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Après les fêtes la France se mettra à la dette

J’ai toujours dit et écrit que l’année 2024 avec l’organisation des Jeux Olympiques dans un contexte économique national incertain, voire inquiétant constituerait une annus horribilis pour un pays mis en danger par sa stratégie de financement des dépenses publiques. Appliquant à ses prévisions un optimisme délibérément exagéré quant à ses recettes l’État dos au mur triche avec les annonces. En effet, il clame que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, cristallisent l’angoisse des Françaises et des Français sur le sujet subalterne dans le contexte présent de l’immigration alors que les fondations de la république s’effondrent. Le piège de la dette se referme inexorablement sur Bercy.

D’abord aucune nouvelle n’est donnée sur les conséquences du « Quoiqu’il en coûte » que tout le monde a oublié. Si des aides ont servi à maintenir la tête hors de l’eau trouble de la crise de la Covid. Il serait par exemple très intéressant de connaître le taux de remboursement des « prêts garantis par l’État ». Rappelons que la phase de remboursement a été fixée à six ans, puis à dix ans. Un certain nombre des emprunteurs ont disparu ou disparaîtront avant l’échéance. En une période où deux facteurs pénalisent leur activité (l’inflation et la baisse d’activité) de plus en plus d’entreprises peinent à rembourser. En début d’année 2023, leur nombre était estimé entre 25.000 et 30.000, essentiellement des commerçants, des artisans, des hôteliers.

Il se murmure que les services fiscaux n’incitent guère les mauvais payeurs à acquitter leur dette. Dans une tribune de Figaro, deux spécialistes sonnent le tocsin : le nombre de faillites d’entreprises s’annonce massif en 2024, notamment dans la construction et l’hôtellerie-restauration. En cause, selon eux : l’échec des politiques publiques et du « quoiqu’il en coûte ». Probablement deux iconoclastes… Il se murmure que les conséquences des difficultés d’emprunt pour les accédants à la propriété ou les acheteurs auront des effets sur l’emploi. Les agences immobilières ferment ou se regroupent. Les constructions patinent. Il se murmure que les offices notariaux eux-mêmes connaissent de graves difficultés.

Et pendant que la France est censée se passionner pour la commission mixte paritaire des informations essentielles passent sous les radars des citoyens un tantinet en éveil. Après une enveloppe colossale de 270 milliards d’euros en 2023, l’État prévoit d’emprunter en 2024 la somme vertigineuse de 285 milliards d’euros nette de rachats pour couvrir ses dépenses et ses déficits. Il s’agit d’un bond spectaculaire en seulement un an. Sous la surveillance des agences de notation, le gouvernement espère stabiliser la dette tricolore actuellement autour de 112% du PIB et formule le vœu pieux de faire revenir le déficit en deçà des 3% d’ici à 2027. Jamais dans l’histoire de la V° République la France avait atteint un tel niveau de dette !

Bien entendu, cette somme faramineuse conduit le pays à la ruine puisqu’elle est gagée sur une prévision de croissance (une hérésie) forte et continue. Or la Banque de France elle-même a abaissé ses prévisions dans ce domaine pour 2023 et l’OCDE l’a encore réduit à 0,8 % (contre un petit 1,2 % antérieurement) ce qui rend à terme les 112 % déjà astronomique totalement illusoires ! Un désastre s’annonce, mais lundi à 17 h les médias retiendront leur souffle pour savoir combien on expulse d’immigrés qui travaillent déjà avec ou sans papiers pour renflouer les caisses d’un État qui les méprise.

Le pire réside dans la difficulté que risque d’avoir la France à emprunter ces milliards sur les marchés financiers. Les prêteurs mettront encore plus notre pays sous pression puisqu’ils auront la possibilité de refuser ou d’accepter selon les positions prises sur la scène mondiale. Ils imposeront des mesures drastiques s’ils estiment que les remboursements deviennent impossibles. Dans un contexte dans lequel le nombre des naissances risque d’être légèrement et insuffisamment supérieur à celui des décès cette dette gigantesque de plus 3,4 milliards représentera un peu moins de 49 000 € par habitant. Fin 2016 ce ratio se situait aux alentours de 32 000 € soit depuis l’arrivée de qui vous savez une augmentation de 52 % !

Tout ira mieux, vous pouvez en être certain quand la loi immigration sera passée après des accords mettant en cause la liberté, l’égalité et la fraternité. En attendant, allez vite faire chauffer vos cartes bleues de week-end dans les commerces ouverts, car Bercy a besoin de TVA… pour payer les intérêts de la dette. « Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt »… Au fait quand a eu lieu le débat sur cette dette lunaire. Ah ! 49-3 vous dites.

