Confinavirus (29) : l’autre vague sanitaire qui arrive

J'ai ouvert ma porte ce matin pour une première sortie utilitaire depuis le 15 mars. Je n'ai pas osé m'évader par la fenêtre car dans la période actuelle j'aurai été vite dénoncé comme récalcitrant voulant échapper aux contraintes du confinement. Attestation de déplacement dérogatoire en main j'ai donc bénéficié, de la part de mon épouse, d'une liberté conditionnelle pour bonne conduite. J'ai pu aller jusqu'à la maison médicale du Créonnais rencontrer mon médecin référent.

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Confinavirus (27) : la déconfiture des municipales

De ma fenêtre sur la France, je découvre un quotidien français tout à fait particulier avec ses contradictions, ses approximations et surtout ses adaptations permanentes ressemblant au louvoiement des bateaux à voile en période de vents contraires. Le plus inquiétant c'est que personne ne semble vraiment capable de désigner clairement le cap à suivre. La réalité dépasse la fiction en terme de pagaille permanente. Le décalage entre le flot incessant d'annonces nationales et les réalités du terrain provoqueront des ravages démocratiques dont il faudra de longues années avant de se remettre.

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Confinavirus (26) : les maisons pour une retraite

Les « personnes âgées » selon le langage présidentiel feront l'objet d'un confinement supplémentaire dans les prochains mois. Il ne faut pas leur faire courir de risques dans la période très incertaine du déconfinement au moment où les enfants qu'ils emmènent ou qu'ils récupèrent seront eux invités à repartir à l'école, au collège et au lycée. Les propos par leur imprécision ont affolé les sexagénaires et les septuagénaires ? Où se situe la frontière ? Comme sera-t-elle déterminée ? Quel âge pivot ?

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Cofinavirus (25) : les postillons pleuvent

En fait, après avoir entendu les déclarations de celui qui ne se présente plus comme chef de guerre (voir la chronique de hier) mais comme le Père protecteur des « derniers de cordées » (celles et ceux qui ont beaucoup de mal à suivre sur les sentiers de la croissance), il y a tout lieu de se dire que le Conronavirus a une influence forte sur la pensée. En l'espace de quelques semaines cette pandémie a bouleversé totalement les repères essentiels du néo-libéralisme à la française.

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Confinavirus (24) : du temps et des alarmes

Ce soir sur les étranges lucarnes le chef de guerre ayant parcouru tous les sentiers possibles et imaginables va délivrer la vérité au peuple. Inutile d'espérer autre chose que : tenez bon dans la tempête... on veille sur vous. Il promettra du temps et des alarmes. Il annoncera que le joli mois de mai se passera en 2020 de la fée clochette et que les ponts habituels ne permettront que d'aller du salon à la cuisine ou de la chambre à coucher à la salle de bains.

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Cofinavirus (23) : les relations humaines mutent

