser de problèmes à personne. C’est devenu une stratégie de haut niveau mise en œuvre par des ami(e)s qui vous veulent du bien car ils se sacrifient pour vous ! Le marasme politique est tel que les frontières, les principes et même (c’est un bien grand mot!) l’éthique n’existent plus. Bientôt à ce rythme des va-et-vient on pourra sans risques adresser un don à Macron, une cotisation à Hamon, une obole à Fillon et une participation fraternelle à Mélenchon ! Si en plus grâce à ces gestes hautement symboliques il est possible de récupérer un ou deux hésitants orientables au dernier moment, les investissements seraient « rentables ». La duperie débouche en fait sur un secret espoir : neutraliser les rivaux possibles qui sont sur quasiment la même ligne politique lors des législatives.
Emmanuel Macron surfe sur cette ambiguïté. Il noie sous des mots savamment maniés les références décisives pour un choix politique clair. Il se positionne clairement comme un candidat « apolitique » (pas centriste!) comme ces maires ruraux qui se présentent sur une liste de défense « des intérêts communaux » réputée incolore, inodore mais « efficace » ! Il sait fort bien que le discrédit actuel des partis laminés par le mépris déployé par leurs élus de référence, attire un électorat avide de renouveau. Plus de « lutte des classes », plus de défenseurs zélés des « services publics », plus de tenants de « la classe ouvrière », plus de partisans de « la solidarité sociale », plus d’amoureux de la « culture pour tous » ou de « l’école publique, laïque »… ce sont des idées dépassées qui coûtent trop cher et donc qui doivent être abandonnées. Macron c’est le renouveau par le vide idéologique ce qui plait aux gens lassés d’être trahis par des vendeurs de concepts qu’ils ne mettent jamais en œuvre. Alors autant ne rien dire ! Coluche dirait qu’il « lave plus blanc que blanc » permettant aux électrices et aux électeurs de l’échanger contre le baril de droite et le baril de gauche réunis !
La nouvelle manière de faire de la politique ce serait justement de ne plus en faire. « Je ne dis pas que la droite et la gauche ça n’existe plus. Mais dans les moments historiques, ces clivages sont-ils indépassables? » demande-t-il avant d’asséner une sorte d’argument massue: « Pour s’émouvoir au discours sur l’Europe de François Mitterrand quelques semaines avant sa mort, fallait-il être de gauche? Pour éprouver de la fierté lors du discours de Jacques Chirac au Vel d’Hiv, fallait-il être de droite? Non! Il fallait être Français ». Un zeste de nationalisme en point d’orgue de deux exemples qui lui permettent d’effectuer un grand écart sur deux thèmes non comparables !
Les « envoyés spéciaux » socialistes dans son camp pourront ainsi rapporter à leurs commanditaires que les futurs programmes des législatives sont adaptables selon le résultat des présidentielles. Il se murmure que certains parmi les plus sévères à l’égard de Benoît Hamon reviendraient au bercail s’il s’avérait que la baudruche Macron venait à se dégonfler… En revanche les adeptes de la Droite, faute de candidat valable, resteraient dans la mouvance du distributeur assidu de banalités se situant non pas au-dessus des partis mais à coté de ceux-ci pour le moment venu récupérer les débris de leur implosion.
Rien ne justifie la « macronite » présente sauf qu’elle finira par contaminer un pays ayant oublié toutes ses références politiques depuis belle lurette. Anémiée par les abandons idéologiques continuels au nom de la gestion austère ou d’un efficacité purement comptable la France a oublié le rouge de son drapeau et va se résigner à un affrontement entre un blanc réputé rassurant et un bleu Marine angoissant. Il reste onze semaines pour « redonner des couleurs à la gauche » avec Hamon comme l’a remarqué Anne Hidalgo !
