Cet après-midi, dans les locaux de la Résidence pour Personnes Agées, une équipe d’animateurs tentait de passionner une bonne trentaine d’octogénaires aux différentes sortes d’électricité. Une rencontre amusante entre des jeunes habitués aux gamins et des gens retombant aisément en enfance pour peu qu’on les sorte de leur isolement quotidien. Les expériences ludiques s’enchaînant, les tablées se régalaient des résultats de la fabrication d’électricité statique, des effets de l’électrolyse ou du courant continu… Un beau moment intergénérationnel qui permet de revenir sur un passé individuel très lointain pour tous les volontaires présents. Comment imaginer que la quasi totalité des « élèves » ne connaissaient pas les bienfaits de l’énergie électrique au moment où ils étaient à la communale. « Nous avions uniquement le soir une grosse lampe à pétrole » confiait l’une des participantes, quand l’autre affirmait « j’étais déjà âgée quand nous avons eu le courant. Ce fut une grande fête ». Dans les livres de sciences des classes de fin d’études, j’avais en mémoire ce titre des pages expliquant par des gravures et quelques photos noircies les bienfaits de la « fée électricité ! ». L’avénement d’une ampoule nue qui éclaire une cuisine plongée la plupart du temps dans la pénombre avait une dimension que l’on ne peut pas imaginer à l’heure actuelle, sauf quand des tempêtes coupent l’accès au réseau. Et encore ! C’était tellement extraordinaire dans les hameaux ou les villages isolés que l’on fait une fête particulière.
Pour symboliser la force de cette invention et « mettre en valeur « son impact « dans la vie nationale, et dégager notamment le rôle social de premier plan joué par la lumière électrique », on passa commande d’une œuvre géante au célèbre peintre Raoul Dufy. Elle débuta en 1936 et fut terminée un an plus tard afin d’être exposée au Pavillon de l’électricité à l’exposition universelle. Elle reste la plus grande œuvre picturale au monde sur un support indépendant, avec une superficie de 624 m² totalement consacrée à l’histoire peu banale de la « fée électricité » qui devait simplement dire « que la lumière soit pour que la lumière fut ! ». elle est devenue un bien de consommation que l’on pense inépuisable et surtout dont on veut ignorer les modalités de fabrication puisque, appartenant au quotidien, elle ne figure plus tellement dans les programmes scientifiques scolaires. On use et on abuse de cette énergie, et personne ne veut réellement effectuer un retour en arrière.
Les réalités nécessiteraient pourtant un énorme effort d’éducation pour expliquer les enjeux de cette avidité énergétique, au moment où on nous annonce la transition vers un régime « sec » ! Or demain le réveil sera très douloureux. Par exemple, un accident nucléaire majeur similaire à celui survenu en mars 2011 au Japon pourrait coûter à la France quelque 430 milliards d’euros au total, selon une étude présentée par l’IRSN au centre de recherche nucléaire de Cadarache. Encore une fois, il ne faut pas se limiter à une évaluation financière, alors que ses « coûts » environnementaux induits sont beaucoup plus dangereux. Cette étude est publiée à l’approche du deuxième anniversaire de la catastrophe de Fukushima, où la fusion du cœur de deux réacteurs a notamment entraîné des rejets massifs de substances radioactives dans l’environnement et fait quelque 80.000 « réfugiés radiologiques ». Dans l’histoire de l’humanité, aucune catastrophe n’a dépassé ces sommes qui représentent en France… 6 % du PIB. Le risque en vaut-il la chandelle ?
L’IRSN a étudié les scénarios impliquant une telle fusion du cœur sur un réacteur français de 900 mégawatts, avant de tenter d’évaluer le coût d’un accident, non seulement lié à la contamination de l’environnement, mais aussi les coûts humains et indirects pour l’économie. Une catastrophe majeure d’ampleur similaire à celle de Fukushima aurait des conséquences beaucoup plus lourdes pour l’Hexagone, entraînant cette fois « une vraie catastrophe radiologique » qui nécessiterait à elle seule 110 milliards d’euros pour traiter les territoires contaminés. Un accident semblable ferait environ 100.000 réfugiés, avec des effets psychologiques significatifs, des « quantités de déchets agricoles considérables » et de l’ordre de quatre départements français plus ou moins contaminés à gérer pour les pouvoirs publics, sans compter les pays voisins vraisemblablement touchés eux aussi, selon l’étude. Le « coût d’image » (exportations perdues, mêmes pour des produits sains, chute du tourisme, etc.) se chiffrerait à quelque 160 milliards d’euros dans ce scénario. Nul n’aurait imaginé un seul instant que la « fée » puisse se muer en sorcière. Nous sommes devenus « électro-dépendants et dans nos appartements comme sur nos lieux de travail, nous vivons totalement encerclés par des appareils électriques de toutes puissances, depuis la simple lampe d’éclairage, aux chargeurs en tous genres, en écrans multiples, jusqu’au mixer de cuisine, en passant par l’aspirateur ou la console de jeux, branchés sur des fils conducteurs qui parcourent invisiblement les murs dans lesquels ils sont encastrés… La « fée » a tissé un réseau inextricable, invisible et réputé magique dont on ne sait plus se passer !