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Cet article a 6 commentaires

  1. christian grené

    Si je comprends bien, M’sieur, la dette est mise à prix?

  2. J.J.

    Soyons optimistes ! Cette dette ne doit pas être si importantes que l’on dit puisque l’Europe s’apprête à fournir une somme de cinquante milliards à l’Ukraine, et de dix milliards pour graisser la patte à Victor Orban pour l’empêcher de semer la discorde dance cette noble institution.
    Et la France sera étroitement sollicitée à verser sa contribution, on s’inquiète certainement à tort.

  3. facon jf

    Bonjour,
    comment ne pas être surpris par les décisions répétées des agences de notations qui maintiennent la note de la France.
    Comme vous le soulignez NOTRE Mozart de l’économie a trouvé en arrivant une dette au montant important de 2 200 milliards d’€ et par un effort conséquent il a réussi à porter le montant à 3 046,9 milliards d’€ au début du 3 éme trimestre 2023. Le taux d’intérêt moyen de l’ensemble des émissions de dette de l’État français en 2023 a atteint 3,15%, un niveau jamais vu depuis 2008, a indiqué hier l’Agence France Trésor.
    Mais alors pourquoi les puissantes agences de notations sont si accommodantes avec nous ? Je note au passage que dans leur grande indépendance elles ont dégradé la note de la Chine au motif de la crise immobilière là-bas ! Chine qui détient encore 3 000 milliards de $ de dettes étasuniennes et possède toujours la souveraineté de sa monnaie
    Tout le monde sait très bien que dans notre pays l’immobilier est dans une forme resplendissante. En plus du Mozart de l’économie nous avons un grand mamamouchi à Bercy dont le talent littéraire provoque une érection incontrôlable des … taux.
    Je ne résiste pas à vous en livrer un extrait tellement c’est beau !
     » « Elle me tournait le dos ; elle se jetait sur le lit ; elle me montrait le renflement brun de son anus. « Tu viens Oskar ? Je suis dilatée comme jamais. » Ces quelques phrases sont issues de Fugue américaine, le dernier roman de Bruno Le Maire. »
    Comme je vous le disait en France tout va bien avec de tels personnages nous pouvons assumer notre grandeur.
    Nos moutons ont accepté les diktats ultralibéraux, la réforme des retraites, les restrictions sociales, la privatisation rampante des secteurs économiques juteux. Ils ont obéit aux injonctions politiques des USA en Ukraine et en Palestine . Et c’est avec notre pognon que ces agences s’engraissent. Les entités locales qui veulent être notées payent grassement les 3 agences oligopolistiques US (1 million d’euros pour la Ville de Paris). Nul doute qu’avec les mêmes chiffres mais avec une posture Miterrandienne (de 1981) ou pire, Gaulliste, notre note serait beaucoup moins flatteuse.On comprend encore mieux le bradage des joyaux économiques de notre pays dans les dossiers Alstom et autres ( Technip ) que notre Mozart de l’économie a fait à notre ami US.
    Pas de soucis après la politique,ils pourront faire un pognon de dingue dans les fauteuil rembourrés en grosses coupures chez Goldmann sachs .

    Bonne journée

    1. François

      Bonsoir @ facon jf !
      Au secours, cher ami ! Je suis épuisé !
      Je viens de lire et relire « Les 9 vies d’Ezio » et « Jour de rentrée »: impossible de trouver l’extrait littéraire ci-dessus évoqué. Pouvez-vous indiquer la page, SVP … un service pour les copains, n’est-ce pas @christian grené ?
      Amicalement

  4. Alain.e

    Après avoir posté un lien qui expliquait la dette d’ une certaine manière , plutôt de droite , sur YouTube , cette vidéo s’ intitulant  » 3000 milliards de dette , les secrets d’ un état en faillite  » .
    J’ ai visionné dans un soucis de curiosité , le même sujet , la dette vu par un économiste de gauche cette fois , et la version est nettement plus positive par rapport à ce problème , n’ étant pas comptable , ni économiste , je voudrais évidemment croire ce qui est dit dans cette deuxième vidéo , mais étant athée , je suis bien emmerdé ….
    les seul marchés que je fréquente , comme hier à Créon était morose ( météo ) avec tendance négative (pluie ) et les cours du foie gras reste élevé.
    https://www.youtube.com/watch?v=5N2TINrVJPE
    Cordialement.

    1. facon jf

      @François le livre est disponible à la Fnac en neuf à 23,5 € pour nourrir les enfants de Nono et je ne voudrais pas les priver.
      L’ouvrage est aussi disponible d’occasion à 2,75€ à ce prix là certaines pages sont peut être collées…
      https://www.fnac.com/Bruno-Le-Maire/ia541502
      bonne soirée

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