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Augmentation de l’énergie déployée dans les ménages

Le coût de l’énergie ronge chaque jour davantage les exonérations de taxe d’habitation ou d’impôts sur le revenu décidées par le gouvernement. Au rythme actuel d’augmentation des carburants et de l’électricité il sera intéressant d’effectuer des comparaisons sur l’impact de ces décisions sur le pouvoir d’achat. Dans les prochains mois les secousses mettront à mal les porte-monnaie des catégories sociales les plus endettées par l’accession à la propriété loin de leur lieu de travail.

Le blocage des principaux terminaux pétroliers de l’est du territoire libyen ont influé modestement mais à la hausse sur les marchés. Le baril de Brent de la mer du Nord exporter à 2 mois, référence européenne gagnait ainsi 0,26% à 65,03. Des interrogations existe car si une guerre éclate véritablement entre les USA et l’Iran, l’impact sur les prix sera très sensible. En fait si les prix se stabilisent à un niveau tout de même élevé on le doit à un climat plus apaisé et un risque moins important de « guerre » du Golfe.

Il faut également savoir que ces querelles démesurées jouent en faveur du pétrole de schiste américain dont la production massive (record à 13 millions de barils a déstabilisé le marché mondial. Son extraction coûte cher sur le plan financier mais aussi sur le plan environnemental. Face à cette offensive l’OPEP a encadré sa production afin de rééquilibrer l’offre face à l’essor des productions « d’huiles américaines » et ainsi de soutenir les prix.

Pour contrer cette arrivée massive les autres pays producteurs se sont entendus en fin d’année 2019 sur une nouvelle baisse de la production de 500.000 barils par jour (pour le premier trimestre 2020 et il aviseront début mars prochain. En progression constante depuis novembre 2019 les pris du carburant à la pompe se tassent légèrement ces jours-ci. La baisses ne changent guère l’impact sur les trajets quotidiens.

Le prix du litre de gazole, carburant le plus vendu avec moins de 80% des volumes, a atteint 1,4791 euro par litre, en baisse de 1,17 centime par rapport à la semaine précédente, selon les données du ministère de la Transition écologique et solidaire. Le litre d’essence super sans plomb 95 valait 1,5401 euro la semaine dernière, en recul de 0,82 centime. Le SP95-E10, qui contient jusqu’à 10% d’éthanol, s’affichait pour sa part à 1,5181 euro, soit 0,95 centime de moins. Enfin, le SP 98 a atteint 1,6019 euro, en baisse de 0,78 centime. Un niveau élevé !

Pour l’électricité les consommateurs français risquent d’avoir à subir une nouvelle hausse des tarifs réglementés de l’électricité début février. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) proposerait d’augmenter les tarifs de 2,4 % TTC pour les particuliers et les petits professionnels. Il y a sept mois, les Français avaient connu une hausse de 5,9 %. ce qui sur un an fait 8,3 % cumulés soit une perte pour un foyer moyen de 72 € par an, à condition qu’à l’entrée de l’hiver une nouvelle hausse n’intervienne pas !  

La Commission de régulation de l’énergie justifie sa décision par « l’augmentation du coût de l’approvisionnement » sur les marchés, ainsi que par « la prise en compte du rattrapage sur deux ans de l’écart entre coûts et tarifs au cours de l’exercice 2019 ». Il y a quelques mois, au moment de poussée de la « fièvre jaune », le gouvernement s’était opposé à une hausse de 1 % à appliquer à partir du 1er août 2019, toujours sur proposition de la CRE. Il faut donc considérer que, s’il s’agit d’un rattrapage, il y aura nécessité d’appliquer au moins l’inflation en octobre 2020.

Quand on cumule les deux sources d’énergie avec un hiver pouvant être assez rude l’impact financier sera donc non-négligeable. D’autant que les produits manufacturés utilisant le pétrole ou nécessitant une consommation électrique élevée subiront aussi le contre-coup de ce contexte défavorable.

Rappelons par exemple que les prix des carburants à la pompe varient en fonction de plusieurs paramètres comme le cours du baril de pétrole, le taux de change euro-dollar, le niveau des stocks de produits pétroliers et de la demande, ainsi que des taxes dont il est possible qu’elles soient revues.

