Officiel : "je suis candidat aux prochaines présidentielles!"

C’est fait : ma décision est prise! Je ne reviendrai pas en arrière, et je prends le risque de l’annoncer officiellement. Je sais parfaitement que cette annonce ne va pas bouleverser la marche du monde politique, mais elle devrait cependant étonner plus d’un observateur. Demain matin, tous les gens qui comptent sur les radios, les invités de télé matin et les rares rédactions qui auront connaissance de cette information inédite vont s’agiter dans tous les sens. Leur surprise sera à la hauteur de l’événement. J’ai appris que, dans ce monde médiatique avide d’infos retentissantes, il est indispensable d’étonner en permanence. Personne ne peut nier que pour exister, il devient essentiel de sortir de la masse en affichant des ambitions permettant d’attirer l’attention, et c’est ce que j’ai décidé de faire.
Pour commencer, il faut patiemment maintenir le suspense. C’est le fondement de la tactique électorale. Un jour vous y allez. Le lendemain vous n’y allez pas ! L’essentiel demeure que l’on vous croit capable d’y aller alors que vous n’avez pas envie d’y aller. Le mieux, c’est de faire semblant de ne pas vouloir y aller alors que vous attendez avec fébrilité l’opportunité de foncer vers la candidature. Ce n’est qu’une question de dosage entre les deux versions. En ce qui me concerne, je n’hésite plus : je pars ! Le moment est venu. Ils sont tellement nombreux, celles et ceux qui peuvent en un clin d’œil vous ravir la place sur la grille de départ qu’il n’est absolument pas certain que le dernier soit finalement le… premier. Les annonces meurent aussi vite qu’elles sont énoncées.
Alors, il est bon de s’installer dans son baquet au volant de ses certitudes, et d’attendre que le feu passe au vert.
En fait, pour le moment, je ne connais pas encore exactement la date du scrutin car je ne maîtrise pas son organisation, mais je suis candidat car le temps presse. La seule chose que je sais, c’est que vendredi dernier, dans un salon rouge bien connu, d’autres préparaient, liste électorale en mains, leur campagne. Ils épluchaient les soutiens qui leur paraissaient assurés, et ils supputaient sur ceux qu’ils pourraient « acheter ». C’est souvent dans ces endroits feutrés que se jouent les élections, avec des pactes qui se croient secrets, mais qui ne le sont jamais. On ne les dévoile que quand ils peuvent limiter les prétentions des autres… là encore, c’est un art consommé de la fuite intelligente.
En ce qui me concerne, je ne me sens lié par aucun accord particulier si ce n’est celui de répondre à la demande insistante des femmes et des hommes qui me font confiance. Toutes et tous désirent que mon avenir soit à la hauteur de leurs espoirs ! Comme je les comprends, car à vaincre sans périls ils pourront un jour triompher avec la gloire. Il faut les mobiliser et leur distiller ce parfum enivrant des combats à mener. Plus la candidature sent la poudre, et plus elle fascine les partisans. Ils attendent des consignes, des ordres, pour monter à l’assaut, même si parfois l’engagement ne résiste pas aux premières balles qui sifflent aux oreilles.
Oui, je suis bel et bien candidat à la candidature ! Ne tentez pas de me faire revenir en arrière car ma décision est irrévocable. Je vais tenter ma chance face au sortant, ou plutôt au revenant, qui brigue un second mandat. Il est devenu temps de le faire savoir, car je ne suis pas à l’abri d’un coup tordu. J’ai en mémoire qu’avant le premier tour des dernières élections auxquelles j’ai participé, les ordinateurs clés de la mairie ont mystérieusement disparu la veille du premier tour. On ne les a jamais retrouvés, et j’attends toujours le résultat de l’enquête, et plus encore la moindre explication. C’était le fruit d’un malencontreux hasard… ou d’un pur concours de circonstances. Je vois le mal partout.
Les amis de mes amis n’étant pas forcément mes amis, le contexte n’est pas si facile qu’il y paraît. Autant prendre les devants et les compter. En annonçant, comme tant d’autres plus célèbres que moi, que je suis prêt à solliciter les suffrages, j’espère compter les troupes qui préfèrent agir selon leur conscience que selon les consignes. En partant, il est fréquent de ne pas toujours trouver derrière soi tous les renforts que l’on espérait. Il n’y a que le Cid qui peut raconter :
« Sous moi donc cette troupe s’avance,
Et porte sur le front une mâle assurance.
Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port,
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient de courage ! »
Il est impossible de voir un tel miracle quand on reste à quai. Alors, autant marcher devant et tenter de mobiliser toutes les énergies possibles avec un moral d’acier. il n’y a aucune mission impossible. Me voici donc en route pour un nouveau défi : oui. Je l’affirme et je le confirme, je suis moi aussi candidat. Il n’y a pas de raison que je n’annonce pas cette nouvelle que tous les médias reprendront demain avec délectation : « Darmian est lui aussi candidat aux primaires » ! Il entre dans la course des présidentiables…On verra ce que la presse fera de cette information, au moins aussi vérifiable que d’autres, puisque je suis en mesure de vous garantir que je suis candidat à la présidence de l’association des Maires de la Gironde. Ah ! Pourquoi ….vous aviez pensé à autre chose ?…

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Cet article a 2 commentaires

  1. Philippe

    Bonjour,

    Fidèle lecteur j’apprécie beaucoup vos billets. Depuis le temps que nous nous connaissons je vois que votre détermination est sans faille. Continuez.
    Au plaisir de vous rencontrez de nouveau.

  2. Thierry

    Excellent! Bonne chance pour les élections…

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