Impossible de ne pas faire le rapprochement. Jérôme Cahuzac, l’homme qui au gouvernement a en charge la préparation du budget 2013 a exercé la délicate profession de chirurgien. Il a manié le bistouri avec dextérité et surtout sans trembler. La technique idéale mais tellement crainte, pour « ajuster » les recettes et les dépenses d’un pays, rongé par le cancer de la dette que le gouvernement sarkozyste a laissé proliférer. Il est certain qu’il ne peut qu’être redouté quand il se penche sur le « malade » afin d’effectuer ce qu’il faut bien considérer comme de la chirurgie de guerre. Dans un récent entretien, le ministre le plus détesté par ses collègues répondait à une question éternellement posée aux gens obligés de prendre des décisions que personne ne veut assumer :
« Vous êtes présenté comme un homme rigoureux mais rigide. Comment vivez-vous cette image?
– Avec recul et sang froid. Tous les ministres du Budget, a fortiori en temps de crise, sont amenés à accepter cette image. L’essentiel est d’être utile aux Français dans le cadre défini par le Président (…)
Dans une période où tout repose sur la « culture » de l’image personnelle, il faut bien avouer que cette réponse ne va pas de soi. Le constat que l’on peut en effet effectuer, c’est que le courage et la lucidité ne constituent pas les vertus les plus répandues en politique, car il faut savoir cultiver… son image. Jérôme Cahuzac a l’avantage considérable de savoir qu’en toutes circonstances il est indispensable d’assumer ce que l’on a décidé pour le bien de celle ou celui qui vous a fait confiance. Pas toujours aisé. Jamais certain. Pourtant inévitable. Un « chirurgien » qui intervient sur un corps gangrené ne saurait tarder à trancher dans le vif. Avec ou sans anesthésie ! Question image… on peut mieux faire et sans un esprit de sacrifice particulièrement développé, il est impossible de prétendre tenir, dans une société du « non-dit » et du « consensus mou ». Et les exemples ne manquent pas dans l’histoire de la vie politique de responsables voués aux gémonies pour avoir simplement tenu le langage de la vérité. Ils sont même rares, très rares depuis une cinquantaine d’années, ceux qui ont assumé ce risque. Pour ma part, je remonte à Pierre Mendés-France, décédé il y aura 30 ans le 18 octobre prochain. « Vous savez bien, monsieur Mendès France, quel est votre réel pouvoir sur le pays. Vous n’ignorez pas que vous cristallisez sur votre personnage un certain nombre de répulsions patriotiques et presque physiques» avait déclaré à son sujet, le 11 février 1958, un certain Jean-Marie Le Pen, alors suppôt du poujadisme triomphant. Nous n’en sommes pas encore là, mais c’est inévitable, ça finira par venir, en période de crise où les égoïsmes sont exacerbés et où chacun considère que… l’effort est justifié pour les autres ! Jérôme Cahuzac, le « chirurgien des finances » ne le découvre pas. C’est vrai qu’il est atypique, avec des considérations inhabituelles sur la gestion du pays.
Il a par exemple osé critiquer la manière dont le débat sur la compétitivité était mené dans le pays, en relevant que, « aujourd’hui, on se focalise sur comment payer, alors que le débat est de savoir combien on est prêt à payer ». La France, a-t-il relevé, « a un modèle social original » et il faut dire « combien on est prêt à y consacrer pour le préserver ». « En se focalisant sur le comment », a-t-il dit en une allusion à un relèvement de la TVA ou de la CSG, « on perd du temps ». Combien a-t-il raison ! car l’essentiel c’est la volonté que nous aurons à vivre ensemble et à respecter les principes fondateurs de la République. Il plane sur le pays des relents de poujadisme, voulant que la solidarité par un apport à l’effort collectif soit inhumain et désastreux. La gauche aura du mal à éradiquer des années de facilité ou de dissimulation pour des raisons strictement politiciennes ou électoralistes. Les discours superficiels ont tué la politique.