La conséquence sociale est immédiate. un chiffre alarmant en plein milieu de l’hiver. Selon des statistiques publiées par l’Observatoire de la précarité énergétique (ONPE), 6,8 millions de Français ont eu des difficultés pour payer leur facture d’énergie et se chauffer en 2018. 11,7% des ménages ont donc été touchés, un chiffre en hausse depuis plusieurs années.

Pour l’Observatoire, la précarité énergétique commence lorsque les ménages consacrent plus de 8% de leurs revenus aux factures énergétiques de leur logement. Cette évolution s’expliquerait notamment par la hausse structurelle des prix de l’énergie combinée à une augmentation du taux de pauvreté. La conséquence directe de cette tendance est une hausse des impayés de facture d’énergie, qui s’accompagne d’une augmentation des coupures de gaz et d’électricité… non critiquée par les autorités.

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Cet article a 6 commentaires

  1. faconjf

    Bonjour,
    des hausses sur le secteur de l’énergie oui et nous n’en sommes qu’au début. Notre pays et ses habitants a consommé 261 millions de tonnes équivalent pétrole (MTep) en 2018. Soit pour imager , si nous étions tout pétrole, 6.5 millions de semi-remorques de 40 tonnes chacun!!Nous importons du charbon 9 MTep, du pétrole brut ou raffiné 78.7 MTep, du gaz naturel 36.7 MTep la facture s’élève à 45 milliards d’€ pour ces importations. le nucléaire représente l’équivalent de 107.6 MTep. les écolos nous vendent le scénario néga Watt dès 2015 avec 3 objectifs : 100% renouvelable, Neutralité carbone,Sortie du nucléaire.
    Savez vous que, Pour produire pendant 1 heure 1 000MW puissance approximative d’un réacteur nucléaire il faut environ 360 tonnes de charbon ou 240 tonnes de fioul ? Pour atteindre en 2050 les objectifs néga-watt, Il s’agit bien là d’une révolution nécessitant l’engagement de tous pour faire passer les 11.4% d’énergies renouvelables de 2018 à 100% en 2050. Plus de nucléaire, ni de pétrole, ni de gaz et encore moins de charbon. La clef étant la division de la consommation d’énergie par 3. Il faut donc passer de 261.3 MTep à moins de 90 MTep en activant 3 leviers sobriété, efficacité et énergies renouvelables. Le vecteur d’énergie serait donc l’électricité pour activer l’essentiel des transports et engins de chantier ou agricoles !!
    La production d’électricité en 2018 c’est 71.7% de nucléaire et 7.2% de carbonés ( pétrole, gaz, charbon) qu’il faut remplacer par du renouvelable solaire, biomasse, hydraulique, éolien. Pour remplacer cette énergie par de l’éolien il faudrait d’après mes calculs 108 000 éoliennes supplémentaires de 2 MW unitaires. La concentration maximum d’éolienne par km² c’est 10 MW donc il faut 21 600 km² du territoire implanté d’éoliennes ( plus de 2 fois le département des Landes). Une seule éolienne de 2MW mesure environ 150 m de haut en bout de pale (environ 100 m pour le mât) et sa durée de vie est de 20 ans. Sa construction nécessite 425 mètres cubes (m3) de béton et 40 tonnes d’acier. Le poids total des matériaux de construction atteint presque 1120 tonnes (Rotor (moyeu et pales) 50 T, nacelle 90 T, mât
    180T, fondation 800 T). Des « composites » entrent dans la fabrication des pales (3 fois 7 tonnes, soit 21 tonnes par hélice), des métaux (dont le cuivre) et des « terres rares » composent la nacelle et le générateur, ainsi que 300 à 400 litres d’huile de lubrification et de refroidissement. Je vous laisse imaginer l’impact visuel et le coût écologique et financier. Le prix d’un parc éolien terrestre vendu clé en main est facturé entre 1,4 et 1,6 millions d’euros le MW. Soit 3 millions l’éolienne de 2 MW (valeur 2006) donc pour les 108 000 éoliennes il faut 324 milliards d’€ , pour mémoire l’ensemble des recettes de l’état c’est 409 milliards d’€.
    Et je ne chiffre ici que la production, il faut ajouter les réseaux à construire ainsi que l’Énorme problème du stockage de l’électricité pour les jours sans vent. C’est au bas mot l’équivalent d’une année de PIB (2200 milliards d’€) qu’il faudra financer sur 30 ans!J’ai pris l’éolien comme référence car le solaire est encore plus pénalisant. Pour les centrales à biomasse (méthaniseurs inclus) elles ont un rendement de 30% à 45% (les petits méthaniseurs plafonnent à 30%), il faudrait de 8 à 10 millions d’hectares dédiés à la production de biomasse pour faire de l’électricité!
    Alors les grosses et grasses factures énergétiques sont pour demain et après demain, avec une facture électrique FOUDROYANTE! Nos gouvernants connaissent ces chiffres, cohérents avec les chiffres Allemands qui sont engagés sur cette voie depuis 1995. C’est la raison pour laquelle ils se dépêchent extrêmement lentement à fermer les centrales nucléaires.
    salutations républicaines