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Le « public », à commencer par les enfants, n’a souvent aucune idée de l’origine des conforts qui nous sont proposés : quand je demandais à mes élèves : d’où vient l’eau, d’où vient la chaleur, d’où vient la lumière des lampes, d’où vient la nourriture ?
On me répondait généralement : du robinet, du radiateur, du tube, de la « grande surface ».
Mais quand je demandais ce qui alimentait le robinet, ou le radiateur, ou l’éclairage, ou la grande surface, plus personne n’avait de réponse.
C’était alors l’occasion d’aller visiter la chaufferie (strictement interdit maintenant !) , de suivre le cheminement des tuyaux et des fils depuis les pompes ou le barrage (pour faire facile) et l’occasion d’apprendre que les vaches dans les champs ne sont pas là uniquement pour regarder passer les trains.
Au fait, qu’est-ce que c’est un train ?
Alors, le nucléaire ….
Il y a quelque temps j’ai vu un reportage à propos des recherches sur l’énergie solaire, à Odeillo et la région de Font-Romeu (recherches abandonnées en 1985 au profit du nucléaire).
Une énergie prodigieuse et une matière première gratuite !
Et là une évidence semble s’imposer : les retombées financière pour les actionnaires et leur lobby doivent être certainement supérieures dans l’industrie nucléaire que dans celle des énergies renouvelables, diversifiées, non polluantes et aux dangers restreints.
Mais après nous le déluge ….
Bonjour,
Ce type de rapport apporte du grain à moudre aux anti-nucléaires. A qui profite ce rapport ?
De toute évidence l’IRSN poursuit deux objectifs, montrer son indépendance pour couper court aux affirmations mettant en cause son intégrité et deuxième objectif motiver les exploitants dont la vigilance pourrait être assoupie. Après un tel coup de massue, les travaux exigés par les autorités de sûreté ne peuvent plus être différés par les exploitants.
Faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain? Où si l’on ne veut pas se retrouver comme 1.7 milliards d’individus privés d’électricité, comment faire?
L’Allemagne qui en 2011 a arrêté 7 réacteur et qui pourtant a exporté vers la France 8,7 TWh a trouvé UNE solution le recours au charbon et à la lignite présents sur son territoire ( 40 nouvelles tranches charbon démarrées ou en projet). Savez vous que pour remplacer 1000 Mw nucléaire il faut plus de 360 tonnes à l’heure de BON charbon et plus de 500 tonnes/h de lignite? Je vous laisse imaginer la pollution.
Mais me direz vous il y a les énergies nouvelles, présentées comme une planche de salut contre le nucléaire. Sommairement, elles relèvent de quatre têtes de chapitres – le vent (énergie éolienne), la mer (marées ou vagues), la chaleur souterraine (géothermie) et le rayonnement solaire et ses dérivés (biomasse). Le vent et les vagues ne sont d’ailleurs aussi que des formes de l’énergie solaire, qui est le moteur des mouvements de l’atmosphère. De toutes les qualités que l’on prête un peu vite à ces sources énergétiques dites renouvelables, la plus fallacieuse est la gratuité. Le soleil, le vent, l’eau chaude profonde, les marées, tout cela nous serait offert généreusement par la nature, voire par « Mère Nature ». Nous n’aurions qu’à puiser dans le trésor. Eh oui ! Encore faut-il capter cette énergie, ce qui ne peut se faire sans un matériel approprié, lequel n’est pas gratuit : éoliennes, foreuses, batteries de miroirs paraboliques, panneau photovoltaïques …etc.