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Macron défend le capitalisme sauvage qu’il habille avec des vêtements attractifs. Il dit la même chose que les libéraux du XIX ème siècle : « Enrichissez-vous! »
La théorie du ruissellement (en anglais : « trickle down economics ») est une théorie économique d’inspiration libérale selon laquelle, sauf destruction ou thésaurisation (accumulation de monnaie), les revenus des individus les plus riches sont in fine réinjectés dans l’économie, soit par le biais de leur consommation, soit par celui de l’investissement (notamment via l’épargne), contribuant ainsi, directement ou indirectement, à l’activité économique générale et à l’emploi dans le reste de la société. Sauf que si c’était vrai 1% … Le sociologue altermondialiste Jean Ziegler argue que la théorie du ruissellement est erronée dans la mesure où celle-ci est basée sur l’idée que l’accumulation de l’argent par les individus les plus riches se fait dans l’objectif d’être utilisé pour répondre à des besoins matériels, alors que, selon lui, passé un certain niveau de revenus, l’argent devient plutôt un moyen de pouvoir.
cordialement
Bonjour,
le pauvre Micron… « Dans Le père Goriot, Balzac visionnaire, a tracé, il y a presque deux siècles, le portrait d’Emmanuel Macron. Il décrivait ainsi d’une plume vengeresse, les caractéristiques d’un certain Schnock qu’il qualifiait de “rienologue”. La rienologie étant une science qui consiste à étudier le rien, à analyser le rien, à parler du rien. Emmanuel Macron est – aucun risque de se tromper quand on l’écoute – un jeune Schnock. Il est ni de gauche ni de droite. Il se dit au dessus des partis. Mais en réalité, il est au dessous des partis. Il n’a pas d’odeur. Ou alors celle d’un désodorisant bon marché. Il y a des démagogues populistes. Macron est un démagogue rieniste. » (Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste.)
Un beau résumé de ce que j’appelle un ventilateur » Micron le Rieniste ». J’abandonne définitivement le Micron de Broutechibre depuis qu’il a déclaré solennellement ne pas être gay.
A Lyon 10 000 personnes pour écouter Micron dans un discours fleuve d’1h40 pour dire … RIEN. Des banalités attrape-tout, du cirage de pompes de tous les politiques emblématiques de Séguin à Mitterrand en passant par Simone Veil et mon Général. Manquait juste Paul Déroulède qui aurait écrit en vers pour le meneur d’En Marche son « engagement » de campagne « en trois mots (prenant) leur souffle dans une histoire plus ancienne que la République : liberté, égalité, fraternité ».
Et son programme me direz vous? RIEN, NADA, que tchi, le vide sidéral.
On ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens.( Jean-François Paul de Gondi, cardinal de Retz).
Si j’en crois les complotistes de wikileaks, Julian Assange comploteur en chef, qui suit de près la campagne, fera bientôt des révélations sur Micron le rieniste.
Le déboulonnage des idoles continue.
Salutations républicaines
Pour les littéraires: La notion de rienologie est attestée depuis le XIXème siècle, quand Honoré de Balzac lui donne ses lettres de noblesse en qualifiant un certain Schmock de rienologue.
« Un illustre auteur, écrit ainsi Balzac, prépare un Traité de Rienologie où les particularités du Rentier seront très-amplement décrites. » (Œuvres div., t. 3, 1840, p. 210).
En 1864, Barbey d’Aurevilly décrivait son père, « toujours dans sa chambre à rienner », ce qui semblerait indiquer que la riennerie se pratiquerait principalement en milieu confiné.
Le rienologue est aussi appelé rieniste, par exemple sous la plume d’Anatole France en 1907.
C’est bizarre comme les hommes se disant ni de droite, ni de gauche se révèlent toujours à droite, et souvent de la droite la plus conservatrice. (voir le Modem de Bayrou qui n’est allié pratiquement que de majorités UMP..), et le nombre d’élus locaux sans étiquettes qui votent pour les sénateurs de droite.