  2. J.J.

    Et les médias zoficiels ne cessent de nous rabâcher que le niveau de vie de la population française augmente considérablement .
    Laquelle ?
    Je ne suis pas un spécialiste de la production d’énergie ( et de loin !)mais je ne sais pas, si l’on voulait s’en donner la peine, on ne pourrait pas trouver des moyens plus efficaces que ces monstres éoliens
    Mais évidemment si quelqu’un a trouvé une solution, on se gardera bien de l’encourager, au contraire.
    Je prends l’exemple des batteries ; l’armée allemande disposait de batteries au lithium, je crois, qui étaient légères, solides, d’une grande capacité, fruit de la haute technologie des industriels teutons.
    Il a fallu attendre que l’énergie électrique commence à être employée dans le transport automobile pour abandonner les monstrueuse batterie au plomb et (re)découvrir ces batteries très performantes .
    salut et fraternité

    1. faconjf

      @J.J Des accumulateurs pour stocker l’équivalent d’une semaine de production d’électricité pour compenser 1 semaine sans vent (à raison de 1,5 TWh par jour en gros) demanderait la fabrication de 7 tonnes de batteries plomb-acide par Français! 7 tonnes par Français X 60 millions ( j’enlève les enfants pour simplifier) coûte écologiquement 420 millions de tonnes de batteries, c’est totalement impensable ! Des batteries au lithium seraient plus légères et performantes mais le coût multiplié par 2 ou 3 à condition de trouver les ressources de matières premières à importer. D’autres solutions sont envisagées pour stocker l’électricité:
      L’hydrogène par électrolyse puis compression et stockage (l’hydrogène est un gaz particulièrement chatouilleux, il explose ou s’enflamme extrêmement facilement)
      L’hydrogène par électrolyse puis méthanation, méthane (CH4 c’est la formule du gaz naturel) comprimé puis stocké.
      stations de pompage, sorte de « barrages réversibles », où l’eau, après avoir été turbinée, est récupérée et stockée dans une retenue aval, puis est ensuite remontée dans la retenue amont quand il y a du vent. Il y a en France environ 5 GW de puissance installée en STEP, ayant stocké puis restitué environ 10 TWh d’électricité en 2018.
      Construire des usines de méthanation La formule de Sabatier : CO2 + 4 H2 = CH4 + 2 H2O découverte en 1897 permet de produire du méthane à partir de l’hydrogène produit via des énergies renouvelables (hydroélectricité, solaire, éolien…) par électrolyse de l’eau. C’est le cas par exemple pour le projet Enertrag, soutenu par le gouvernement Allemand (21 M€) qui vise à utiliser l’excès de production d’énergie éolienne pour la production d’hydrogène.
      Ces procédés plein d’avenir ont pour l’heure des coûts de réalisation énormes…

  3. faconjf

    Au rayon des gaspillages énergétiques, cette question; faut-il investir un pognon de dingue dans la 5G alors que la 4G est pleine de trous?
    Pour un opérateur mobile, 65% de sa consommation énergétique directe vient du fonctionnement des équipements fournissant la couverture radio. Or, il y a aujourd’hui un consensus pour dire qu’un équipement 5G consomme 3 fois plus qu’un équipement 4G, et qu’ajouter des équipements 5G aux sites existants (2G, 3G, 4G) conduira à doubler la consommation du site. Par ailleurs, avec la 5G il faudra 3 fois plus de sites qu’avec la 4G pour assurer la même couverture, conformément aux souhaits du gouvernement. Au final, avec ce déploiement la consommation d’énergie des opérateurs mobiles serait multipliée par 2,5 à 3 dans les 5 ans à venir, ce qui est cohérent avec le constat des opérateurs chinois ayant déployé 80.000 sites 5G depuis un an.
    Je ne parle même pas du gaspillage concernant tous les téléphones qui seront alors obsolètes… Pas grave, ça fait rentrer de la TVA et tant pis pour la planète, il faut bien aussi que la génération Y oublie ses soucis en jouant à des jeux désolants de violence.
    Dans un rapport publié à l’automne 2018, plusieurs chercheurs du Lawrence Berkeley National Laboratory ont évalué l’empreinte carbone du jeu vidéo selon la plate-forme utilisée (console, ordinateur fixe, portable… les tablettes et mobiles étant exclus de l’étude). Bilan : à l’échelle mondiale, cette activité mobiliserait environ 75 térawatt-heures par an. Un chiffre qui représente l’équivalent de 25 centrales thermiques moyennes… ou environ 10 réacteurs nucléaires ! Pas grave, l’important est de croire que virtuellement on endosse le costume du sauveur de la planète et accessoirement ça fait marcher le commerce.