« L’heure est venue de substituer aux dogmes du ‘laisser-faire, laisser-passer’, le statut économique de l’avenir, celui de l’État contre l’argent fort. » a écrit il y a une soixantaine d’années Mendès-France. Il n’avait été ni entendu, ni suivi, alors que tout le monde savait qu’il avait parfaitement raison. Là où Cahuzac se trompe, c’est qu’il espère convaincre, alors que personne ne souhaite être convaincu. «Nous avons deux années difficiles ou très difficiles devant nous», a-t-il répété. Pour 2013, le budget de l’État compte ainsi 15,8 milliards de hausses d’impôts supplémentaires, complétées par 4 milliards de prélèvements (taxes sur la bière, contribution pour les retraités, etc.) dans le budget de la Sécurité sociale présenté aujourd’hui. Une enveloppe de 20 milliards, à laquelle il faut aussi ajouter l’impact (4,4 milliards) des mesures votées dans le collectif 2012 de juillet dernier… Il faut avoir le courage de l’assumer, face à la meute qui hurle dans sa chasse aux politiques, sans effectuer aucune analyse objective du contexte hérité d’une gouvernance entièrement tournée vers le principe qui voulait que le profit préservé ou amélioré soit la seule solution à la crise ! C’est ce qui fait la différence avec un Sarkozysme reposant invariablement sur le saccage dans les dépenses d’intérêt collectif, sans en mesurer les conséquences sociales. Le gouvernement sait que la « finance » ne fait que faire circuler de l’argent en se servant au passage à chaque étape, alors qu’un euro supplémentaire versé à l’effort solidaire c’est un euro qui, à terme, repartira directement ou indirectement par le fonctionnement ou l’investissement dans l’économie réelle. Bien entendu, tant que le « malade » ne sera pas « réveillé », débarrassé des dangers des maladies nosocomiales, et avec une température stable, on doutera du chirurgien Cahuzac… C’est la loi du genre ! Mais il y a du Mendés-France chez cet homme catalogué comme « cassant », « prétentieux », « inflexible »… vous verrez à l’usage !
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Ce n’est pas une question de morale, la recette ne va pas marcher
A court terme, ce discours ferme nous permet de nous re-financer sur les marchés, c’est toujours cela de pris
Mais jamais la dette n’a diminué, sans recettes provenant de l’activité, il n’y pas de marges de manoeuvre, de grands noms de l’économie le clament
Et depuis quand, de nouveaux impôts, des hausses de prix sont ils provisoires ?
Nous connaissons tous, par Molière, la confiance aveugle qu’avaient les médecins d’autrefois dans la saignée, les cimetières ont du être bien pourvus par les malades qu’ils ont voulu, de bonne foi, sauver
Il y aurait quand même plusieurs reproches à faire à ce « plan de rigueur ».
– Pourquoi les retraités bénéficient-ils encore de l’abattement de 10% pour « frais professionnels » ?!
– Pourquoi, pour la part à 75%, les revenus du capital ne sont pas pris en compte?
– Pourquoi ne pas supprimer le dégrèvement sur les parts d’une société détenues par la famille fondatrice, ce qui permet à Liliane Bettencourt de ne payer d’impôts que sur le quart de ce que lui rapporte l’Oréal ?
– Pourquoi maintenir les niches concernant l’investissement dans les DOM-TOM ?
– Pourquoi René Dosière, pourfendeur des dépenses de l’Etat, se retrouve écarté de toute commission parlementaire concernant les finances de l’Etat ?
– Et, last but not least, pourquoi ne pas renégocier la dette (et surtout ses intérêts) avec nos créanciers ?
Ma chère Nadine, peut-être trouvez vous qu’il n’y a pas assez de retraités qui sont obligés d’aller aux Resto du Coeur ou de fouiller les poubelles pour survivre ?
