Voici enfin l’école, stricto sensu, au cœur des préoccupations des enseignants, des parents, des élus locaux et des gouvernants. Ce n’est pas une grande nouveauté puisque chaque fois, depuis des décennies, qu’un spasme plus ou moins durable secoue le corps social les regards se tourne vers la base du système éducatif. Un nombre de médailles insuffisant et les pratiques sportives en temps scolaire débarquent dans le débat. Une augmentation des noyades durant l’été et l’apprentissage de la natation devient un sujet prioritaire. Les néo-adultes ne connaissent plus l’Histoire et forcément il faut augmenter les heures réservées à cette matière. Les exemples ne manquent pas.
Depuis la rentrée si la contamination augmente on murmure ou on sous-entend que la cause viendrait des écoles où le virus bien évidemment mal surveillé se prélasserait en toute impunité. Les experts en virologie qui ne doivent avoir qu’un très lointain souvenir de leur passage de leur scolarité enchaînent les recommandations sur le fonctionnement du niveau primaire de l’enseignement.
Le ministre du culte de l’école ouverte dont on connaît comme pour tous ses prédécesseurs l’efficacité en matière d’instructions officielles a donc établi protocole sur protocole. Seul bien évidemment, dans les faits, le service public d’éducation est soumis à ses stratégies à la mord moi les Coronavirus. Comme pour tous les autres principes de fonctionnement dans le reste des établissements les adaptations sont libres.
Tôt ou tard les enseignantes et les enseignants porteront la responsabilité de cette explosion pandémique. Il faudra attendre les commentaires d’après leur grève nationale pour se rendre compte que la contamination vient de leur incapacité à gérer des consignes qui changent au gré des constats quotidiens publiées par le ministre de la santé. Dans le fond il serait possible d’économiser un membre du gouvernement en confiant à celui qui gère à merveille les hôpitaux la responsabilité des écoles.
Le conte le plus répandu en maternelle est celui qui met dans le même bateau «contamine mi » et « contamine moi ». La fin ne change pas puisque si « contamine mi » tombe à l’eau il reste toujours « contamine moi »… Dans une journée, le naufrage des consignes est permanent puisqu’en plus de délivrer le savoir la professeure ou le professeur doit se préoccuper de la température de ses ouailles, du maintien des masques en position adéquate, des signes extérieurs de « covidation » potentielle, de l’aération de la classe, le contrôle du détecteur de niveau de CO2, du contrôle matinal des tests ou de la mise en œuvre de certains d’entre eux… et des attestations sur l’honneur des parents dans leur diversité relative aux vaccins.
Le dernier protocole prévoit que l’enseignant veille « a minima » à transmettre aux absents les « polycopiés (NDLR : au ministère on ne sait pas que ça n’existe plus!) distribués en classe » et informe les familles sur les exercices réalisés en classe et les devoirs donnés. Selon les dispositifs existant dans chaque établissement, les documents peuvent également être transmis par voie numérique ou mis à disposition des familles à l’école. Toujours en cas de maintien de la classe, les cours Lumni (proposés par les acteurs de l’audiovisuel public) ainsi que les exercices associés peuvent servir d’appui aux professeurs, mais « sans modifier les séances prévues avec les élèves en présence« . Tiens donc.
Un assouplissement a été prévu (suivez bien il y aura interro écrite demain) dans le cas où un élève de la classe accueilli sur présentation d’un test négatif se déclare positif (par exemple suite à autotest réalisé à J2 ou J4), ce que le ministère appelle un « cas perlé ». Désormais, « le cycle de dépistage ne redémarre pour toute la classe que si le second cas confirmé a eu des contacts avec les autres élèves après un délai de 7 jours suite à l’identification du premier cas ».(vous voulez que je répète). Par ailleurs, les cas intrafamiliaux ne font plus l’objet de consignes particulières mais sont traités comme les autres cas contacts et les élèves ayant contracté le Covid-19 depuis moins de deux mois ne sont plus soumis à l’obligation de dépistage ou de quarantaine. Ouf !
L’école est devenue un lieu dans lequel on vit au jour le jour voire d’une heure à l’autre. A la fin de la période « Haut Micron » elles seront un champ de ruines pédagogiques. C’est un constat et surtout pas une critique. Le fameux protocole en cours ne protège absolument pas les enfants et ce n’est qu’une couverture médiatique pour camoufler une situation pour le moins difficile à maîtriser.
Tout a été conçu pour assurer aux parents que l’école restait ouverte alors qu’elle est devenue qu’une forme d’accueil en temps scolaire. Le contexte ne permet pas aux élèves d’apprendre correctement car leur nombre ne cesse de varier en raison du statut « contaminé » ou « cas contact » répétitif. Il n’y aurait guère plus de 10 000 classes fermées, soit 2% des classes en primaire et seulement 50.000 cas positifs cumulés sur 12 millions d’élèves. N’empêche que le nombre de tests réalisés est phénoménal car il ne s’agit pas de couvrir la contamination des enfants par les autres enfants mais celle de leurs proches. Mais que fait l’école ?
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« Rosa rosa rosam/Rosae rosae rosa/Rosae rosae rosas/Rosarum rosis rosis… » Grand Jacques, reviens! Ils sont devenus fous et j’en perds mon latin.
Pour les instit’s, le tableau est noir. Très noir.
