Peu importe qui l’a prédit ou que ce soit vrai ou faux mais bien plus que « religieux » le XXI° siècle sera violent et ce n’est pas certain qu’il n’y ait pas un lien entre les deux ! Pas une journée sans que ces deux phénomènes conjugués alimentent les malheurs du monde. C’est une constante de l’actualité et ce qui frappe c’est que la jeunesse entre de plain-pied dans cette tornade des valeurs. L’intégrisme touche toutes les classes sociales avec des variantes selon les religions mais par contre la violence visible gangrène les couches les moins cultivées. Un beau matin la France se réveille avec la gueule de bois en apprenant que de ses citoyens vont rejoindre des bataillons de croyants terroristes. C’est le privilège des médias que de révéler au grand public ce que les cercles initiés connaissent depuis des mois… mais c’est la meilleure manière de faire le buzz !
Le départ pour la Syrie dure depuis des mois et en novembre dernier les services secrets intérieurs étaient déjà extrêmement préoccupés par son ampleur…et surtout par le retour de ces combattants dénués de toute retenu. « Ils veulent être encore plus terroristes que les troupes sur place » m’expliquait un ami digne de foi. « Ils ont un comportement sur place qui est hallucinant et surtout très préoccupant . Ils sont souvent en pointe dans l’horreur» ajoutait-il alors que nous marchions dans une rue parisienne. « Nous avons des documents qui en attestent et qui sont affolants ». C’était il y a plusieurs mois et le travail a continué avec des interceptions, des plans déjoués, des surveillances accrues mais il est quasiment impossible de surveiller tous les partants potentiels (« 21 % sont des convertis » selon le procureur de la république de Paris) . En revanche la seule certitude c’est que leur engagement marque une propension mystique à la violence extrême. Et c’est ainsi très différente des autres exodes religieux ! On risque sa vie mais surtout désormais on tue, on pille, on viole sans aucune retenue ! Les rapports secrets sur cette dure réalité, mettant en cause des Français, se sont multipliés mais ils restaient dans le domaine du secret car il ne fallait absolument pas susciter par ricochet des vocations en démontrant aux esprits faibles que la décision de partir était répandue. Laisser accroire que les « autorités » n’ont rien fait ou tergiversent ne relève en rien de la réalité. La violence des déclarations, la violence des séparations et aussi la violence des actes correspond à une nouvelle donne sociale incontournable ! Les violences sont partout et le mythe de Gandhi n’existe plus dans un monde du rapport de forces poussé à l’extrême !
La société ruisselle de ce déchaînement des comportements extrêmes. Le « héros » devient celui qui frappe, qui blesse, qui assassine alors que ce devait être celui qui dialogue, échange, partage et qui demeure tolérant. Plus un lieu n’échappe à cette réalité ; écoles, collèges, stades, routes, familles et même les prison où justement on vient expier très souvent un acte violent ! le contrôleur général a par exemple alerté les autorités sur la situation des mineurs de la maison d’arrêt de Villeneuve-Lès-Maguelone, dans l’Hérault. Il y pointe notamment de « graves »… violences probablement sous-estimées. Jean-Marie Delarue commence son rapport en dénonçant les « difficultés importantes » rencontrées par son service pour obtenir « les informations nécessaires à l’établissement des faits ». Toujours le secret. On cache. Ainsi, « tels qu’ils ont pu être établis, c’est-à-dire très vraisemblablement sous-estimés, les constats de violences qui s’y déroulent sont graves » explique celui qui a toujours eu une vraie liberté de poser les problèmes dans ces structures qu’il surveille.
« L’essentiel de ces violences a lieu hors des cellules, lors des déplacements et dans la cour de promenade », explique le contrôleur qui a relevé vingt-quatre violences graves dans la cour entre le 1er janvier 2013 et le 11 février 2014. » Parmi les agressions, neuf impliquent des enfants (sic) arrivés la veille ou l’avant-veille », détaille le contrôleur. Il évoque « un rite de passage » et constate qu’à une exception près « aucune plainte » n’a été déposée. Et on trouverait bien d’autres exemples de cette propension à subir et à refuser de parler. C’est le cas dans les familles où chaque week-end des milliers d’interventions sont effectuées par les sapeurs-pompiers, par les policiers ou les gendarmes, dans tous les milieux sociaux. On en parle peu car il n’existe pas vraiment de statistiques en la matière ! A Marseille, en Corse on compte les morts sans émotion excessive, comme un fléau inévitable. La violence est aussi dans les mots, dans les jeux d’enfants, dans le racimse, dans la haine de l’autre. Elle est sous-jascente sur les réseaux sociaux, dans les journaux, dans la misère infligée aux autres… Elle s’étend chaque jour un peu plus ! Les conflits ethnico-religieux par ailleurs se développent sur tous les continents. Plus personne ne les maîtrise vraiment. Les « négociations » sont immédiatement démenties par des « ultras », des « intégristes », des « fanatiques » incontrôlables et incontrôlées…Et lentement « l’homme » n’a jamais été aussi près de devenir un « loup pour l’Homme ! » Et c’est surtout dans l’indifférence générale jusqu’au moment où on en est victime !
En savoir plus sur Roue Libre - Le blog de Jean-Marie Darmian
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Bonjour Jean-Marie,
C’est un constat effroyable que tu fais et je le partage entièrement;
Mais je suis encore vieux jeu; Les familles sont défaillantes car éclatées pour nombre d’entr’elles, et pour avoir « la Paix » laissent leurs jeunes devant internet ou dans la rue.
Et puis, une autre source de perte de repères avec la Nation : la fin du service militaire et son côté éducatif. Je pense toujours que dès 18 ans, garçons et filles devraient y être assujettis au plus 6 mois. Le Drapeau, La République, Le respect …
Très cordialement
Gilbert SOULET (11/1939 et 27 mois d’appelé du contingent dans les Aurès et le frontière tunisienne)
84120 PERTUIS
Je ne peux m’empêcher de penser que, quand une société glorifie la compétition, la concurrence, la réussite des uns contre les autres plutôt que la coopération et la construction collective, quand on admet qu’il y a les gagnants et les perdants et que c’est très bien comme ça, alors on peut monter toutes les palissades, mettre tous les verrous, s’entourer de toutes caméras, rien à faire, on paye le prix de la violence de la société que nous avons créée…
Tres bien tout ca mais que faire. Words…words…words!