J’aurais préféré une question du genre « Pourquoi les parlementaires, les personnels des Assemblées, les journalistes, les couturiers, mannequins et bien d’autres bénéficient ils d’avantages fiscaux qui ne se justifient pas ? »
Dès le début de ton article, avant que tu ne le cites, je pensais à Mendés France, la Cassandre que l’on n’a pas voulu écouter, ce qui nous a amené la calamiteuse V° République et ses fâcheues conséquences.
Il est vrai qu’un général qui pérore, auréolé de sa gloire est plus crédible, même quand il débite des mensonges éhontés en caressant dans le sens du poil, qu’un honnête négociateur qui agit discrétement pour le bien de son pays.
Mendès France avait réussi, après notre défaite à négocier la paix en Indochine, honte à lui !
Mais c’était la solution qui s’imposait dès le début, et il était à prévoir que le même dénouement se produirait avec l’Algérie et qu’il valait mieux s’arranger tout de suite à l’amiable.Cependant tout le monde faisait semblant de ne pas le croire.
Merci Cubitus de cette mise au point, j’en avais fait une à ce propos que je n’ai pas publiée, mais je l’ajoute. Il y a certainement des retraités nantis, mais c’est loin d’être la généralité.
– Pourquoi les retraités bénéficient-ils encore de l’abattement de 10% pour « frais professionnels » ?!
– Et pourquoi s’en prendre toujours aux retraités qui payent deux fois l’impôt : une fois quand ils étaient actifs sur une partie de leurs cotisations et ensuite sur leur pension qui n’est pas toujours une mine d’or ?
Sans compter que les retraités, bien souvent sont engagés dans des actions associatives et humanitaires, qui sans eux ne fonctionneraient pas, ont effectivement des frais quasi professionnels.
Avez vous une idée des sommes considérables que représente le travail des bénévoles ?
Les retraités ne sont pas très satisfaits que l’on envisage de les ponctionner encore, mais dans l’ensemble ils sont assez sages et responsables pour comprendre que c’est indispensable.
Ils n’ont pas en général l’attitude de ce « nouveau beauf », copie conforme de celui de Cabus, qui interviouvé à la télé déclarait, avec des trémolos dans la voie qu’il était obligé de se réfugier en Grande Bretagne, la part qu’il va avoir à payer dans la tranche au dessus 75 0/0 le mettant quasiment sur la paille !
Le pauvre, il donnait envie de pleurer sur son sort.
les premiers « nouveaux pauvres »..les restos du coeur …sont apparus milieu des années 1980……et malheureusement existent toujours……..comment la france a été gouvernée ces 30 dernières années??? gauche..droite…. cela fait 30 ans que ce pays fonctione à crédit……..nous ne pouvons que souhaiter, tous, que les gouvernants d’aujourd’hui réussissent…..
Et personne n’ose se poser la question : QUELLE DETTE ? pourquoi faudrait-il absolument la payer ? Plus de 48 milliards d’intérêts à payer cette année : combien de fois déjà a-t-on remboursé le capital? De combien de milliards avons nous engraissé les banquiers depuis deux décennies ? Cette question ni M. Cahuzac ni son gouvernement ne se la posent. Pas plus que leurs prédécesseurs. Résultat : toujours les petits qui trinquent, là est le constat. Tout cela parce que « économistes » et « politiques » élevés au biberon de cette société inégalitaire se gardent bien de vouloir changer quoi que ce soit. Vous pouvez admirer le bonhomme, M. Darmian. J’ai honte de cette politique.
Cubitus: ceux qui « font les poubelles », et j’en connais, ne payent pas d’impôts!!
La question ne se pose donc pas…
Par contre, dans ma campagne, des retraités avec de petites retraites mais des biens à foison qu’ils savent faire fructifier, j’en connais aussi!!
Quand aux parlementaires & c°, c’était LE sujet sur Dosière, justement!
