L’été tire à sa fin et le mot qui va supplanter « vacances » c’est celui de « rentrée », le plus triste, car il plonge dans les regrets toutes celles et tous ceux qui avaient envisagé de ne jamais revenir au train-train quotidien ou à des obligations que l’on a parfois mis 2 ou 3 semaines à tenter d’oublier. En fait, les premiers à retrouver cette sensation difficile de retourner à l’endroit que l’on a fui sont les « politiques ». Il leur faut absolument prouver qu’ils sont les plus vaillants et les plus présents; alors ils ont tous créé une « université d’été », sorte de colonie de vacances, où le plus important est d’être vu et surtout remarqué !
Le mot « université » est bien pompeux, mais il permet à toutes celles et tous ceux qui n’ont pu y aller de s’offrir le plaisir d’écouter des interventions inutiles mais de haut niveau. Il est indispensable, pour les ténors, de venir faire des cours qui leur donneront l’image d’un souteneur de thèse voulant impressionner son auditoire. Il faut y venir décontracté et avec la tenue vestimentaire adéquate, afin de s’inscrire dans la logique estudiantine, méprisant les conventions habituelles. Un bref passage, complété par un repas avec des amis (on dit aussi les camarades alors que ce sont étymologiquement des compagnons) dévoués et admiratifs. Ainsi, en ces derniers jours d’août, les universitaires occasionnels se partagent, selon leur spécialité, dans les grandes villes de France ! En fait, il faut savoir choisir : ou on devient un « professeur émérite » et on devient célèbre par sa présence, ou on n’y vient pas afin que l’on cause encore plus de votre absence. C’est un choix délicat pour les ténors, mais comme ils ont des conseillers en communication ils savent s’adapter au contexte.
Les écologistes organisent leurs journées d’été à Marseille. Ils doivent y tirer le bilan de leur première année au gouvernement… avec des invités du PS qui leur font du gringue. Le ministre de l’Écologie, Philippe Martin, sera présent lors de la première journée avec les deux EELV que compte le gouvernement : Cécile Duflot (Logement) et Pascal Canfin (Développement), avec lesquels il vient de signer une tribune réclamant d’accélérer la transition écologique. Il y va pour séduire et pour couler définitivement Batho dans le vieux port. En fait, il faudrait un séisme politique pour que EE-LV abandonne les « avantages » venant de son appartenance à la majorité présidentielle. Ils font semblant de douter, afin de maintenir une image d’indépendance idéologique pour leur base. En fait, le « restaurant universitaire » même mal achalandé, à son intérêt pour de nombreux convives ! Encore un contestataire qui l’a bien compris et prend ses distances : Noël Mamère ! Le député écologiste de Gironde a annoncé qu’il ne participerait pas aux journées d’été d’Europe Écologie-Les Verts, indiquant ne pas « avoir envie de perdre son temps » avec le mot d’ordre « L’an 2 du quinquennat, vers un changement de cap ? » qui ne concernera que des discussions internes sans intérêt ! « Je ne suis pas convaincu que les journées d’été seront centrées sur les questions essentielles, sur la fiscalité écologique », estime Noël Mamère. « Elles seront plutôt centrées sur le prochain congrès, où chacun va montrer sa motion. Les problèmes internes passeront devant et les jeux sont déjà faits », estime-t-il, prédisant que deux motions présentées aux journées d’été « vont se rassembler ». « Il va y avoir une grande réunion autour du bilan, ajoute Noël Mamère, mais la question qui doit se poser, ce n’est pas de savoir si on doit quitter le gouvernement, c’est de savoir quelle doit être notre valeur ajoutée dans une politique de gauche ». Lucide et courageux !
A la Rochelle, on travaillera au sein du PS sous le signe de «l’offensive contre l’extrême droite», en vue des scrutins municipaux et européens de mars et mai 2014. Le mot d’ordre général de cette grand-messe, qui dure jusqu’à dimanche, se résume dans son slogan : «Mobilisés». La séance plénière comptera parmi ses intervenants le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. En définitive, les objectifs essentiels ne sont pas sur le fond mais sur la forme ! On s’étripera en coulisse, on boira un coup ensemble devant les caméras, et on obtiendra un certificat universitaire de bonne conduite et on repartira vers les soucis des partielles à venir !
