A chaque heure qui passe, le candidat-président reçoit une gifle à laquelle aucun autre homme politique ne résisterait s’il avait un brin d’amour-propre, même pas un brin mais un microgramme ! Les révélations sur la « République UMP irréprochable » promise en 2007 s’accumulent, et ses sbires sont contraints de nier les évidences avec des arguments tous plus foireux les uns que les autres. Les financements de ses campagnes électorales ainsi que de celles auxquelles il a été associé sont pour le moins suspects. Peu importe, il vitupère, il nie les évidences, il tente par tous les moyens de transformer les faits en balivernes partisanes et il s’échine, chaque heure ou presque, à courir en zigzag pour échapper à une avalanche d’affaires périlleuses pour son avenir personnel. Celui qui n’a cessé de demander des efforts aux plus pauvres s’est vautré dans son « vrai travail » : tuer par arrogance et tricherie la démocratie. Il poursuit son but en achetant, par des prêches insensés, les sympathisants politisés du FN. Après tout, il ne risque plus rien, car il sait que tôt ou tard, s’il ne va pas vers ses responsabilités, elles viendront vers lui.

Il y a eu les relations avec les nombreux dictateurs du monde, avec lesquels, pour être couvert d’éloges dans les pages « verglacées » des magazines qui font l’opinion dominante, il a copulé médiatiquement. Si j’avais la patience de rechercher dans les milliers de chroniques quotidiennes que j’ai publiées, je retrouverais certaines d’entre elles qui « osaient » ne pas être d’accord avec une opinion dominante indifférente aux manipulations qui la font naître. Nicolas Sarkozy se comporte comme un plombier qui n’a plus assez de ses dix doigts pour boucher les fuites dans la tuyauterie principale d’une maison détériorée depuis une décennie. Refuser de reconnaître les liens détestables qui ont existé entre Kadhafi et la France sarkozyste, c’est s’enliser chaque jour un peu plus dans le mensonge. Le seul espoir réside dans la véracité potentielle d’un principe : plus un mensonge est gros, plus il est crédible ! Il est certain que désormais on constate que tout le réseau sarkozyste se tient par la barbichette et que si l’un d’entre eux cède, tous les dominos tomberont les uns après les autres. Les juges vont se régaler au cours du mois de mai… ou alors, vont tous finir au placard !

La dernière avanie présidentielle porte sur les sondages, vous savez ces trucs qui ne sont truqués que quand ils ne donnent pas la majorité à celui que l’on aime. En l’occurrence, on comprend mieux, en lisant le contenu de ce qu’a fini par obtenir (grâce à la justice) un élu vert très opiniâtre, pourquoi certaines officines sondagières vouent une reconnaissance particulière à l’occupant de l’Élysée.

En visite à Longjumeau le mardi 24 avril, le président candidat a ainsi critiqué fermement les journalistes, coupables selon lui de « terrorisme » à son égard (voir ma chronique du 27 avril) Il n’a pas eu de qualificatifs assez sévères vis à vis des… sondeurs. Ces « gens très doués font des sondages qui se trompent et sont payés ! », avait-il lancé, à une salle en pâmoison, avant de viser les patrons de chaînes qui achètent ces études. Or il se trouve qu’en se rendant devant le Tribunal administratif pour réclamer de pouvoir consulter les sondages commandés par l’Elysée au début du mandat de Nicolas Sarkozy, un citoyen motivé a mis en évidence une gabegie honteuse d’enquêtes toutes plus politiciennes les unes que les autres.

Les contribuables seront ravis d’apprendre que 264 sondages pour un montant de 6,35 millions d’euros ont été commandés par la présidence de la république entre juin 2007 et juillet 2009, dont certains ont clairement été utilisés par l’UMP notamment en vue de l’élection présidentielle de 2012 ! Comment croire un iota de ce que clame sur les estrades ou les plateaux télévisés, devant ses parterres de vrais travailleurs, un Nicolas Sarkozy qui voulait une République irréprochable ! Plus de 6 millions de sondages !

Médiapart publie le listing de ces enquêtes indispensables à la gouvernance d’un pays en crise. On y trouve les questions suivantes : « Que pensez-vous de son mariage possible avec Carla Bruni ? », « L’augmentation de salaire du président est-elle justifiée ? », « Pensez-vous que Carla Bruni représente bien la France à l’étranger ? » L’Élysée a ainsi commandé un sondage sur la réaction des Français au fameux « Casse-toi, pauv’ con », mais aussi sur la vie sentimentale du chef de l’Etat. Raymond Avrillier s’amuse d’avoir pu obtenir la copie de « nombreux » sondages en 2008 concernant la liaison du président avec sa future épouse.

Le pire c’est qu’encore une fois, ses amis s’en sont mis plein les fouilles avec des commissions honteuses. « Uniquement en 2007, les prestations de conseils et les sondages payés sur fonds publics ont atteint 1,194 millions d’euros. C’est une somme énorme » a expliqué le militant vert grenoblois, s’appuyant sur des documents officiels, fournis par l’Élysée, sur ordre du tribunal administratif de Paris. Autant dire que NKM, Juppé, Fillon, et Morano vont éructer contre cette officine socialiste qu’est le tribunal administratif. Que des faux et des utilisation de faux… pour plus de 6 millions d’euros ! Certains des sondages connus ont été clairement utilisés par l’UMP notamment en vue de l’élection présidentielle de 2012″, a ajouté l’ex-élu écologiste, qui assure n’avoir « obtenu que 134 » de ces 264 sondages. « Pour chacune des personnalités suivantes diriez-vous qu’elle ferait un(e) bon(ne) candidat(e) à l’élection présidentielle ? », interroge en décembre 2008 l’un de ces sondages énumérant uniquement des personnalités du… Parti socialiste. Bien évidemment, c’était dans l’intérêt des 8 millions de pauvres… et c’était au nom des économies demandées aux plus pauvres.

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