C’est pas demain la veille que la Chine et l’Inde fermeront toutes leurs centrales nucléaires, à charbon, à fioul et à gaz pour les remplacer par des énergies renouvelables. Même nos amis Allemand, fort en avance sur ces énergies, ne le feront pas. Pourquoi? simplement parce qu’il y a des jours sans vent et avec un faible ensoleillement, parce que pour installer une centrale hydraulique il faut noyer des surfaces cultivables importantes, parce que toutes les côtes ne sont pas propices aux usines marémotrices, parce que la méthanisation à aussi ses limites et produit aussi des gaz à effet de serre, parce que la géothermie profonde à des conséquences sismiques ( projet abandonné à Bâle Suisse).
Entre parenthèses, je voudrais signaler que 430 milliards pour une catastrophe de niveau 7 échelle INES en France c’est sans aucun doute très inférieur à la réalité. Pensez que les producteurs Allemands ( Siemens, Eon, RWE…) chiffrent à plusieurs centaines de milliards la rénovation du parc de production en remplacement des centrales nucléaires existantes.
En France, comme dans les 32 états ayant une industrie nucléaire, aucun VRAI débat DÉMOCRATIQUE n’a eu lieu. Les seuls débats ont eu lieu au Sénat et au palais Bourbon au motif que c’est trop technique pour le citoyen lambda. Pour ma part je suis convaincu que le débat le plus large est à mener auprès du public qui doit voir la balance risques / profits pour se déterminer en connaissance de cause(s). Risquer un hypothétique accident nucléaire majeur où continuer à piller les ressources fossiles, qui feront défaut à nos descendants et nous empoisonnent à petit feu.
Je voudrais ajouter que la qualité de vie est aussi en cause derrière le problème de l’énergie et de la pollution qu’elle génère . Ainsi les statistiques concernant le cancer sont affolantes, Entre 1980 et 2001, en France, le nombre de décès par cancer a augmenté de 16%, passant de 124 000 à 145 000.Le nombre de décès par cancer augmente : de 73 000 en 1950 à 145 000 en 2001. Les statistiques 2011 montrent une augmentation des nouveaux cas de cancers en France: 1000 nouveaux cas par jour. En 2011, le nombre de nouveaux cas de cancer est estimé à 207 000 chez l’homme et 158 500 chez la femme. Le nombre de décès reste inchangé par rapport à 2010: ; le cancer restant ainsi la 1re cause de mortalité en France.( Sources :INVS)
Désolé d’avoir été aussi long, mais il y aurait tant à échanger à ce sujet.
Salutations citoyennes
(17 janv. 2013) Alors que le débat sur la transition énergétique a été lancé fin novembre, Ipsos a réalisé une enquête pour le Syndicat des Energies Renouvelables pour voir comment ces énergies sont perçues dans l’opinion.
http://www.ipsos.fr/ipsos-public-affairs/actualites/2013-01-17-francais-et-energies-renouvelables
Extrait : Au vu du tableau majoritairement positif que dressent les Français des énergies renouvelables, ceux-ci se montrent en toute logique favorables à leur développement dans les années à venir (à 92%, 47% étant très favorables et seuls 3% opposés), 84% estimant même que les choses ne vont pas assez vite dans ce domaine.
Ce développement n’est pas pour eux un vœu pieux, puisque près des deux-tiers estiment que dans 50 ans les énergies renouvelables seront davantage utilisées que les autres énergies. Pour cela, ils attendent davantage des pouvoirs publics : 7 Français sur 10 estiment que le gouvernement ne donne pas une place assez importante à la question énergétique dans son action. Mais ils ont également l’impression que les acteurs économiques et les grandes entreprises françaises ne s’investissent pas assez : 6 Français sur 10 estiment que le secteur des énergies renouvelables est surtout composé de PME.
Juste un mot sur l’énergie solaire : une mystification exemplaire. Ce qu’on ne dit pas, c’est la quantité d’énergie (énergie sombre) qui est nécessaire pour fabriquer les panneaux solaires, les régulateurs et les accus, énergie d’origine nucléaire ou fossile et équivaut à des années de production solaire. Écologiquement, on ne peut pas dire que ce soit économique. Ce qu’on ne dit pas non plus, c’est que des panneaux solaires donnés pour une durée de vie de 20 ans sont à changer entre 10 et 15 ans parce qu’ils ont perdu une grande partie de leur efficacité. Et ce qu’on dit encore moins, c’est que tous les éléments d’une installation photo-voltaique contiennent des produits hautement polluants et toxiques, notamment les panneaux et les accus, et qu’aucune unité de recyclage de ces équipements n’existe actuellement en Europe sauf sur le papier ! Donc, pour l’instant on stocke.
