Notre société abstraite et purement matérialiste n’offre aucune perspective aux jeunes. Il n’y a plus de révolution à mener, d’idéologie à soutenir et même de choix politiques à faire vivre au péril de sa vie. Leur quotidien fait d’écrans en tous genres, de guerres virtuelles ou d’avenir incertain les conduit à arpenter des chemins interdits. De tout temps il a existé des adolescents prêts à donner leur vie pour une cause qu’ils jugeaient noble. Durant l’occupation allemande 13 lycéens de Montaigne à Bordeaux sont morts au combat dans la ferme de Richemont à Saucats. Les étudiants âgés de 17 ans à 22 ans participaient à une école de cadres au service de la Résistance. Le 14 juillet 1944 la ferme fut attaquée, 12 d’entre eux furent tués, un treizième étudiant fait prisonnier fut torturé puis fusillé le 29 juillet !
Qui a oublié le sacrifice de Guy Môcquet qui fut assassiné à 17 ans par les Nazis ? Son nom, plus particulièrement associé à celui des vingt-sept fusillés du camp de Châteaubriant, est passé dans l’histoire comme un des symboles de la Résistance française. En avril 1942, un professeur de lettres du lycée Buffon, Raymond Burgard, fondateur du mouvement de résistance « Valmy », est arrêté à son domicile par l’Abwehr. La réaction de ses élèves est immédiate. Ils décident de protester publiquement. Durant les vacances de Pâques, ils organisent une manifestation qui se déroule le jeudi 16 avril 1942, jour de la rentrée. À la récréation du matin, une cinquantaine d’élèves d’autres établissements, conduits par Lucien Legros, force l’entrée du lycée Buffon et rejoint le groupe de Buffon, mené par les quatre autres. La manifestation d’une centaine de lycéens se dirige vers « la cour des grands » en criant : « Libérez Burgard » et en chantant la Marseillaise. Dix minutes après les élèves commencent à se disperser mais un agent du lycée a fait fermer les issues et prévenir la police. Les cinq réussissent à s’enfuir, mais Legros et Benoît sont reconnus et dénoncés aux autorités. Loin de cesser, l’activité des cinq amis s’intensifie. Le groupe passe à la lutte armée. Les 3 et 4 juin 1942, Legros, Arthus, Baudry et Grelot sont arrêtés sur dénonciation par la Brigade Spéciale no 2 des Renseignements généraux. Seul Benoît parvient à s’échapper. Il rejoint un groupe FTP à Moret-sur-Loing, près de Fontainebleau (au camp de Calvaire) où il poursuit la lutte.
Signalé par les renseignements généraux et les services de police comme « chef terroriste très dangereux, toujours armé et se sachant recherché », il est activement recherché dans toute la France. Il tombe entre les mains de la police française, le 28 août 1942, près de la gare Saint-Lazare. Après avoir été longuement interrogé et torturé, il est livré à la Geheime Feld Polizei. Il retrouvera ses quatre compagnons à la prison de la Santé. Le 15 octobre 1942, après un nouveau procès, les cinq jeunes sont condamnés à mort par le tribunal de la Luftwaffe et transférés à la prison de Fresnes. Le 8 février 1943, vers 11 heures du matin, les cinq lycéens sont fusillés au stand de tir de Balard (Paris 15e) et leurs corps jetés dans une fosse commune du cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine. Tous sont considérés à juste titre maintenant comme des héros pour avoir transformé un idéal en actes d’un courage inouï… mais à l’époque il y avait des policiers pour les arrêter, des juges pour les condamner et des hommes pour les exécuter !
Jan Palach, né le 11 août 1948 et mort le 19 janvier 1969, est lui un étudiant en Histoire tchécoslovaque qui s’est immolé par le feu sur la place Venceslas à Prague le 16 janvier 1969 pour protester contre l’invasion de son pays par les forces du Pacte de Varsovie en août 19681 afin de s’opposer aux réformes du Premier secrétaire du Parti communiste tchécoslovaque Alexander Dubček. Il est mort en héros alorsq ue pour les bourreaux soviétiques c’était un criminel ! Le 4 juin 1989, un très jeune homme fut filmé et photographié alors qu’il s’efforçait de bloquer la progression d’une colonne d’au moins 17 chars de l’Armée populaire de libération lors des manifestations de la place Tian’anmen, en 1989, en République populaire de Chine. Cette photo de l’Homme de Tian’anmen devint rapidement célèbre comme symbole de manifestation contre la répression armée. Qu’est-il devenu ? Héros ou criminel ?
