Des radars partout…des comptes en banque réputés détruits par les mesures indignes qui ruineraient les nantis…la supposée disparition de la richesse ostentatoire… la crise terrible des ventes d’automobiles avec Peugeot en déliquescence, devraient peser sur l’économie de luxe. Or elle ne s’est jamais aussi bine portée. Mieux, elle explose tous les compteurs, puisque la société continue à creuser l’écart entre les classes sociales dont les trains de vie deviennent scandaleusement différents. Certes ce n’est pas une nouveauté, mais tous les observateurs notent que le phénomène prend une ampleur significative; mais comme les gens qui savent compter maîtrisent directement ou indirectement le système médiatique, ils l’utilisent pour dramatiser la situation et affoler les « pauvres » qui pleurent sur le triste sort réservé à ces célébrités du fric ! Le pire est à venir dans ce domaine, avec la montée des décisions spectaculaires du type de celles de Depardieu ! On vient ainsi d’apprendre que l’intellectuel de la télévision, répondant au Roi de la table ronde, avait décidé de délocaliser sa société de production qui le nourrit largement grâce à la connerie de celles et ceux qui le regardent ou l’écoutent, au Luxembourg. Qui osera lancer le boycott de toutes ses émissions ou de tous les films de ces gens qui font des pieds de nez à la solidarité, alors qu’ils ne prospèrent que par la participation de spectateurs qui les entretiennent ? Personne ! car personne ne relaiera un tel appel, et on continuera à alimenter leur comptes en banque et on leur permettra ainsi de donner des ailes aux fabricants de bolides pour la frime !
2012, année record pour BMW, Audi, Porsche ? Non, pour Ferrari. La prestigieuse firme de Maranello (filiale de Fiat) a enregistré l’an dernier des résultats historiques en 66 années d’existence… en pleine crise des constructeurs d’automobiles pour le peuple ! Tous les indicateurs dépassent les précédents pics de 2008. 7.318 voitures ont été vendues dans le réseau (+4,5% par rapport à 2011), correspondant à un chiffre d’affaires de 2,43 milliards d’euros (+8%). Pas de chute donc pour des véhicules allant de 185.000 à 270.000 euros pièce (modèles de série uniquement, car il y a des Ferrari d’exception encore plus chères), politiquement  incorrects à souhait puisque dispendieux, hyper-puissants (660 chevaux pour une FF) et véloces (rien de moins que 315 kilomètres à l’heure en pointe)! Le bénéfice d’exploitation a bondi de 12,1% à 350 millions, le profit net de 17,8% à 244 millions. Soit une marge de 14,4%, supérieure à BMW et Audi mais inférieure à Porsche qui a atteint des sommets. Crise », « récession », « marché en berne »… ce sont autant de mots et d’expressions qui ne semblent pas affecter tous les constructeurs automobiles de la même manière. A se demander si certains ont même déjà employé ces mots! C’est le cas de Porsche. Connue pour être la marque automobile la plus rentable au monde, elle se permettait d’annoncer avant même la fin d’année que ses chiffres de ventes annuels 2012 sont en hausse par rapport à l’année précédente.
En effet, au cours des 11 premiers mois de l’année, Porsche avait livré 128.978 véhicules neufs à ses clients dans le monde entier, contre 118.868 au total en 2011. Au mois de novembre 2012 par rapport au même mois l’année précédente, ce sont les États-Unis qui enregistrent la plus forte augmentation de commandes avec un bond de… 71,4%. La Chine, qui représente le deuxième marché Porsche en termes de volume, affiche une hausse de 63,4%. Terrible constat !
En 2012, Ferrari a réalisé des ventes record aux États-Unis et y a dépassé pour la première fois la barre des 2.000 véhicules (2.058 exactement), soit une augmentation de 14,6% (Canada inclus). La Chine est le deuxième débouché avec 784 ventes (+4%, Taiwan compris). Ferrari a accru ses volumes de 8,2% à 750 véhicules en Allemagne, 20,4% à 673 en Grande-Bretagne. En revanche, vu la situation économique et la politique de traque des contribuables récalcitrants en Italie, la firme y a reculé de 46% à 318 unités. Dramatique ! En France, les statistiques sont formelles : l’an passé, pour toutes les marques de luxe, la progression aura été à deux chiffres et la chute tout aussi spectaculaire pour les Renault, Citroën et Peugeot. Encore une histoire de cheval, puisque Ferrari arbore ce symbole, pour que ses acheteurs puissent faire un effet bœuf… et génère des envies surtout dans les rangs des gens qui n’ont rien à compter. Dans le fond, ces chiffres sont plus révélateurs du monde actuel que bien d’autres diffusés par le FMI !

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