Enfin, pour produire la même quantité d’électricité que Braud-et-Saint-Louis, il faudra recouvrir la totalité du vignoble bordelais et autres cultures avec des beaux panneaux bleus. Les paysans seront contents.
Maintenant, on peut se passer de l’électricité comme les Américains : quand la chaise électrique tombe en panne, ils finissent le condamné à la bougie…
Concernant l’interdiction des visites des chaufferies que souligne le premier commentateur de l’article sur l’énergie électrique, je voudrais ajouter que toutes les visites d’entreprises (quel que soit le thème retenu) sont un formidable moyen tant pour les jeunes et les moins jeunes (c’est-à-dire les adultes) d’en comprendre quelque chose de notre environnement quotidien, en même temps qu’une formidable illustration de données théoriques qui peuvent (parfois) lasser tout un chacun.
Merci pour le rappel de cette pratique (la visite) qui me paraît fort lointaine…
PS : voici le lien vers la lithographie électricité de Raoul Dufy : http://www.galerie125.fr/dufy-raoul-lit-dufy-02.html#.URX_BOjvnbg
Noëlle SANZ
http://www.culture.gouv.fr/culture/patrimoine/indus.htm
Pour autant, les journées du Patrimoine industriel prennent de l’essor.
De plus ne plus d’entreprises participent en ouvrant leurs outils de production.
Il ne faudrait pas pour autant que notre industrie ne devienne qu’un immense musée d’un savoir-faire obsolète…
CUBITUS « Et ce qu’on dit encore moins, c’est que tous les éléments d’une installation photovoltaïque contiennent des produits hautement polluants et toxiques, notamment les panneaux et les accus, et qu’aucune unité de recyclage de ces équipements n’existe actuellement en Europe sauf sur le papier ! Donc, pour l’instant on stocke. »
Attention, méfions-nous de la désinformation latente…Certes peut-être que les déchets de l’industrie photovoltaïque sont stockés, comme bon nombre de nos propres déchets ménagers, qui ne sont pas tous incinérés. Mais l’on peut dormir dessus sans grande crainte, ce qui n’est pas du tout le cas des déchets radioactifs ! A lire « la centrale indémontable » de Claude-Marie Vadrot, ed. Max Milo. La question du démantèlement de la première centrale nucléaire est toujours d’actualité, quelques décennies après l’arrêt complet de celle-ci. Et tout laisse à croire que nous ne sommes qu’au tout début d’un chantier qui commença avec le premier bloc de béton coulé en 1962 !
Autre exemple : à Fessenheim, se trouve la doyenne des centrales françaises, qui cumule les incidents. Elle contribue pour moins de 2% à la production électrique française. François Hollande a annoncé sa fermeture pour fin 2016 seulement. Il faudrait 5 ans pour l’arrêter définitivement.
Madame la Ministre fut avertie le 05/09/2012, par une lettre ouverte, entre autres, des risques que cette centrale fait peser sur les populations d’Alsace, de Suisse, d’Allemagne (1 606 000 habitants) et bien au-delà ; notamment par son implantation sur une faille sismique et neuf mètres en contrebas du Grand Canal d’Alsace qui est mitoyen.
Jean-Louis Basdevant, physicien nucléaire, professeur à Polytechnique durant 35 ans, a formé toute une génération d’ingénieurs du nucléaire. Aujourd’hui, il estime que la centrale de Fessenheim doit être fermée.
J-L B. Cette « fermeture est l’exemple de ce que doit être une décision politique sage. Il s’agit de l’installation nucléaire la plus ancienne du parc français. Le Général de Gaulle avait voulu y implanter un réacteur graphite-gaz, le Président Pompidou avait décidé d’inaugurer là la filière à eau pressurisée, plus moderne et performante. De ce fait, ELLE DETIENT LE RECORD DE MINCEUR DE RADIER : UN METRE, comparé à trois mètres à Fukushima, et six dans les EPR, deux mètres dans les centrales françaises récentes. …/…Elle s’alimente en eau froide dans le Grand Canal qui la surplombe de 9 mètres, toute perturbation grave de ce canal (chute d’avion) risquerait de noyer la centrale. Elle est tout comme une autre, exposée aux risques d’un « accident normal des systèmes complexes », c’est le concept introduit après Three Mile Island, …/…Dans un système complexe, un accident grave peut provenir de la conjonction inattendue et imprévisible de défaillances élémentaires, anodines en elles-mêmes…./…
Un accident nucléaire à Fessenheim aurait des conséquences plus que dramatiques. Elle est située à l’aplomb de la plus grande nappe phréatique de France, d’une capacité de 35 milliards de mètres cubes sur sa partie alsacienne, qui se prolonge en Allemagne. Et, pour corser le tout, elle est également à l’aplomb de la vallée du Rhin, qui entre Bâle et Rotterdam, est la région la plus peuplée, active, industrielle de l’Europe. Cela signifie qu’en cas d’accident avec fusion partielle du cœur, une fois la dalle percée, le Rhin serait contaminé, jusqu’à Rotterdam. Un accident nucléaire grave y serait une catastrophe dramatique pour toute l’Europe, coup de poignard qui anéantirait la vie dans cette région pendant plus de 300 ans…/… La fusion du cœur et ses conséquences catastrophique est, j’insiste, un problème qui se pose pour pratiquement toutes les centrales électronucléaires au monde » Fin de citation.