Sylvain, oh que si la question se pose!!!!!! Mais j’essaye, ici, de ne pas être trop « Front de Gauche »….. lol
Je ne demande qu’à vous croire. Mais les retraités avec des biens à foison ne sont je pense qu’une toute petite minorité (je n’en fais d’ailleurs pas partie). D’un autre côté, est ce donc si honteux d’avoir durement épargné quelques sous toute une vie pour compléter une retraite que l’on sait de plus en plus maigre ? Ce n’est pas non plus mon cas, je vous rassure, je n’en ai pas eu les moyens. Et ces revenus complémentaires de toute manière sont également imposés, l’ignorez vous ? Mais c’est à la mode en ce moment de taper sur les retraités. La droite a sabré les retraites, la gauche enfonce le clou et achève l’oeuvre morbide de la droite, c’est ce que vous voulez sans doute : ça me rappelle la politique Sarkozy, pressurer encore et toujours un peu plus ceux qui ont le moins ou bien est ce le nivellement par le bas cher aux ex régimes dits « socialistes ». Les extrêmes se rejoignent dit on. Il y en a marre de voir stigmatiser une catégorie de personnes, hier les fonctionnaires et les régimes spéciaux, aujourd’hui les retraités, de vouloir à tout prix à monter une partie de la population contre une autre alors que vous savez très bien que la cause de la situation actuelle, ce sont les banques, la dictature des marchés et que les gouvernement, qu’ils soient de droite ou de gauche, n’ont pas les c… pour les mettre au pas.
Où est ce plus simplement par vindicte à cause d’une idée faussement répandue que les retraités votent à droite ? Parce qu’évidemment, quelqu’un qui a voté à gauche toute sa vie va se mettre subitement à voter à droite le jour où il part à la retraite…
Bonjour,
Houlala!! le débat est chaud autour des retraités. Sacrés retraités qui se la coulent douce en suçant le pouvoir d’achat des actifs. On peut échanger le mot retraité par chômeur, handicapé, malade, bénéficiaire du RSA ça marche pareil.Lorsque la situation est mauvaise il faut des boucs émissaires pour canaliser la fureur populaire. La retraite n’est autre qu’un salaire différé image des cotisations versées en activité. Paupériser les retraités est une manœuvre téléguidée par les tenants de la retraite par capitalisation. Je suis étonné de voir une personne se réclamant du FdG aller dans le même sens que les financiers qui nous ont mis dans cette situation. Supprimer l’abattement de 10% revient à soumettre des retraités pauvres à l’impôt où est la justice? La réforme fiscale attendue ne peut pas se satisfaire de mesurettes bricolées sur le coin de la table, il faut une VRAIE réforme fiscale.
Pauvre Mendès beaucoup voudraient mettre ton costume, hélas ils n’ont pas les épaules taillées en conséquence.
bonne journée
Houlà, je sens que je fais pas le poids face aux retraités là!!!!!
Merci infiniment Jean-François pour vos comparaisons, ça fait plaisir à lire….
Voilà le programme: lissage des tranches d’impôts, en commençant plus haut.
Oui, je trouve ça injuste (pour être polie) que des personnes touchants moins de 1 000 euros par mois soient imposées, quel que soit leur statut par ailleurs!!!!
Par contre, « lissage » veut aussi dire éclaircissement. Pas d’abattement pour des frais qui n’existe plus, point barre.
Le bénévolat ? Lui devrait être pris en compte, dans certaines limites bien sûr (par ex., le repas annuel des chasseurs n’en fait pas parti!).
Par chez moi, ils n’ont pas « épargné toute leur vie de dur labeur », ils ont simplement hérité des terrains familiaux! Quand à payer des impôts sur ce que ça rapporte, encore faut-il déclarer…..
C’est d’ailleurs un vrai problème de territoire ces « héritiers » assis sur leurs terrains, les jeunes ne trouvent pas d’espace où s’installer, mais ceci est une autre histoire…..Une histoire qui fait mourir la campagne, mais qui s’en soucie ?