La visioconférence devient le meilleur moyen de poursuivre ses activités en période de confinement. Tous les responsables respectueux des consignes se mettent à soliloquer devant leur écran d'ordinateur pour transmettre à ses interlocuteurs un message qu'il pense toujours essentiel. La qualité de l'exercice dépend de la qualité du « débit » car les images accompagnant la parole ressemble parfois à celles de Canal+ d'antan sans décodeur. Les coupures, les déconnexions ou les impossibilités de se connecter selon l'endroit où l'on est installé aggrave ce sentiment que vous êtes un inadapté de la technologie moderne. En fait on s'aperçoit que souvent le dialogue est bel et bien tributaire de la technologie et que votre droit à la parole dépend essentiellement de la dimension du tuyau qui la porte. L’œil miniaturisé qui vous espionne finit par vous insupporter. Il ressemble à celui de Caïn dans la tombe car votre portrait s'affiche en permanence sous le regard des autres et il vous culpabilise car il n'est jamais conforme à vos espoirs. Votre entrée dans le débat nécessite que vous sortiez de cette attitude de bon élève sage et discipliné attentif aux propos des autres. C'est plus compliqué que prévu d'entrer dans un débat puisque comme à l'école il faut lever la main. La visioconférence artificialise les échanges entre plusieurs intervenants de même rang. Il est cependant à craindre quelle devienne encore pendant longtemps et à moyen terme le moyen de tout régler dans notre quotidien. La distanciation sociale s'installera définitivement dans la vie quotidienne via des processus qui ne sont pas encore formalisés. Les malades ordinaires vont vite déserter les cabinets médicaux puisqu'il sera possible d'effectuer des diagnostics sur la base d'un entretien à distance. Les rendez-vous d'embauche commencent à s'effectuer sur les mêmes bases. Les enseignants dans certaines matière envoient les cours ou les devoirs par les supports les plus modernes. Les élèves s'habituent à cette distanciation pédagogique. Une caméra posée sur un bureau dans une salle de classe paisible, calme, silencieuse relèvera probablement un jour prochain de l'habitude institutionnelle. Les liens avec bon nombre de services publics ou privés basculent dans l'échange visuel à distance. Les téléphones mobiles autorisent d'ailleurs depuis belle lurette ce dialogue dématérialisé souvent à caractère privatif. Depuis le début du confinement ces échanges se développent d'une manière exponentielle. Des centaines de milliers de Français ont créé des groupes de discussions afin de pallier l’isolement induit par les mesures de confinement. Ces derniers jours, dans les pays les plus touchés par le virus comme la France, l’Espagne et l’Italie, les appels audio et vidéo sur WhatsApp ont doublé. La notion de groupe a remplacée celle de réseau trop vaste et trop anonyme. On se rassure en se serrant virtuellement autour d'un écran. Les apéros virtuels font un tabac et bientôt les repas de famille seront organisés de cette manière. Le son ne suffit plus. Le téléphone ordinaire vit ses dernières heures. Il faut voir, percevoir, revoir, entrevoir pour que le dialogue prenne des allures de réalités. Entendre ne suffit plus. Et la parole n'est plus suffisante. A la fin du confinement il sera totalement impossible de revenir sur ces échanges qui, certes existaient mais qui ont prix une dimension particulière. Les SMS sont dépassés car ils demandent un effort même minime d'écriture. Ils disparaîtront comme ont disparu les lettres d'amour, les cartes postales de vacances ou les messages de félicitaions ou de condoléances. Dans les EHPAD par exemple ou depuis maintenant deux semaines les visites physiques étant interdites les échanges se déroulent via WhasApp ou Skype. Il est certain que dans l'avenir les établissements devront faire face à des demandes de ce type. On imagine que par exemple les chambres soient équipées du haut débit et de systèmes de liaison par image automatisés permettant un lien direct avec les familles. Les septuagénaires actuels sont entrés dans ce type d'échanges et il sera impossible de leur expliquer qu'ils ne sont pas possibles d'autant qu'ils sont gratuits. Les relations humaines ne sortiront pas indemnes de cette période qui risque de durer « un certain temps » comme le fût du canon du sketch de Fernand Raynaud. En quelques mois des habitudes se prennent et comme c'est souvent le cas quand elles génèrent moins d'efforts relationnelles elles vont subsister. Si vous voulez en parler on peut organiser une visioconférence ou constituer un groupe WhasApp !

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Confinavirus (22) : il faudra aussi un déconfinement des esprits !

Il y a le gel et le dégel, la route et la déroute, la confiture et la déconfiture, la le confinement et désormais le déconfinement. Le mot a semble-t-il été inventé dans ces circonstances particulières et l'Académie française ne l'a pas encore inscrit en son dictionnaire. Il est quasiment certain que la Larousse lui consacrera une définition adaptée au contexte actuel.

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Confinavirus (21) : la plus longue mi-temps se prépare

Le confinement finira pas peser sur le moral général de na nation. Comment par exemple imaginer que le pays puisse être encore longtemps privé de ces grandes rencontres footballistiques qui enchantent les soirées devant la télévision ? Qui résistera à l'absence de nouvelles de la cheville de Neymar ou aux tweets relatant les anniversaires des joueurs du paris saint6germain ? Qui ne souffrirait pas dans cette période déprimante de ne pas pouvoir contempler les splendides envolées d'un derby explosif entre les Girondins de Bordeaux et le Toulouse F.C ou une somptueuse confrontation avec Dijon ?

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Cofinavirus (20) : tuer le temps et le temps qui tue

La période de confinement comporte bien des défis. On les découvre au fil des jours et il faut nécessairement s'adapter à chaque changement dans des vies qui n'ont sauf pour celles et ceux qui luttent directement ou indirectement contre le fléau du virus, peu d'objectifs. Le rythme quotidien en est grandement bouleversé et ce qui paraissait dans l'imaginaire un avantage se transforme parfois en handicap. Si par exemple vous aviez un emploi du temps très chargé le calme imposé par le « confinavirus » vous redonne le sourire durant quelques jours.

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