Pour en revenir à son discours, heureusement que des gens affirment des idées fortes dans les moments historiques. Hier on n’a fêté (fêter est une hyperbole car rien dans cette action ne mérite d’être fêtée) le triste anniversaire de février 1934 et heureusement que la gauche a su se mobiliser pour donner le front populaire (dont nous bénéficions encore de certains des bienfaits encore aujourd’hui), sinon la collaboration aurait démarrer bien avant. A cette époque, heureusement que certains hommes de droite avait des convictions comme De Gaulle ou Churchill pour ne pas accepter la défaite. Je vous recommande par ailleurs l’excellent roman d’un écrivain anglais C.J.Samson, qui s’appelle « Dominion », qui part du postulat que Churchill ayant été écarté juste avant le début des hostilités, la guerre a été gagné par Hitler et qui décrit le monde des années 50 sous cet angle.
Heureusement que certains communistes n’ont pas accepté le pacte germano-soviétiques pour ne pas trahir leurs idéaux et que des étrangers ont démontrés leur attachement à cette France républicaine et laïque qui pourtant ne les avait pas toujours accueillis avec affection, pour relever son honneur que les tièdes avaient vendu aux plus offrant. (parallélisme avec le capitalisme sauvage d’aujourd’hui. On ne fait plus officiellement la guerre, mais la population subit toujours les mêmes défaites).
Même si l’eau chaude et l’eau froide ont des inconvénients et obligent à être vigilant, l’eau tiède d’un macron ne sert qu’à endormir pour mieux noyer ceux que l’ont veut détrousser.
Nous venons de subir les dégâts de 3 tempêtes consécutives et je crains qu’une quatrième se prépare. A force de brasser du vent, ils seront emportés et le plus vite sera le mieux.
Nous n’en pouvons plus de ces corrompus assoiffés de fric.
L’honneur oui, pas les honneurs. Mais du premier ils n’en connaissent pas la signification.
Les temperes liev, marcel ont manque de bras pour preparer les lignes electriques. Les arbres qui surplombent les lignes n’ont pas ete coupes. La preventionça n’existe plus comme le contrôle financier ou plutôt « parquet financier ».
Pour les petits agriculteurs ce sera encore le bilan carbone. Grenelle de l’Environnement oblige. Pour ma part la présidentielle est perçue que le plus fort gagne. Toujours la loi du pognon. Nous sommes dans une société corrompue et selon les politiques actuelles, ils veulent nous y enfermer à double tour
«Il reste onze semaines pour « redonner des couleurs à la gauche » avec Hamon comme l’a remarqué Anne Hidalgo !»
Je croyais que la loi Léonetti nous protégerait de l’acharnement thérapeutique ?
Reste-t-il encore quelquechose à sauver entre ceux qu’on fait marcher et ceux qui refusent de soumettre au système libéral … ?
La passerelle de $olférino qui reliait autrefois la rive gauche à la rive droite vient de s’effondre dans le marigot centriste …
Souviens-toi de la vase de Weimar !
«Les barricades n’ont que deux cotés»
(Elsa Triolet)
«Choisis ton camp, camarades,
Choisis ton camp hardiment !
Par-delà les fusillades,
La Liberté nous attend !
Place aux vrais fils de la terre,
Place aux enfants du labeur !
« Affranchissons tous nos frères ! »
Sera le cri des vainqueurs.
Longtemps rivés à la chaîne,
La faim nous a tourmentés.
Assez, assez de nos peines !
Nous saurons nous libérer !
Car les puissants de ce monde
N’oeuvraient que par nos outils.
Dans la révolte qui gronde,
Nous forgerons nos fusils !
Brisons enfin l’insolence
Des nobles et des richards !
En terre plantons la lance
De notre rouge étendard !
Et si demain le peuple bouge
Aux quatre coins de la terre
Flottera le drapeau rouge,
Le drapeau des prolétaires.»
(Ecrit en 1897 par L. P. Radine, jeune scientifique incarcéré au secret à Moscou, ce chant se répandit très rapidement parmi les révolutionnaires russes.)