Bref, la « dame du FdG » dit: pas d’imposition avant 1 500 euros net par mois, pour quiconque!
Ça vous va ou c’est encore trop juste ? lol
Bonjour,
au risque d’être lourdingue, je précise que les revenus des salariés et retraités sont intégralement traçables par les virements bancaires. Beaucoup de professions échappent à l’impôt et à la TVA au moyen des paiements non traçables (argent liquide ou troc de services et de biens). La solution ( yaka) de la Dame du FdG « pas d’imposition avant 1 500 euros net par mois, pour quiconque! » me semble démagogique car elle renforcerait les dispositifs favorisant l’évasion fiscale; tout est dans la formule « net par mois ».
Pour info, L’évasion fiscale se chiffrerait chaque année à au moins 30 milliards d’euros estime la commission d’enquête du Sénat consacrée à ce sujet, dans ses conclusions présentées le 24 juillet 2012 . « Le chiffrage de ce qui nous a semblé pouvoir être chiffré est-il significatif puisqu’on parle d’un risque fiscal compris entre 30 et 36 milliards d’euros. J’insiste sur le fait que cette évaluation ne comprend pas une série de risques, si bien que la limite supérieure n’est pas définissable -est-ce 50 milliards, 80 milliards ?-. Il faudrait procéder à des estimations systématiques que nous réclamons », insiste Eric Bocquet, rapporteur de la commission d’enquête.
Ce chiffrage fourni par les sénateurs comprend environ 8 milliards d’euros de fraude à la TVA, un montant similaire pour l’impôt des personnes physiques, et enfin une vingtaine de milliards d’euros pour les entreprises.
Bonne journée
Il manie à la perfection son bistouri ce chirurgien des finances publiques mais est-ce qu’il ne serait pas en train de tout raser sur son passage ?
Dans cet échange très intéressant (et très courtois faut il le signaler), je comprends très bien votre argumentation, Nadine. Non pas que les retraités ne doivent pas participer à l’effort qui est demandé à tous mais lorsque vous parlez de « lissage », pourquoi s’arrêter seulement à cette catégorie.
Lorsque sur votre feuille d’impôt vous indiquez vos frais réels, il s’agit essentiellement des frais de trajet et éventuellement de repas si vous devez les prendre hors entreprise ou hors domicile. Partant de cette constatation et de votre proposition, il conviendrait de supprimer également l’abattement de 10% :
– aux élus de tous niveaux qui n’ont pas d’autre activité puisque leur indemnité de fonction constitue justement le défraiement des frais engagés ;
– aux artisans et chefs d’entreprise puisque qu’ils incluent ces dépenses dans les frais généraux de leur entreprise ;
– à tout ceux qui benéficient d’un appartement de fonction, concierges, gardiens, directeurs d’école etc puisqu’ils logent sur leur lieu de travail ;
– à tout ceux qui utilisent des véhicules de service ou d’entreprise pour rejoindre leur domicile, je pense notamment à de nombreux techniciens des télécoms, des postes, des ex DDE… ;
– à toutes les personnes travaillant à domicile, notamment les nounous ;
– aux militaires qui sont habillés gratos et qui bénéficient de services de ramassage ;
– aux personnels de maison puisqu’ils sont généralement logés sur place ;
– à tous les fonctionnaires qui bénéficient d’indemnité de transport ou peuvent en bénéficier ;
– aux personnes en maladie de longue durée puisqu’elle n’ont plus à se rendre à leur travail ;
– aux chômeurs, je ne parle pas des smicards mais de ceux, et il y en a pas mal, qui sont imposables puisque n’ayant plus d’activité professionnelle, il ne peuvent prétendre à l’abattement des frais correspondants.
J’arrête le liste ici car je ne tiens pas à y passer la journée.