  4. J.J.

    Merci Facon JF pour toutes ces utiles précisions techniques.
    N’étant pas un expert en énergie (il s’en faut, et je me fais un peu l’effet d’un expert du Café du Commerce !), je citais les batteries comme un exemple de technique qui a été longtemps oubliée, sans doute plus ou moins volontairement. et que l’on a (re)découvert récemment, je ne les considérais pas comme moyen possible de stockage de l’énergie.

    Je me demande, et c’est là pure supposition, s’il n’y aurait pas par exemple, des modèles d’éoliennes moins monstrueuses et plus efficaces, donc qui produiraient à moindre coût, mais que l’on se garde bien de promouvoir.

    C’est vrai que le gaspillage est énorme, positivement, en dépensant inutilement des quantités considérables d’énergie, et négativement, en négligeant des sources probablement rentables, comme les chauffe eau solaires (un exemple entre autres) que l’on boycotte systématiquement. Bien sûr, un appareil tout seul ne représente pas grand chose, mais employé et répandu systématiquement, je crois que le gain serait considérable( d’autres exemples, en gros et au hasard : puits canadiens, énergie géothermique etc… qui restent marginaux).
    L’énergie, c’est comme l’argent , pour s’enrichir on peut en gagner ou ne pas dépenser, ou combiner les deux..

    1. faconjf

      @JJ la réponse au défi de l’avenir c’est 3 supports Sobriété car l’énergie non consommée ne pollue pas, Efficacité plus on est avec un bon rendement moins on consomme d’énergie et dernier point utiliser au maximum les Énergies Renouvelables.
      Sobriété c’est éviter les gaspillages donc le contraire de la société de consommation capitaliste!
      Efficacité c’est un vaste chantier d’économies d’énergie le plus important est le bâti le second c’est le transport le troisième c’est l’amélioration du rendement des machines. En agissant sur ces trois champs ont peut résoudre 80 % du problème en agissant sur 20% des causes suivant le principe de Pareto.
      Ainsi si l’on applique la formule de la limite de Betz (Allemand Albert Betz, 1919) qui détermine qu’une éolienne ne pourra jamais convertir plus de 16/27 (soit 59%) d’énergie cinétique du vent en énergie mécanique. Si le vent sortait à la même vitesse que celle à laquelle il rentre, la puissance collectée serait nulle. Mais si l’on voulait récupérer toute l’énergie du vent, celui-ci sortirait après les pales à une vitesse nulle, ce qui est impossible. Cette limite est chiffrée par cette équation Pmax= 0.37. Surface .Vitesse au cube
      la surface S c’est le cercle décrit par les pales de l’éolienne et la vitesse V c’est celle du vent en m/s. Cette vitesse est comprise entre 3m/s au minimum et 25m/s au maximum. La régulation de la machine agit sur l’orientation des pales pour réduire la puissance la machine ne fonctionne donc qu’entre 10 et 90 km/h de vent. Une éolienne de 2MW avec des pales de 50m pourrait produire en théorie plus de 45 MW au lieu des 2MW actuels. Donc plus le vent force et moins on a de rendement par rotation des pales, ceci en raison de leur tenue mécanique. On voit que l’on peut améliorer significativement la puissance maximale produite si on résout ce problème de tenue mécanique.
      Mais cela ne résout pas le problème de l’intermittence du vent car dame nature fait ce qu’elle veut. Et pas non plus le problème de stockage, j’ai coutume de dire que la voiture électrique fonctionnera lorsque le problème de la rallonge électrique sera résolu.
      Bon Week-End .

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