Propos recuillis par Charlotte Mijeon, Sortir du Nucléaire N°56 Hiver 2012-2013; à lire l’ensemble des articles :
http://groupes.sortirdunucleaire.org/Fessenheim-un-poignard-suspendu-au
http://groupes.sortirdunucleaire.org/Novembre-2012-Arreter-Fessenheim
Alors, CUBITUS, les déchets de l’industrie photovoltaïque hautement polluants, comme ceux de nos propres déchets ménagers, paraissent d’un risque bien plus faible que ceux en provenance de l’industrie nucléaire.
Quant à votre énergie sombre, CUBITUS, elle se nomme en fait énergie grise. L’énergie GRISE est la quantité d’énergie nécessaire au cycle de vie d’un matériau ou d’un produit : la production, l’extraction, la transformation, la fabrication, le transport, la mise en œuvre, l’utilisation, l’entretien et à la fin, le recyclage. Chacune de ces étapes nécessite de l’énergie, qu’elle soit humaine, animale, électrique, thermique ou autre. En cumulant l’ensemble des énergies consommées sur l’ensemble du cycle de vie, on peut prendre la mesure du besoin énergétique d’un matériau ou d’un produit. Cette connaissance peut guider ou renseigner les choix notamment en vue de réduire l’impact environnemental. Source : Wikipedia.
Toujours selon Wikipedia, en cosmologie, l’énergie SOMBRE, ou énergie NOIRE (dark energy en anglais) est une forme d’énergie hypothétique emplissant uniformément tout l’Univers et dotée d’une pression négative, qui la fait se comporter comme une force gravitationnelle répulsive. L’existence de l’énergie sombre est nécessaire pour expliquer diverses observations astrophysiques, notamment l’accélération de l’expansion de l’Univers, détectée au tournant du XXIème siècle.
Merci à l’auteur de ce blog de laisser s’exprimer librement les commentateurs.
POUR L’AUTONOMIE ENERGETIQUE LOCALE …..
Marre d’entendre les arguments en faveur de la politique énergétique en cours depuis les années soixante…
Imaginons autre chose… un espace de vie, l’Entre-Deux-Mers, approvisionné en énergie électrique depuis l’intérieur …
De petites centrales électriques autonomes, dispersées sur le territoire, alimentant la majeure partie des hameaux et lieux-dits éparpillés constituants l’habitat local.
J’habite un » grand » hameau de 10 maisons … nous pourrions avoir notre centrale énergétique autonome à sources diverses … le vent est très présent par chez-nous…des surfaces de panneaux photovoltaïques trouveraient leur justification pour combler les déficits de vent … le bois abonde en Entre-Deux-Mers…( nombre de surfaces forestières n’ont pas été visitées ni entretenues depuis la tempête de 1999 … c’est dire le peu de prise de conscience que le potentiel de cette filière suscite localement, à croire que seule la vigne compte …… ) , et s’il fallait installer une unité de production de méthane pour mieux gérer la diversité des énergies disponible , l’on disposerait alors d’une variété de sources énergétiques largement suffisantes à pourvoir la très grande majorité de nos besoins réels ……. Non ? ……………..
Il est désolant d’entendre dire qu’il faudrait couvrir la surface du vignoble bordelais de panneaux photovoltaïques pour pourvoir aux besoins de consommation électrique du Département…C’est faux, donc c’est un mensonge …( et c’est affligeant d’un point de vue humain, car ceux qui portent ces arguments émergent avec peine du Moyen-Âge …)
La liste des avantages de cette solution autonomiste est longue, et vaut son pesant dans un vrai débat …Tiens !.. Justement … Un vrai débat local sur ce sujet serait plutôt intéressant … vous ne croyez pas ?…
Imaginez donc !
