Les Diafoirus européens ne connaissent que la saignée pour soigner les peuples !

Sans être aussi efficace que les Pythies des plateaux de télévision il est facile d’assurer que le plus grand échec du Parti socialiste ne se situera pas aux élections municipales mais plus certainement aux européennes ! Un projet très controversé à l’interne, une désaffection encore plus forte de l’électorat populaire, une commission européenne entêtée et méprisante : le fiasco est assuré ! Il n’y a pas grand risque à miser sur un score exceptionnellement élevé des anti-européens primaires et notamment du FN. En effet il sera possible de sanctionner durement l’establishment sans prendre de risques dans son quotidien et ce sera donc le déchaînement de cette haine qui monte contre une Europe technocratique et inhumaine. Chaque jour le mal gagne du terrain. Une sorte d’allergie à la seule évocation de ce continent qui prétend faire le bonheur des Peuples par les restrictions, par la contrainte, par la privation s’étend dans tous les pays. Et le fossé entre l’opinion et la citadelle bruxelloise devient lentement un précipice infranchissable. La classe politique parisienne se voile la face ! Heureusement qu’il vient d’avoir l’exception culturelle… Un coté positif pour le gouvernement mais un précédent dangereux car il lui sera demandé désormais de mettre son veto à toutes les mesures qui paraîtraient hostiles à un secteur de l’activité économique. Il est fort probable que les aspects sociaux viennent rapidement sur le devant de la scène.
Toutes les mesures européennes virent à la catastrophes. La Grèce ? Aucune amélioration ! Les aides n’ont servi qu’à boucher des trous que le récession aggrave chaque jour davantage. L’Italie est anémiée et survit. L’Espagne est à l’agonie… et maintenant Chypre se meurt. Mais inlassablement les Diafoirus de la crise applique la même médecine : la saignée ! Celle qui affaiblit toujours plus le malade confirmant la nécessité de poursuivre le traitement. On connaît la fin de ce protocole obstiné. Ainsi les partenaires de Chypre au sein de la zone euro ne comptent pas réviser les termes de son plan d’aide de dix milliards d’euros, comme le demande le président Nicos Anastasiades, ont fait savoir trois « chirurgiens » européens. La réalité est pourtant évidente. Dans un courrier adressé à ses partenaires et aux créanciers institutionnels de Nicosie, rendu public la semaine dernière, Nicos Anastasiades explique que l’économie chypriote ne pourra pas supporter les termes actuels du plan d’aide, même s’il se garde de demander explicitement plus d’argent. « On n’a pas pris en compte le fardeau imposé à Chypre par la restructuration de la dette grecque, lorsque nous avons à notre tour demandé de l’aide », estime-t-il. Oui mais pour Bruxelles ce n’est pas essentiel. Récupérer une plate-forme financière « vérolée » ne gênait personne lors de l’admission de Chypre dans le système euro. Tout allait pour le mieux et les « spécialistes » comptaient bien se servir de cet aspirateur à capitaux venant de l’est et notamment de la Russie poutinesque ! Maintenant on ampute comme le ferait un chirurgien sur le champ de bataille.
Le plan d’aide, accordé en avril par l’Union européenne, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale européenne (BCE), a notamment imposé la fermeture de Laïki, deuxième banque du pays, et la restructuration de Bank of Cyprus , la plus importante. Pas grave ! On coupe ! Mais on ne peut le faire qu’une fois au nom de la gangrène qui menace. L’aide à cette île coupée en deux entités très différentes a ressemblé à un plan de sauvetage bâti à la hâte . La BCE menaçait de laisser filer Chypre vers d’autres horizons que celui de l’euro. Encore une fois, les éminents spécialistes ont été incapables de prévoir les conséquences de leurs médecine. Il fallait empêcher une épidémie donc persuader le reste de l’Europe qu’elle n’allait pas payer une addition laissée par un monde du profit. Le contribuable allemand ne veut pas contribuer à sauver des banques chypriotes qu’il ne connaît que parce qu’il y met sa carte bleue en vacances… Alors on triché ! On a volontairement omis 15 milliards d’euros d’engagements grecs de toute participation au sauvetage afin de préserver les banques grecques que l’on ne voulait pas à nouveau recapitaliser. Retour à la case départ. On sauve l’un au détriment de l’autre et on jongle avec les dettes croisées. Les « saignées » à répétition ont fait fuir les placements étrangers et les dépôts ont fondu de plus de 20 % malgré les mesures financières destinées à éviter les mouvements de capitaux. Les Diafoirus cherchent des solutions à un problème insoluble. Le système bancaire chypriote ne peut que s’effondrer avec des milliards laissés dans leurs comptes qui ne sont que virtuels. Il n’y a plus qu’une seule solution : faire sortir le pays de la zone euro et de payer en nouvelle monnaie ou d’augmenter le montant de la solidarité européenne. Deux options exclues pour le moment. Mais la situation ne pourra rester indéfiniment bloquée… d’autant que des fronts dans les pays récemment admis vont s’ouvrir dans les prochains mois. Et, sans sourciller on présenter la scalper « made in UE » et la bassine pour recueillir le sang des peuples ! Vous verrez donc le résultat des élections européennes : couleur brun foncé !