@ à Christian
Quand tu écris « pour les instit’s, tu oublies qu’en l’an ??? (merci de ton aide…), ils ont été ennoblis… en professeurs des écoles… !
Avec une usine à gaz semblable, on n’est pas près de faire baisser le niveau des émissions de gaz à effet de sert, ce qui ne sert pas à grand chose.
« le cycle de dépistage ne redémarre pour toute la classe que si le second cas confirmé a eu des contacts avec les autres élèves après un délai de 7 jours suite à l’identification du premier cas ».
Belle anthologie technocratique !
Voilà ce qui arrive quand on fait trop chauffer la carte Blanquer.
@ à J.J.
« Pourquoi faire compliquer… quand on peut faire inextricable ! »
Oh oui, Christian, tout fout le camp : je n’aurais pas mieux dit…
Mais il faut positiver alors je dis avec G.B mon maître, mourir pour des idées d’accord, mais de mort lente ,en en ente.!
Je voulais juste ajouter: Fini le tableau noir, l’heure de l’arrêt-craie a sonné.
@ à Christian
J’adore…………!
@ à Gilles
Depuis bientôt 3 ans, j’ai atteint « les 40e rugissants » et je pratique ce conseil que j’offre gratuitement : Profiter très très très lentement d’une très……… longue……… vie……… Bon ! Il faut apprendre à accepter des petites misères…… mais ça en vaut la peine !
« Le ministre du culte de l’école ouverte dont on connaît comme pour tous ses prédécesseurs l’efficacité en matière d’instructions officielles a donc établi protocole sur protocole. »
Cinquante (50) protocoles pour les scolaires en 22 mois, ai-je entendu sur France Inter. 😉
Mais ce n’est qu’un brin de paille qui masque le sabordage du service public de l’éducation, tout comme celui de la santé. Les personnels titulaires sont à bout de force. Et de plus en plus, ils/elles se tournent vers l’intérim santé, les tâches sans l’administratif et sans responsabilité qui de toute manière est non rémunérée.
Comme les grèves, les protocoles se succèdent. Sans succès.
Bonjour,
Un peu d’humour noir à base de chiffres officiels.
Santé Publique France (SPF), en charge du suivi épidémiologique et qui compile les données relatives au Covid-19, souligne qu’à partir « des données de la certification électronique des décès, l’âge moyen des personnes décédées dont les certificats contiennent une mention d’infection à la COVID-19 est bien de 81 ans ». L’âge médian, lui, divise les victimes en deux groupes numériquement égaux, une moitié étant plus jeune et l’autre plus âgée. Là encore, les 84 ans avancés sont exacts. ( classe d’âge avec un taux de vaccination de plus de 90%)
93 % des victimes du Covid sont âgées de plus de 65 ans, selon Santé publique France . Les moins de 55 ans représentent au contraire moins de 5 % des décès.
Pour les hospitalisations Covid des enfants et moins de 19 ans, qui représentent 15 429 442 personnes, le nombre d’hospitalisations était de moins de 400 pour les 0 à 9 ans et moins de 300 pour les 10 à 19 ans au 11/01/2022. Soit au total pour la France 700 / 15, 429 442 millions ce qui donne un risque de 45,36 hospitalisation par million de moins de 20 ans. Le taux d’hospitalisation était de moins de 80 pour l’ensemble des moins de 20 ans au 12/11/2021 effet omicron?
Si l’on regarde les chiffres avec le plus grand cynisme – le taux d’hospitalisation est de 1185 par million pour les 90 ans et plus au 7/01/2022 (26 fois + que les moins de 20 ans ) -. Ont peu résumer en disant que l’on fait subir un bordel invraisemblable aux plus jeunes pour épargner les plus anciens destinés à disparaître à brève échéance . Toujours en analysant cyniquement la situation au plan économique, la situation des plus anciens se résume à créateurs d’emploi » d’accompagnants de fin de vie pour personnes dépendantes ». Le reste de l’activité de cette classe d’âge (+ de 90 ans ) se limite pour la plus grande part au déplacement du lit au fauteuil et du fauteuil au lit. Le coût social de cette tranche d’âge (+ de 90 ans) est en outre maximum puisque 40% des dépenses de santé sont concentrées sur les 2 dernières années de vie.
En résumé on peut dire que les plus anciens nous coûtent un pognon de dingue ! La solution technocratique est maintenant évidente, je m’étonne qu’aucun politique ne la propose. Le nec plus ultra serait d’euthanasier la population 2 ans avant leur fin de vie pour que la sécurité sociale soit largement excédentaire.
On peut tout discuter sauf les chiffres dit la publicité du gouvernement.
Ne considérer que les chiffres dans un raisonnement conduit immanquablement à des énormités inhumaines.
bonne journée
L’euthanasie des vieux pour rendre la Sécu excédentaire? Pourquoi pas l’état nazi tant qu’à faire?
@ à Christian…
Ne parle pas de malheurs… ! ! ! Je parle pour l’état nazi…
Pour le début de cette partie, je ne peux être « juge et partie ! »
c’est assez proche de la citation « Les vieux, faudrait les tuer dès la naissance. » de Robert Guédiguian –
et aussi « Le nec plus ultra serait d’euthanasier la population 2 ans avant leur fin de vie pour que la sécurité sociale soit largement excédentaire. » proche de l’art divinatoire ou du collège de la ‘pataphysique « Société de recherches savantes et inutiles » ;-)))