Terminé ! ..
les lignes électriques fragiles, obsolètes …et coûteuses à réparer après les nombreux et récurrents évènements météorologiques qui en obèrent les qualités ou le simple fonctionnement….
Pas de pertes d’énergies bêtement dispersées dans la simple résistance électrique des câbles … cette perte est considérable, voire énorme …et trop peu de monde le sait …
Depuis Braud-et-St Louis, combien de « pour cent » perdus avant d’alimenter nos foyers ???
( pourtant, Braud n’est pas loin …cinquante kilomètres sous le vent ? …….Cinq heures avec un vent de dix kilomètres/heure, un vent très très faible …….Risque nucléaire aussi …
Tchernobyl … Fukushima … ces noms exotiques résonnent comme une simple et dure réalité , non perceptibles par nos sens, mais néanmoins définitivement réelle ……….)
Les autres sérieux avantages d’une autonomie énergétique locale seraient une solidité et une constance énergétique basée sur la diversification des sources … très valables en temps de crise grave… crise énergétique, crise politique …
En cas de guerre, il sera beaucoup plus difficile à un ennemi de détruire un réseau qui s’est répandu partout sur le territoire en toutes petites entités …
Si une crise énergétique survient, elle ne concernera qu’un petit nombre de localités, au lieu de tout un réseau régional ou national … et cette crise serait largement affaiblie par une diversité de sources d’approvisionnement énergétique…
Et l’on se réjouira de la préservation et de la valorisation de nos superbes paysages …….. enfin libérés de ces hideuses lignes à Basse et Moyenne Tension, affublées de leurs transformateurs idoines, abêtissants les visions sublimes que nous offre avec abondance notre environnement ……
Plus de monopole de l’Etat ou d’une entreprise privée, qui prive le citoyen de base d’une simple possibilité de contrôle, de critique , ou de choix …..
Un ajustement quasi-parfait entre les demandes et les possibilités naturelles locales en matière de potentiel énergétique…
Le sentiment d’être » en accord » avec le lieu où l’on vit, et de ne pas dépendre d’un diktat décidé en haut-lieu, en dépit du bon-sens , à la condition que l’on prenne en compte les avis de la population, en permettant les débats dignement argumentés….
Un coût largement maîtrisable à l’échelle locale , à condition que l’Etat pourvoie aussi à ce coût, compte-tenu des économies que ce choix lui permettrait de réaliser à l’échelle nationale …et ce, en faisant travailler les entreprises locales, toujours génératrices d’un dynamisme économique très ajusté .
Imaginons …: finie la dépendance énergétique à un grand réseau national ( certes compétent, mais ultra-dispendieux ) une dépendance énergétique actuellement frappée du coin du non-sens ……
Une gestion entièrement localisée, en ce qui concerne les choix techniques
d’approvisionnement, et d’exploitation , suivant les besoins locaux.
L’émancipation de la tutelle de l’Etat, même s’il faudra un mode d’entente entre l’Etat et les collectivités locales, pour assurer une cohérence dans le développement de ces réseaux énergétiques autonomes … pour le bien de l’Etat …..
Les moyens sont bel et bien là ……. les potentiels aussi …. et ceux-ci sont bien plus larges que ce que la filière classique, électronucléaire, nous dit ….
Il faut briser ce tabou du » en dehors du nucléaire, rien de possible » …. ceci n’est pas vrai, c’est du bla-bla … de l’entourloupe …
De toutes façons, le temps presse, et les évènements aussi bien sociétaux que climatiques ( c’est dire l’écart des possibilités ! ..) donneront raison à ceux qui auront su entrevoir un juste avenir…un avenir possible, non pas seulement ordonné aux simples désirs humains, mais surtout coordonné aux élémentaires possibilités environnementales d’accueil de l’humain
sur cette Terre et dans cette vie ……..
Agissons ! … par la réflexion, la prise de conscience, et mû par l’envie de vivre !
René Godart
@Radius l’anonyme!!
Je constate que le pédantisme abscons reproché aux techniciens du nucléaire est aussi une vertu des égologistes ( ce n’est pas une faute de frappe). Répondre en faisant uniquement copier/coller n’apporte aucune clarté au débat.