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Cet article a 4 commentaires

  1. Marae

    En 2005, nous n’avons pas (tous) dit « Pas d’Europe! », mais « Pas de cette Europe-là! ».
    On a reproché à la bande précédente de s’être assis sur la Démocratie, à juste raison (enfin, « bande » au sens très large); que se passe-t-il aujourd’hui? Qui parle d’essayer, de tenter de faire en sorte que, tant bien que mal, ce « coup de force » soit amorti? Qui nous écoute?
    Il en est de l’Europe comme du reste: à ne rien expliquer, à ne rien proposer d’autre que ce que nous connaissons depuis… longtemps, à continuer à marche forcée dans la même direction, avec la même boussole et les mêmes repères, ma foi, c’est sûr, on ouvre la boîte de Pandore… Cherchez les responsables!
    « On » nous demandera encore de porter notre vote non pas « pour » un projet, un espoir, une lueur quelconque, mais « contre » l’autre…
    Et le vainqueur pourra encore et encore faire tourner le manège un peu, quelque temps (sans s’oublier, bien sûr!).
    Oui, un grand courant d’air, puisque d’aucuns ne supportent plus le balai; un grand ménage de printemps…

  2. david

    l’échec reconnu du FMI ne semble pas gêner Christine La garde (rapprochée du Sarkozisme !) non pour elle, ça a l’air d’aller, toujours à sa tête, malgré l’affaire Tapie où elle affirme s’être fait manipulée, malgré qu’elle ait fait partie d’un gouvernement qui fait perdre le triple A à la France. Pas de remise en cause, elle a la vérité du libéralisme, donc c’est la réalité des peuples qui a tort !

  3. Eric Batistin

    Ce qui reste incompréhensible c’est tout de même l’envie qu’on maintenant bon nombre de nos compatriotes de recourir au Front National en solution de tous nos maux.
    Le repli sur soi, le nationalisme exacerbé, tout cela est une fausse idée.
    Voici pour exemple une petite analyse:
    Prenons des ouvriers français qui risquent de perdre leur emploi suite à la délocalisation de la production dans des pays où la main d’oeuvre est très nettement moins chère.
    La réaction nationaliste tend à proposer la fermeture de nos frontières aux produits venant de l’étranger et vendu en dessous du prix des produits fabriqués en France.
    Ce qui aurait pour effet, si l’on appliquait cette méthode à tous les produits, y compris les produits alimentaires, de réduire la France à un joyeux camp d’autochtones vivant en autarcie.
    Ou comment se couper du monde et se priver de toute avancée intellectuelle.

    Il existe pourtant une solution pour la protection du travail des ouvriers français,qui aurait pour effet d’éviter les « délocalisations » devenues inutiles:
    Il suffit que tous les ouvriers du monde soient rémunérés au même montant de salaire !

  4. Déesse de l’amour, Aphrodite , appelée Vénus par les Romains, est née de l’écume de la mer. Elle aurait été amenée par le vent d’ouest, le Zéphyr sur les rivages de Chypre. Une tradition situe le lieu de naissance d’Aphrodite à l’endroit du littoral nommé Pétra tou Romiou (« le rocher du Grec »), un ensemble de falaises et de rochers impressionnants, un peu à l’est de l’ancienne Paphos . On dit que ce rocher, planté dans la mer à quelques dizaines de mètres du rivage, à la pointe d’une crique, aurait été jeté là par un titan qui l’aurait arraché à la chaîne montagneuse du Pentadactyle, au nord de Nicosie. Le « Pentadactylos » (de penta, cinq et dactylos, doigt) désigne une montagne dont la forme bien particulière correspond, selon la légende, à l’empreinte laissée par la main qui arracha le haut de la montagne pour le jeter à la mer. De l’écume provoquée par la chute de ce rocher dans l’eau serait née la déesse de l’Amour, Aphrodite.

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