Des centaines, des milliers d’autres se sont engagés à un moment ou un autre de l’Histoire dans un combat mortel au nom d’une idéologie ou de valeurs qui les animaient Faute de trouver un idéal à conserver ou à construire, les jeunes actuels se tourne vers des luttes religieuses ou fascisantes très négatives ou dangereuses… Les grands faiseurs « d’opinions prêtes à porter » s’en offusquent…et le pouvoir veut savoir pour quelles raisons ils en arrivent à vouloir aller faire une guerre « sainte » ? C’est inutile car c’est une évidence : il n’y a plus de perspective positive pour les jeunes ! Nous avons notre responsabilité si désormais ils rejoignent des brigades internationales faisant le djihad plutôt que la guerre contre le fascisme sous toutes ses formes. Effrayant de constater que jamais la jeunesse n’a autant été sans horizon, sans espoir, sans rêve, sans éducation politique. Une partie d’entre elle se complaît donc dans la pire des drogues, celle qui endort les peuples !
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Mais Jean-Marie, tu ne vas pas dire aujourd’hui à la jeunesse « qu’il lui faudrait un petite guerre » pour la re-motiver.
Tes amis parisiens leur offrent l’uniforme et les armes pour aller comme au bon vieux temps, mettre au pas les négros…
L’expérience de la radicalité de mes amis des Jeunesses Communistes dans un PCF morne comme son secrétaire général, montre comme l’écrit sur son blog le secrétaire fédéral du PCF du Pas de Calais: « là où il y a un chemin, il y a un espoir »
Le drame des politiques réformistes ou pire, social-libérales réformatrices à la Sarkozy, c’est que ce n’est un chemin pour personne, donc ça ne suscite aucune vocation!
Pas d’espoir pour les jeunes.
Peu d’optimisme pour les vieux [quand de surcroît on voit ressurgir un pantin qui commence (déjà !)une espèce de campagne électorale ]….
Serait-ce la fin du monde ?
les jeunes à toutes les époques ont eu le désir de défendre un idéal………..sans aller trop loin il ya eu le grand espoir pour un monde plus juste ….plus généreux…..égalitaire…….. le COMMUNISME……………ET EN 1936 les jeunes d’europe et d’ailleurs ce sont engagés dans la guerre civile d’Espagne.. espérant faire triompher leur idéal………….nous connaissons la suite………le mur de BERLIN est tombé et l’ideal communiste avec ………..et il semble depuis quelques années que ce sont les idées religieuses…….. qui recrutent parmi des jeunes à la recherche d’un monde plus juste ect…ect…………………..il est vrai que l’image et l’exemple donné par leurs aînés aujourd’hui n’a rien pour les motiver …….et le besoin d’inventer autre chose a toujours été le carburant qui donne un sens à la vie des humains……………et les jeunes d’aujourd’hui deviendront les vieux déllusionnés de demain…………..et ainsi va le monde……………
Je me souviens de ma première décennie(années 80) ; nous avions une perspective qui nous paraissait inatteignable : « l’an 2000 ».
A cette époque les voitures voleraient, des robots feraient des travaux ingrats, il y aurait une gouvernance mondiale. les hommes auraient colonisé la lune et Mars.
Aujourd’hui, Nous n’avons toujours pas démocratisé la voiture électrique et bien que la guerre froide soit terminée, les tensions internationale n’ont jamais été aussi forte. Nous projetons bien un voyage sur Mars mais pour un aller simple.
Alors oui, c’est à nous adulte (et également à « nos élites ») de donner un objectif, soit-il utopique. Tant qu’il s’agit d’un objectif nouveau et positif.