Aujourd’hui si nous voulons avoir une approche cohérente avec ce problème complexe, il faut RÉDUIRE nos consommations en recherchant l’efficacité énergétique et surtout en supprimant tous les gaspillages d’énergie, consommation inutile ( éclairer des rues désertes dans toutes les villes et hameaux est-ce raisonnable ?) et produits importés à fiabilité douteuse ( gadgeterie Apple et autres) . Si demain nous réduisons la consommation électrique de 30 % les centrales nucléaires les plus vétustes fermeront immédiatement car trop chères à entretenir. Je tiens aussi à dénoncer la nouvelle fièvre des consommateurs pour le bois de chauffage que l’on habille abusivement en vert pour mieux le vendre. Actuellement nous assistons à l’exploitation de forets âgées de 40 à 50 ans sans reforestation de remplacement. Attendre 30 à 40 ans pour pouvoir rentabiliser son investissement ça n’intéresse personne. Il faut mettre fin à cela sinon les jeunes cadres dynamiques n’auront plus de terrain de jeu pour faire de la moto verte et du quad le dimanche.
Bonne journée
POUR L’AUTONOMIE ENERGETIQUE LOCALE …..
Marre d’entendre les arguments en faveur de la politique énergétique en cours depuis les années soixante…
Imaginons autre chose… un espace de vie, l’Entre-Deux-Mers, approvisionné en énergie électrique depuis l’intérieur …
De petites centrales électriques autonomes, dispersées sur le territoire, au sein des hameaux et lieux-dits éparpillés constituants l’habitat local.
J’habite un » grand » hameau de 10 maisons … nous pourrions avoir notre centrale énergétique autonome à sources diverses … le vent est très présent par chez-nous…des surfaces de panneaux photovoltaïques trouveraient leur justification pour combler les déficits de vent … le bois abonde en Entre-Deux-Mers…( nombre de surfaces forestières n’ont pas été visitées ni entretenues depuis la tempête de 1999 … c’est dire le peu de prise de conscience que le potentiel de cette filière suscite localement, à croire que seule la vigne compte …… ) , et s’il fallait installer une unité de production de méthane pour mieux gérer la diversité des énergies disponible , l’on disposerait alors d’une variété de sources énergétiques largement suffisantes à pourvoir la très grande majorité de nos besoins réels ……. Non ? ……………..
Il est désolant d’entendre dire qu’il faudrait couvrir la surface du vignoble bordelais de panneaux photovoltaïques pour pourvoir aux besoins de consommation électrique du Département…C’est faux, donc c’est un mensonge …( et c’est affligeant d’un point de vue humain, car ceux qui portent ces arguments émergent avec peine du Moyen-Âge …)
La liste des avantages de cette solution autonomiste est longue, et vaut son pesant dans un vrai débat …Tiens !.. Justement … Un vrai débat local sur ce sujet serait plutôt intéressant … vous ne croyez pas ?…
Imaginez donc !
Terminé ! ..
les lignes électriques fragiles, obsolètes …et coûteuses à réparer après les nombreux et récurrents évènements météorologiques qui en obèrent les qualités ou le simple fonctionnement….
Pas de pertes d’énergies bêtement dispersées dans la simple résistance électrique des câbles … cette perte est considérable, voire énorme …et trop peu de monde le sait …
Depuis Braud-et-St Louis, combien de « pour cent » perdus avant d’alimenter nos foyers ???
( pourtant, Braud n’est pas loin …cinquante kilomètres sous le vent ? …….Cinq heures avec un vent de dix kilomètres/heure, un vent très très faible …….Risque nucléaire aussi …
Tchernobyl … Fukushima … ces noms exotiques résonnent comme une simple et dure réalité , non perceptibles par nos sens, mais néanmoins définitivement réelle ……….)
Les autres sérieux avantages d’une autonomie énergétique locale seraient une solidité et une constance énergétique basée sur la diversification des sources … très valables en temps de crise grave… crise énergétique, crise politique …
En cas de guerre, il sera beaucoup plus difficile à un ennemi de détruire un réseau qui s’est répandu partout sur le territoire en toutes petites entités …
Si une crise énergétique survient, elle ne concernera qu’un petit nombre de localités, au lieu de tout un réseau régional ou national … et cette crise serait largement affaiblie par une diversité de sources d’approvisionnement énergétique…
Et l’on se réjouira de la préservation et de la valorisation de nos superbes paysages …….. enfin libérés de ces hideuses lignes à Basse et Moyenne Tension, affublées de leurs transformateurs idoines, abêtissants les visions sublimes que nous offre avec abondance notre environnement ……
Plus de monopole de l’Etat ou d’une entreprise privée, qui prive le citoyen de base d’une simple possibilité de contrôle, de critique , ou de choix …..
