PARIS, 14 nov 2012 (AFP) – 20h37 heure de Paris – Plusieurs députés, dont l’écologiste Denis Baupin, ont défendu mercredi pour la troisième fois, mais en vain, des amendements en faveur de la pratique du vélo, notamment la mise en place d’un crédit d’impôt pour les entreprises qui mettraient des vélos à disposition des salariés.
« Cela ne vous pose aucun problème qu’on mette en place des dispositions pour la voiture! », a protesté Denis Baupin (EELV, Paris) aux détracteurs de ces mesures lors du débat dans l’hémicycle sur les crédits du projet de budget 2013.
Après avoir protesté contre la création d’une « nouvelle niche fiscale », le député centriste Charles de Courson (UDI) a provoqué l’hilarité en lançant: « Pourquoi on ne ferait pas un crédit d’impôt chaussures pour ceux qui vont à pied? Et pour la pirogue en Polynésie, il y a aussi nos amis d’outremer! ».
Le rapporteur général du budget, Christian Eckert (PS), a mis en avant des problèmes « techniques » pour rejeter ces amendements, avant de manifester son impatience : « on va y passer deux heures… ».
« Aborder la pratique du vélo par un outil fiscal, cela me plonge dans un abîme », s’est exclamé Michel Piron (UMP).
Ces amendements, aussi défendus par Alexis Bachelay (PS) ou Eric Straumann (UMP), membres d’un nouveau club parlementaire pour le vélo, ont déjà été présentés lors du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2013 et encore vendredi dernier lors de l’examen des crédits de l’Ecologie dans le projet de loi de Finances pour 2013.
« Oui cela coûte un peu » mais « pas plus que pour les voitures de fonction », et cela est « économique », a plaidé M. Baupin. Jean-Marie Tetart (UMP, Yvelines) a déploré « d’essuyer depuis 15 ans les mêmes quolibets » sur le sujet.
Quant au député UMP des Côtes d’Armor Marc Le Fur, qui présidait la séance, il a lâché au perchoir « les amendements « bobos », avant de se reprendre « euh, vélo ».
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