Mais tant qu’à parler de lissage, il faut aller au fond des choses si on les souhaite équitable. Je sens que vous n’êtes pas d’accord avec mon ironie… ☺
Si, Cubitus (quel drôle de pseudo!!! Ici radius…lol), en fait ce que je veux dire c’est qu’il « faudrait » (pour ne pas être taxé de démago; c’est un programme politique et économique, pas un yaka!!!) remettre à plat, c’est-à-dire à zéro, absolument toutes les niches fiscales, sans exception!!!!
Vous trouvez ça normal que ce soit via les impôts que vos frais professionnels soient pris en compte ? Ce serait pas plutôt à l’employeur de payer ça ????
Et je ne m’arrête pas seulement à cette catégorie! Votre liste, non exhaustive, en est un excellent exemple. Les « frais », qu’il soient du parlementaire ou du retraité, c’est fini! Les choses doivent être claires et nettes, pour tout le monde, et les impôts prélevés à la source, sur le salaire, qui sera le seul paiement, point!
Les commerçants et autres artisans ? Plus de contrôle, au lieu de virer les inspecteurs de la répression des fraudes et autres douaniers!!!
« L’évasion fiscale » Jean-François ? Il y a des lois pour cela, il suffirait d’une volonté politique pour les faire appliquer! Oui, il « suffirait », et ça n’a rien de démago que de faire appliquer les Lois… Ces fraudes sont dues en quasi-totalité à de grandes entreprises et à leurs patrons et actionnaires. On sait qui ils sont, on sait ou ils sont; alors ????? Alors on préfère s’en prendre aux « fraudeurs à l’allocation chômage », eux au moins ne s’enfuiront pas en Belgique…..
J’ajoute que 1 500 euros est pour nous le SMIC.
Je pensais que, ne serais-ce que par curiosité, vous auriez lu un livre comme « Nous, on peut » de l’économiste J.Généreux, détaillant la façon dont le programme du FfG serait « mis en musique » au niveau de l’économie, mais bon… C’est « ambitieux », certainement pas « démago….!
Bonjour,
je réponds à la Dame du FdG au sujet du prélèvement à la source. Cette proposition de votre part m’étonne, Le prélèvement à la source est un moyen pas un objectif de réforme au fond de la fiscalité.
Le prélèvement à la source n’exonère aucun contribuable de faire sa déclaration annuelle de revenus pour intégrer les autres ressources et les déductions fiscales. C’est comme cela que les états qui pratiquent le prélèvement à la source font, je doute que l’on puisse faire autrement dans un pays démocratique.
Transformer les patrons en agents de recouvrement ne se fera pas gracieusement voir l’exemple (l’arnaque) de la journée de solidarité. Pour mémoire, l’employeur verse périodiquement 0,30 % de la masse salariale brute à titre de cotisation soit 3.42 heures équivalentes et prélève 7 heures, on comprend pourquoi ils sont favorables à une deuxième journée!!
Transférer des activités du service public vers les entreprises c’est supprimer des emplois et fermer des perceptions. Est-ce cela que vous voulez?
Les éléments fiscaux des salariés seront accessibles, de fait, aux employeurs, je pense qu’ils ont bien assez de moyens de pression sur les salariés sans leur en donner plus encore.
Évasion fiscale, l’année du passage de l’ancien au nouveau système. Le premier collecte les impôts en fonction des revenus de l’année précédente. Le second (prélèvement à la source) sur l’année en cours. Exemple: en 2012 l’impôt sur le revenu fondé sur l’ancien système se calculerait en fonction de revenus de 2011; si le passage à la retenue à la source se faisait en 2013, l’impôt se calculerait alors sur ceux de 2013. Les revenus de 2012 ne seraient pas déclarés et ne généreraient pas d’impôts à collecter.
Dernier point, le prélèvement à la source anesthésie la pression fiscale, l’impôt devient transparent donc indolore.
J’ose espérer que vous ne me tiendrez pas grief de vous avoir exposé les raisons pour lesquelles je suis contre votre proposition que je juge simpliste et perverse pour les salariés.
Bonne journée