Un ajustement quasi-parfait entre les demandes et les possibilités naturelles locales en matière de potentiel énergétique…
Le sentiment d’être » en accord » avec le lieu où l’on vit, et de ne pas dépendre d’un diktat décidé en haut-lieu, en dépit du bon-sens , à la condition que l’on prenne en compte les avis de la population, en permettant les débats dignement argumentés….
Un coût largement maîtrisable à l’échelle locale , à condition que l’Etat pourvoie aussi à ce coût, compte-tenu des économies que ce choix lui permettrait de réaliser à l’échelle nationale …et ce, en faisant travailler les entreprises locales, toujours génératrices d’un dynamisme économique très ajusté .
Imaginons …: finie la dépendance énergétique à un grand réseau national ( certes compétent, mais ultra-dispendieux ) une dépendance énergétique actuellement frappée du coin du non-sens ……
Une gestion entièrement localisée, en ce qui concerne les choix techniques
d’approvisionnement, et d’exploitation , suivant les besoins locaux.
L’émancipation de la tutelle de l’Etat, même s’il faudra un mode d’entente entre l’Etat et les collectivités locales, pour assurer une cohérence dans le développement de ces réseaux énergétiques autonomes … pour le bien de l’Etat …..
Les moyens sont bel et bien là ……. les potentiels aussi …. et ceux-ci sont bien plus larges que ce que la filière classique, électronucléaire, nous dit ….
Il faut briser ce tabou du » en dehors du nucléaire, rien de possible » …. ceci n’est pas vrai, c’est du bla-bla … de l’entourloupe …
De toutes façons, le temps presse, et les évènements aussi bien sociétaux que climatiques ( c’est dire l’écart des possibilités ! ..) donneront raison à ceux qui auront su entrevoir un juste avenir…un avenir possible, non pas seulement ordonné aux simples désirs humains, mais surtout coordonné aux élémentaires possibilités environnementales d’accueil de l’humain
sur cette Terre et dans cette vie ……..
Agissons ! … par la réflexion, la prise de conscience, et mû par l’envie de vivre !
René Godart
@René Godart a dit :
POUR L’AUTONOMIE ENERGETIQUE LOCALE …..
Belle idée en effet, Réponse: si vous êtes indépendante au niveau électricité dites vous.
– Vous n’êtes donc pas interconnectée avec le réseau, donc pas de soleil et pas de vent = pas d’électricité…
– Vous êtes raccordée au réseau. Alors expliquez moi comment font les gentils électrons verts pour se différencier des vilains électrons de la centrale nucléaire la plus proche pour vous alimenter?
C’est fort louable de vouloir rapprocher et diversifier les productions d’énergie pour réduire les pertes du transport. Il va falloir pour cela équilibrer la demande instantanée d’énergie 1Kw consommé = 1 Kw fourni A TOUT INSTANT. Il va falloir fournir aussi l’énergie réactive ( magnétisante) indispensable aux moteurs et à beaucoup d’autres utilisations, comment faites vous pour gérer ces paramètres à l’instant T. Il va falloir stocker l’énergie pour faire face aux journées sans vent et sans soleil (et la nuit), êtes vous prêt a accueillir un stockage d’hydrogène à proximité des maisons ainsi que des moyens l’utilisant lors de l’effacement du renouvelable? C’est l’explosion de la poche d’hydrogène qui a soufflé l’enceinte de confinement de Fukushima.
Personnellement, je me méfie des solutions yaka, si c’était aussi simple ça se saurait non?
merci pour votre contribution, le débat est et reste ouvert.
bonne journée
Bonjour,
Juste un point de vu local mais qui rejoint beaucoup d’autres avis.
Pollution de l’air – Ma planète – Sud Ouest
maplanete.blogs.sudouest.fr/…/pollution-de-l-air-il-est-urgent-d-atten…
Il y a 7 jours – Accédez aux Coups de coeur de Ma Planète en cliquant —> ICI …. Pollution de l’air : adieu les Zapa, bonjour « les plans de protection de …
le lien qui fonctionne
http://maplanete.blogs.sudouest.fr/archive/2013/02/07/pollution-de-l-air-il-est-urgent-d-attendre.html
pour une fois que les verts reconnaissent ( implicitement) que le chauffage au bois produits des poussières fines nuisibles à la santé, je ne pouvais pas laisser cette info à la trappe pour un lien corrompu. Merci à Guy Vanmeulebroucke