Quant au Front d Gauche, en guerre froide avec le Parti communiste, il tiendra son université d’été à Grenoble où il tentera de s’acheter une conduite. «Remobilisation pour une alternative à gauche» sera le mot d’ordre de ces « Estivales » (c’est plus poétique!). Plus d’un an après l’élection de François Hollande, à laquelle le FG n’a de cesse de répéter qu’il a participé, « le bilan est mauvais », estime Éric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche. Partant de ce constat, le FG entend « préparer une année décisive », et notamment une rentrée qui s’annonce agitée avec des dossiers comme les retraites ou le budget 2014.
Tous se retrouveront dans les journaux télévisés de dimanche soir afin de démontrer aux téléspectateurs, de retour au bercail, que c’est bien la rentrée ! Pour eux, l’été est fini… il n’est pas certain que tout le monde soit content de quitter l’université virtuelle pour retrouver celle des réalités !
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Le grand guignol qui se joue sans fin en politique,se joue ailleurs aussi.
Ailleurs c’est où ?
Et bien, sur l’étiquette de tous les produits manufacturés ou presque.
Je citerai comme exemple le pin Douglas et la publicité qui est faite autour de son utilisation. Ce bois est réputé utile pour toute construction écologique et pourtant sa culture a totalement détruit la faune et la flore du plateau de mille vaches en Corrèze.
Hêtres et chênes centenaires ou plus sont mis à bas….
Voici donc un exemple de ce que nous ne voyons pas et qui engage souvent une action peu louable, malgré l’étiquette.
Le commerce équitable, autre exemple, aura lui aussi réinventé la sémantique !
La voiture écologique aussi, suivie de près par le nucléaire propre ou l’éolienne silencieuse et décorative .
Je ne parlerai pas de la viande, des légumes et fruits, et des fromages, ils sont assez en difficulté avec les grands semenciers propriétaires de brevets sur le vivant pour que l’on en rajoute sur leur origines.
Bon, nous sommes donc d’accord je pense qu’il est admis comme acceptable de se fier toujours à des slogans plutôt qu’à une saine analyse des produits ou des faits.
La publicité mensongère, commerciale ou politique est notre mode de fonctionnement.
Mais alors, quand tout ce que je dis est faux, mensonger, et que la réponse éventuelle l’est aussi, comment faire pour avancer en toute lucidité ?
Et bien une seule solution s’impose, l’abandon pur et simple de tout espoir en l’avenir.
Comme partager sa vie avec un être dont nous ne pouvons nous assurer de sa fidélité, cocus magnifiques, nous sommes tous cocus et nous nous en contentons.
Connaissez-vous dans votre entourage un cocu , réfléchissez, un ou une… ?
Et bien, à observer ces êtres pétris peut-être, comme Jean de la Lune, d’une grande humanité, d’une compréhension, d’une compassion en toute chose, on remarque toutefois ceci: le cocu est un être sans passion, froid, déterminé, désabusé et égoïste.
Oui, égoïste. Tant qu’il accepte sa triste condition et entraine dans sa chute tout ce qui autour de lui veut vivre. Le cocu est un désespéré capable de démoraliser tout un manège de chevaux de bois !
Sauf quand, enfin, retournant à la vie, il vire tout le mauvais monde qui l’étouffe et refait sa vie. Offrant ainsi aussi à ses bourreaux le loisir de refaire la leur !
Cocufiés par la république, sous prétexte de l’amour qu’elle ne nous donne plus, nous la menons à sa perte !
Il serait temps de l’oublier…pour qu’elle reprenne vie !
Ce qui ne veut rien dire mais tente au moins de faire comprendre ceci: cessons de nous en remettre à celles et ceux qui nous trompent pour justifier notre veulerie.
Les universités d’été : une réunion de parvenus, de parasites et d’hypocrites qui tirent des plans sur la comète et veulent décider de notre vie à notre place alors que depuis leur petit monde aseptisé et protégé, ils sont complètement déconnectés de la réalité.