"Nicolas est de retour alléluia"… chantent ses amis cocus !

Pendant que Nicolas Sarkozy distille les mots doux de son retour vers les sommets les affaires se multiplient sans aucun effet sur l’opinion publique dominante. Le « sauveur » reviendrait en étant différent. Ouf ! Et c’est un minimum quand on sait quel aura été son comportement au cours des 20 ans écoulés. Toujours prompt à mépriser, à trahir ou à détruire il a accumulé de multiples affaires sans aucune conséquence actuelle sur son nouvel avenir. Les « balles » sifflent autour de lui mais il échappe même aux blessures d’amour propre. Or ce sont même des rafales qui viennent de la justice mais jusqu’à présent il zigzague en avançant vers son but ultime : revenir au pouvoir et enterrer ce flot de procédures dangereuses. Allons y pour la visite du « musé » du Président avec des dizaines de kilos de dossiers et des milliers d’heures d’enquête.

Le non-lieu rendu, par les juges de l’affaire Bettencourt en faveur de Nicolas Sarkozy était, selon un haut magistrat français très performant, inexorable  sur le plan de la procédure. D’abord une analyse objective confirme l’absence de charges justifiant le renvoi de l’ex-chef de l’Etat pour « abus de faiblesse » devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Si l’ex-président a été mis hors de cause, son ancien trésorier et ministre, Eric Woerth, comparaîtra sur le banc des prévenus. Il est soupçonné d’avoir perçu des fonds illicites de la milliardaire, sommes dont la finalité ultime aurait été le financement, en 2007, de la campagne présidentielle de… M. Sarkozy. Il échappe à la justice mais son « ami » morfle !

Autre dossier longtemps présenté comme solide contre l’ancien ministre du budget d’Edouard Balladur (1993-1995), le volet financier de l’affaire de Karachi devrait connaître un épilogue similaire. Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire sont en effet proches de conclure leurs investigations, qui n’auront pas permis de mettre en cause M. Sarkozy. En revanche, son ancien mentor Edouard Balladur (au même titre que François Léotard) pourrait avoir à rendre compte de ses actes dans la signature de contrats d’armement controversés devant la Cour de justice de la République. D’autres « amis » de M. Sarkozy sont en revanche poursuivis par les juges : mis en examen, Nicolas Bazire ou encore Thierry Gaubert pourraient être renvoyés devant le tribunal correctionnel d’ici à la fin de l’année. A eux l’opprobre. En marge de cette procédure, trois juges enquêtent sur une éventuelle violation du secret de l’instruction qui aurait été commise en 2011 à l’occasion d’un communiqué publié par l’Elysée à propos de l’affaire de Karachi. Toutefois, il sera aisé pour M. Sarkozy de démontrer qu’il n’a pas été le signataire du document contesté, de fait rédigé par le service de communication de la présidence de la République. Allez circulez il n’y a rien à voir !

Les enquêtes sur l’espionnage téléphonique dont furent victimes, au plus fort de la tempête Bettencourt, des journalistes du Monde, coupables d’avoir rédigé des articles dérangeants pour le pouvoir sarkozyste, ne sont pas remontées jusqu’au sommet de l’Elysée. Seuls l’ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), ami du président, Bernard Squarcini, et l’ex-procureur de Nanterre, Philippe Courroye, hommes de confiance, ont été mis en cause… Transfert réussi !

Il existe une menace avec le dossier des sondages de l’Elysée. Ce serait d’ailleurs cette affaire qui inquiète le plus aujourd’hui son entourage. Toutefois, il n’est pas certain que les enquêteurs remontent jusqu’au donneur d’ordre présidentiel. Les investigations sur de possibles faits de favoritisme se concentrent sur Emmanuelle Mignon et Patrick Buisson : la première, en tant que directrice du cabinet du chef de l’Etat, ayant signé la convention commerciale suspecte avec la société du second, conseiller de l’occupant de l’Elysée. Deux de plus parmi les amis proches cloués au pilori !

L’affaire Tapie, et l’implication certaine de l’Elysée, entre 2007 et 2010, dans l’arbitrage ayant permis à l’homme d’affaires, aujourd’hui tombé du haut de son vélo électrique, de recevoir 405 millions d’euros pour solder son litige avec le Crédit lyonnais ne le concerne pas. Il n’a rien su, rien lu et rien vu ! Là aussi, c’est l’ex-secrétaire général de l’Elysée, ami fidèle M. Guéant, qui est dans le collimateur des juges d’instruction et des policiers, et non le grand chef… qui échappe à tout.

Et on apprend que tous « ses amis » officiels ont appliqué à la lettre le principe de couvrir « Nicolas ». Ainsi le meeting de l’association à Arcachon les 1er et 2 septembre 2013 aurait en partie, été financé par l’argent de ce contribuable qui admire tant le chantre des économies d’impôts. Pour commencer, le maire UMP de la cité girondine, aurait prêté une salle municipale aux Amis de Sarkozy. La convention indique que « la présente mise à disposition est réalisée à titre gratuit, comme pour toute formation politique ». Médiapart affirme toutefois que l’association présidée par Brice Hortefeux est la seule à en avoir jamais profité.  La capacité de la salle n’excéderait par ailleurs pas 475 personnes, or le meeting réunissait près de 2 000 personnes. Autre problème : si des objets dérivés à la gloire de Nicolas Sarkozy ont été vendus lors de la manifestation, la convention interdit sur les lieux toute activité commerciale. Mais la ville aurait mis une salle municipale à disposition des Amis de Sarkozy, avec également des employés municipaux pour aider à l’organisation. Ces derniers, réquisitionnés par la mairie, ont notamment « participé au montage des tentes et à la mise en place électrique de la manifestation ». Pas grave : il n’y était pas et donc il n’est responsable de rien. Il peut revenir comme « sauveur » des honnêtes gens mais surtout pas de ses « amis »

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Cette publication a un commentaire

  1. J.J.

    Abomination de la désolation !
    Qu’est-ce qu’il faut faire de lui alors ?
    Le noyer dans sa baignoire ?

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