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Une belle raspa présidentielle qui lance un été de valses

Voici une histoire venue de l’Elysée qui illustre à merveille les récents pas de « raspa », cette danse mexicaine où l’on fait un pas en avant et deux en arrière sur un air de fête qu’affectionne particulièrement le Président de la République. C’est iconoclaste mais c’est l’exacte vérité. En arrivant au sommet du pouvoir et après avoir déclamé ses fameux « moi, président de la république… » le nouvel élu avait décidé d’être aussi « ordinaire » que possible sur les conseils de ses gourous en communication. On allait en effet rompre avec le coté excessivement bling-bling des premiers jours du quinquennat de l’agité du bocal… On serait discret et on devait collectivement ne surtout pas prêter le flanc à des attaques du genre de celles qui avaient éreinté Sarkozy.
Il indiqua donc à son cabinet qu’il conserverait son numéro personnel de mobile que devait avoir des centaines de gens de Corrèze, du PS, de son staff de campagne, de ses proches, des journalistes. « On pourra m’appeler quand on le voudra expliqua-t-il ! » dans une séquence qui en étonna plus d’un, malgré l’inexpérience des présents… ce qui devait arriver arriva et très rapidement la messagerie fut submergée pour régler des problèmes de désignation de candidat(e)s aux législatives ou de nominations diverses. Des centaines de demandes… Il fallait préparer deux réponses automatiques et François Hollande a opté pour «  oui ! » et pour « je mets à l’étude ! ». Il a vite été remarqué par ses collaborateurs qu’il n’utiliserait jamais le « non ! ». Le résumé du quinquennat est dans cette anecdote !
En effet si on fait référence aux dernières heures tout le monde est d’accord. E Président de la république a laissé flotter la bride sur le cou à Manuel Valls qui bien évidemment s’est rué sur ce qu’il pensait être un véritable blanc-seing. Quand il s’est agi d’interdire la manifestation le Président n’a jamais opposé un refus ferme et définitif pas plus qu’il n’a apporté une approbation même tacite. C’est sa marque de fabrique : regarder les autres évoluer pour tester leurs opinions et leurs engagements. Le Premier des Ministres a cru bon une nouvelle fois de jouer au matamore en multipliant des déclarations intransigeantes qui a vite accentué son impopularité déjà très forte. Rien n’a filtré de l’Élysée… puisque la touche « non ! » n’existe pas !
Quelques mots de temps en temps pour condamner les « casseurs » et aussitôt un plan bâti avec l’homme fort actuel du gouvernement : Czeneuve Ministre de l’Intérieur qui c’est vrai effectue un superbe boulot quotidien que même l’opposition a du mal à critiquer ! Exit Valls et vive Cazeneuve qui investira Matignon (notez le) après le 14 juillet et la fin de l’Euro ! On sait fort bien le rôle décisif du Ministre de l’Intérieur dans tout processus électoral et donc l’importante d’avoir dans les prochains mois un homme de confiance à la tête du gouvernement remanié et resserré. Dans le même temps des démarches sont faites dans les fédérations pour rabibocher les gauches irréconciliables. Des repas discrets ont eu lieu et il est proposé depuis la primaire une paix des braves. C’est probablement un point de faiblesse de Hollande, qui a peur de Valls. Il a peur qu’en cas de différent assumé, ce dernier en profite pour démissionner… Et comme Valls ne cesse de rappeler sa loyauté au Président, il est coincé. Peut-être avec un petit clash ce serait possible !
Mardi on interdit et mercredi midi on autorise…transformant Valls en passoire sur laquelle tout le monde tire. Hollande avait « mis à l’étude » le protocole d’accord avec les syndicats arraché par Cazeneuve qui passe du coup pour le héros social du moment et qui expédie Valls sur les routes d’un enfer pavé de mauvaises intentions. Demain la manifestation aura lieu avec beaucoup de monde mais il est certain que les forces de l’ordre vont concentrer leurs efforts sur les débordement et laisser la gestion du cortège aux syndicalistes pris au propre piège de leur demande. Cazeneuve a expliqué au président qu’il fallait les mettre face à leurs responsabilités à l’égard de l’opinion publique dominante et que le moindre échec leur porterait un tort considérable. Sur le parcours de nombreuses caméras et beaucoup d’observateurs. Ce n’est pas pour rien que le leader de la CGT a renoncé à venir Bordeaux pour rester à la tête des troupes à Paris ! L’enjeu est trop important !Encore une fois le compromis l’a emporté sur une posture décisionnelle. On prépare une intervention du Président vendredi soir sur toutes les chaînes de télévision si le Brexit l’emporte. La situation n’aura jamais autant nécessité de solidarité, d’unité et de sérénité. Encore une manière de marginaliser toutes les contestations et de montrer le caractère dérisoire des manifestations à venir.

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Cet article a 2 commentaires

  1. bernadette

    Aujourd’hui le brexit, demain le frexit ?

  2. LAVIGNE Maria

    Raspa ou tango où est la différence. Il faut arrêter de nous prendre pour des imbéciles. Plus jamais lui ou son prédécesseur. Assez de ces pantins, de ces Pinocchio, de ces bonimenteurs prêts à tout pour garder le pouvoir

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