Avant de présenter le budget 2013 du Conseil général de la Gironde j’ai été conduit à faire une mise au point relative à un texte avec photo publié par un pseudo magazine du syndicat SUD du Conseil général sur un déplacement strictement privé effectué en Inde et donc j’avais rendu compte à titre personnel dans ce blog. Voici l’essentiel de ce texte que j’assume complètement !
« Permettez moi mes chers Collègues, avant de débuter le délicat exercice consistant à présenter, dans un contexte difficile, un budget sincère et véritable de m’adresser de manière directe à vous. Il n’y a rien de narcissique dans cet exercice car je m’exprimerai au nom d’un certain nombre de collègues élus de cette assemblée et hors de cette assemblée qui m’ont contacté pour s’indigner des sous-entendus fallacieux de l’article! Il s’agit pour un certain nombre d’entre nous de faire publiquement et clairement une nécessaire mise au point.
Vous ne trouverez pas, mes chers Collègues, dans les documents budgétaires ou dans les comptes administratifs un seul €uro de dépense lié à des voyages effectués par l’un des membres de notre Assemblée.
Une publication écrite du syndicat SUD a sous-entendu dans un bulletin non signé se prenant pour un « support » pour journalistes satiriques ayant un sens aigu de l’éthique, a mis en cause de manière lâche car indirecte, la probité d’une dizaine d’entre nous.
Il y a loin de l’intention se parant de la liberté d’expression à la réalité malsaine puisqu’il ne s’agit que d’une interprétation approximative, malveillante et scandaleuse de choix personnels déconnectés des fonctions que nous assumons.
Je me permets au nom de mes collègues de dénoncer rigoureusement de telles pratiques.
Les slogans récurrents «tous pourris», «tous suspects» « tous truqueurs » colportés avec délectation par les adversaires de la représentation démocratique deviennent préoccupants. Il n’était pas nécessaire de les appuyer sur des ragots faux et insultants à l’égard de personnes n’ayant rien à se reprocher.
Quand ce sont des fonctionnaires publics qui prennent de telles positions aussi démagogiques,quand ce sont des syndicalistes qui sous-entendent de manière totalement anonyme que les élus abusent de leur fonction, quand ce sont des fonctionnaires en charge de la solidarité qui se livrent à ce type d’amalgame autour de la vie privée des élus, nous ne pouvons qu’être très inquiets sur leur perception de leur rôle social.
Alors mes chers Collègues, au nom de mes amis injustement calomniés pour avoir amicalement partagé un déplacement touristique en compagnie d’autres élus locaux, de viticulteurs, de retraités d’origines diverses, de salariés venus de tous les horizons, je tiens à vous faire part de notre indignation et surtout de notre peine à constater que de tels écrits vont à l’encontre des traditions républicaines du Conseil Général.
La République mérite d’autres procédés, d’autres objectifs, d’autres écrits pour la défense du personnel du Conseil Général.
Nous avons le courage – pour notre part – de dénoncer ces faits publiquement, loyalement et directement sans utilisation de médias complaisants. Certes le style sera jugé «mièvre et ampoulé» mais il a au moins le mérite d’être sincère, direct et sans ambigüité ou humour se voulant blessants.
Je suis farouchement attaché à la liberté d’expression quand elle ne ressemble pas à de la calomnie. Je condamne de telles allégations mettant en péril, encore une fois les fondements de la démocratie représentative et qui sont comparables à d’autres propagées en d’autres époques (…). je tenais à l’affirmer haut et fort sans support médiatique complaisant. »
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Cela vous étonne ? Moi pas le moins du monde. En plus de 40 ans de carrière, j’ai participé à de nombreuses grèves avec les retenues sur salaire qui suivaient en fin de mois. Dur parfois. Mais je n’ai jamais voulu me syndiquer. Surtout pas. Pourquoi ? Parce que j’en ai trop vu qui se syndiquaient au même syndicat que le chef pour lui plaire, une gérante de cantine qui conditionnait l’embauche de personnels à l’adhésion à son syndicat, des permanents syndicaux qui cumulaient leur temps de décharges syndicales pour se constituer des vacances supplémentaires, des responsables syndicaux achetés par la hiérarchie par des promotions aussi intéressantes qu’imméritées, d’autres encore qui profitaient de leur actvité syndicale pour refiler sans vergogne leur boulot aux collègues etc. Je ne suis pas un mouton et je ne pactise pas avec le Diable. Et pourtant, comme ex soixante-huitard (dont je suis fier), j’ai gardé un goût prononcé pour la contestation (vous pouvez parfois vous en rendre compte) et la révolte. Mais je suis aussi lucide.