Le jeu de boules est dangereux pour le coeur…

2-boules-cloutees-anciennes-petanque-boules-lyonnaise-I20784-00-540 Il n’y a qu’en été que l’on peut se permettre de donner les résultats passionnants de travaux effectués tout le long de l’année. Les collégiens, les lycéens et les étudiants le savent bien, eux qui travaillent d’arrache-pied pour clôturer en beauté leurs études. Figurez vous que des chercheurs, payés souvent avec des deniers publics, ont la même préoccupation et ils le font savoir quand l’actualité est en sommeil et qu’elle leur permet de se procurer une certaine notoriété. Durant des mois ils observent, mesurent, comparent, et ensuite analysent pour dégager des vérités parfois effrayantes. C’est ainsi que selon une étude réalisée par des chercheurs italiens, avoir de gros testicules augmenterait les risques cardiaques. Ce constat alarmant est le résultat d’une enquête de longue haleine, ces scientifiques de l’Université de Florence ayant mesuré la taille des testicules de plus de 2 800 Italiens souffrant de troubles sexuels, avant de les suivre pendant sept ans.

 Avouez que ces scientifiques se sont attaqués à une tâche immense que Pierre Perret avait déjà résumée dans une chanson particulièrement détaillée. Ces spécialistes savent donc désormais tout sur.. les zizis ! Ces spécialistes ont en effet été contraints de faire de la « zizologie » sans le savoir ! Une sorte d’exploration des parties cachées de la nature humaine,             ce qui est au moins aussi dangereux que de se risquer dans une jungle interdite. Tout tout tout , vous saurez tout, grâce à eux, sur le zizi, « le vrai, le faux, le laid, le beau, le dur, le mou qui a un grand cou, le gros touffu, le p’tit joufflu, le grand ridé, le mont pelé, tout tout tout tout… ». Eux vous disent bien tout sur le zizi…avec une précisions n’ayant rien de poétique. Ce sont de vrais chercheurs (ou des chercheuses) courageux, car justement comme ceux qui rêvent de découvrir des pépites exceptionnelles au fond de la bâtée.

« Bien qu’il soit généralement admis que la taille des testicules puisse prédire la capacité reproductive, notre étude montre que ce paramètre peut aussi donner des indications sur l’état de santé général et les risques cardiaques », écrivent les chercheurs dans le Journal of Sexual Medicine. On peut donc être rassurés : c’est un vrai boulot que de soupeser, d’évaluer et de décrire les parties génitales d’un mâle triomphant ou amoindri. Dans le fond, ces adeptes du jeu de boules tentent de détecter les hommes au cœur fragile mais dotés de véritable boules de billard, ce qui permet souvent de pratiquer le « trois bandes » (NDLR : oui, je ne suis pas très fier de moi!). Leur théorie médicale est imparable et conforte pourtant l’information ci-dessus.

Selon eux, les hommes possédant des testicules imposants ont une pression… artérielle plus élevée que la moyenne, mais aussi des propensions plus importantes à l’obésité, au tabagisme et à la consommation d’alcool. Ce sont donc des profils à risque. Je ne veux pas insister, mais certaines femmes devraient ajouter aux mensurations de leur Adonis idéal une nouvelle mensuration, sauf si elles souhaitent anticiper sur l’assurance vie après le septième ciel ! Un vent de panique va souffler lorsque certains vont se regarder dans la glace en se rasant. Comme l’aurait déclaré « Nanard » dans les Guignols de l’Info : « un mec sévèrement burné » n’a surtout pas le cœur fragile ». C’est donc un mythe qui tombe et mieux, c’est la disparition pure et simple, avant l’heure, de notre environnement, de beaucoup de « casse-burnes » ou de « casse-c…….. ». L’évangile selon Tapie n’a pas de valeur scientifique et ça c’est grave !  

 Heureusement, ceux qui après avoir cherché ont trouvé, ne font pas l’unanimité sur leur découverte, laissant son caractère poétique aux problèmes de cœur. Les lier seulement aux testicules n’a en effet rien de très engageant. Même si ventricule rime avec testicule, on ne saurait en faire une ode au bonheur terrestre. Les résultats de cette étude sont soumis à controverse avec les savants hostiles à la mortification des attributs que l’on traîne comme des boulets.

 Le docteur Andrew Kramer, urologue à l’Université du Maryland cité par le Huffington Post « doute que ce soit vrai », ajoutant qu’il ne voyait « pas de relation pertinente » entre taille des testicules et risques cardiaques qui pourrait valider la thèse des chercheurs italiens. Ouf ! Si vous avez un doute sur votre situation réécoutez la chanson de Pierre Perret et vous verrez que rien n’est perdu et que c’est plutôt la grosseur du cœur qui fait la force de l’amour. Ne cherchez pas trop loin… et ne récitez pas la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf ! 

 J’en ai vu des impusilfs
Qui grimpaient dans les calcifs
J’en ai vu de moins voraces
Tomber dans les godasses
Celui d’un mécanicien en détresse
Qui a jamais pu réunir ses pièces
Y a le zizi tout propre du blanchisseur
Ô gué, ô gué
Celui qui amidonne la main de ma sœur
Ô gué, ô gué
J’ai vu le zizi d’un curé
Avec son p’tit chapeau violet
Qui juste en pleine ascension
Fait la génuflexion
Un lever de zizi au crépuscule
Et celui du pape qui fait des bulles (…)

Le zizi musclé chez le routier
Ô gué, ô gué
Se reconnaît à son gros col roulé
Ô gué, ô gué
J’ai vu le zizi affolant
D’un trapéziste ambulant
Qui apprenait la barre fixe à ses petits-enfants
L’alpiniste et son beau pic à glace
Magnifique au-dessus des Grandes Jorasses
J’ai vu le grand zizi d’un p’tit bedeau
Ô gué, ô gué
Qui sonne l’angélus les mains dans le dos
Ô gué, ô gué
Celui d’un marin breton
Qui avait perdu ses pompons
Et celui d’un juif cossu
Qui mesurait le tissu
Celui d’un infirmier d’ambulance
Qui clignotait dans les cas d’urgence (…)

 

J’ai vu le p’tit zizi des aristos
Ô gué, ô gué
Qui est toujours au bord de l’embargo
Ô gué, ô gué
J’ai roulé de la pâtisserie
Avec celui de mon mari
Avec celui d’un Chinois
J’ai même cassé des noix
Avec un zizi aux mœurs incertaines
J’ai même fait des ris de veau à l’ancienne.

 

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