Les offrandes faites au "saigneur" de l'UMP

Extraordinaire spectacle, au sens propre du terme, que celui donné par un Nicolas Sarkozy accueilli au siège du parti qu’il a ruiné comme une « rock star » selon le commentaire d’un journaliste fan de RTL… Les groupies étaient devant la porte de la salle de concert comme c’est le cas lorsqu’un chanteur pour adolescentes soucieuses de recevoir une gratification de leur idole apparait. Ayant fait appel aux possesseurs des veaux d’or pour réparer ses trucages volontaires et prémédités, il venait en fait pour donner une leçon de gestion politique à sa cour rassemblée. Mieux, il n’avait qu’une seul but : les humilier, les rabaisser, leur montrer qu’il consentait à leur délivrer un message destiné à régler… ses comptes !
Pas ceux qui attendent le trésorier de ce mouvement ressemblant de plus en plus à une société d’actionnaires reprochant à leurs adversaires d’avoir usurpé le pouvoir que leur donnait le fric ! Comme ils n’en ont plus, ils sont contraints de faire les poches de braves gens, croyant que c’est en appelant à la chasse aux gens du voyage que l’on va redresser le sort de la France, en plus mauvais état qu’elle ne l’était à la Libération ! Pour l’instant, moralement, ils ne sont guère plus brillants car il pratiquent l’escroquerie morale en présentant la faillite de l’UMP comme un désastre démocratique, alors que ce n’est que l’aboutissement d’une gestion calamiteuse, imposée par un seul homme. Alors, voir débarquer en grand « saigneur » celui qui se présente comme un homme intègre, désintéressé, généreux et plus encore susceptible d’offrir son talent de gestionnaire à son pays en crise ! Un vrai sacrifice qu’il faut récompenser par des offrandes sonnantes et trébuchantes. C’est similaire à ce qui se passe dans les sectes, où il faut donner son obole au gourou ! De plus en plus la politique et la religion se chevauchent, et il est à craindre que certaines personnes voient apparaître sur le fronton de l’Élysée Nicolas en Président ! On y viendra alors en pèlerinage !
Le grand maître de l’UMP avait eu l’audace de préciser que « la décision du Conseil constitutionnel devait être respectée », avec le même allant que témoignent les officiants en demandant à leurs ouailles de se soumettre à la loi du jugement dernier. C’était sans savoir qu’une autre vérité émanerait de l’idole venue sur terre se mêler du bout des doigts à des affaires de gros sous ! « Respecter les institutions, ce n’est pas en accepter toutes les décisions », a déclaré celui auquel de tristes anciens apôtres ont infligé une pénitence mâtinée d’indulgence, car il aurait mérité une période d’excommunication politique comme en ont subi tant d’autres en pareil cas ! ». Pas question d’expier sa faute : le saint homme a tranché : il n’est pour rien dans cette déchéance, car c’est en fait la « question du pluralisme » qui est posée. Sous-entendu un crime de lèse-majesté car, c’est bien connu, on est toujours victime de complot, comme le sont les Roms stationnés sur l’herbe précieuse de Nice !
Il paraît que le moine  Alain Juppé y serait allé de sa grimace en entendant pareille affirmation ! Bien évidemment, le gourou était passé pour seulement présenter l’addition à ces bons à rien qui prétendent lui arriver à la cheville. « Le jour où je reprendrai la parole, ce sera pour parler aux Français ». Mais qu’espéraient-ils ? « Le Prince ne parle pas à toi ! » comme dirait Léonardo, sanctionné pour avoir bousculé les arbitres, comme Sarkozy, dans les Guignols ! Que ces incapables aient imaginé un instant qu’il était devant eux était indécent. Lui, il ne s’adresse qu’au peuple des généreux donateurs. D’ailleurs, il est allé les saluer comme au temps de sa splendeur, quand il congédiait les Préfets n’ayant pas su préserver ses oreilles de cris indécents ! C’était seulement pour eux une « apparition ».
« Toute division est intolérable, inacceptable, incompréhensible, a-t-il martelé. Se diviser, c’est s’affaiblir. » Et ainsi, il faut vite mettre solidairement la main à la poche pour démontrer que l’on fait pénitence. « Vous pouvez compter sur moi chaque fois qu’il y en aura besoin. Mais ce n’est pas le moment d’une présidentielle. Parce qu’il y a quelque chose d’indécent à parler de ce rendez-vous, alors que les Français souffrent tant. » Il a seulement oublié de préciser qu’il y était pour beaucoup, comme dans tout le reste, mais que, par imposition des mains, il pouvait, lui, multiplier le pain et les poissons pour les familles qui crèvent de faim. Il a même poussé le cynisme jusqu’à se foutre de la g…… de ceux qui tentent d’expliquer que le salut de l’UMP ne passe pas par le retour du « prodige » qui a une fâcheuse tendance à transformer le plomb de ses idées en or pour des tiroirs-caisses plus ou moins cachés !
La messe et son sermon ont paru bien longs à beaucoup des participants, qui se sont demandés s’ils ne rêvaient pas ou pire s’ils ne cauchemardaient pas, face à tant de suffisance. Point du tout, Nicolas Sarkozy avait seulement lu les principes de Goethe : « perte d’argent, perte légère ; perte d’honneur, grosse perte ; perte de courage, perte irréparable ! » c’est la nouvelle devise de l’UMP !

Ce champ est nécessaire.

En savoir plus sur Roue Libre - Le blog de Jean-Marie Darmian

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Cet article a 7 commentaires

  1. gedur33

    Pourtant je suis sûr qu’ il doit en avoir assez de côté pour payer sa campagne et avec ses conférences hors de prix !

  2. cortot

    LE GOUROU ‘ de L’ U M P ne manque pas d’ audace et de culot !! les militants , sympathisants ressemblent plutôt aux pauvres brebis anesthésiées que les sectes bien connues emploient pour le << lavage de cerveaux . il copie les textes fort bien et cela semble lui réussir quand il arrive sur le ring auprès de sa famille plombée comme après un combat de boxe .

  3. suzanne marvin

    c’est un bon résumé……..peine à croire que se qui se déroule dans ce pays est la réalité…..écoeurant……..

  4. david

    il duce Sarkozy ha sempre ragione

  5. J.J.

    Les sectataires du roi nu : Battus, cocus et contents…

  6. Blond

    Top analyse
    Si ce n’était pas triste il faudrait rigoler
    Les jeunes fille boutonneuses attendant Justin BIeber ont l’air moins niaises que Morano dont les hormones travaillaient à plein rendement

Laisser un commentaire