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Aux élus siégeant à la Commission départementale de coopération intercommunale 33

Chèr(e) collègue,

Le 12 septembre en rejetant l’amendement déposé en Commission départementale de Coopération intercommunale, au nom de 15 communes du Créonnais (sur 16 concernées), défavorables au sort que leur réservent les accords concoctés dans le cadre d’échanges de services politiciens, une coalition de représentants de la droite et de la gauche a largement entamé la crédibilité de cette instance.

Au-delà de la destruction voulue d’un territoire ayant fonctionné sans problème depuis 20 ans et de plus non concerné par la loi NOTRe, c’est la non-application de principes essentiels de la CDCI que met en évidence le vote du 12 septembre.

Je me permets en effet de vous rappeler que le résultat porte plusieurs faits inquiétants pour la démocratie :

– Le principe du respect des positions prises par les communes, dans le cadre de l’élaboration de l’intercommunalité, est désormais caduc. Il pourra donc leur être imposé des séparations, des absorptions contre leur gré. Le vote des conseils municipaux représentant une majorité qualifiée d’habitants et de communes est nié. Cette position fera jurisprudence car :

– Les réunions de la CDCI ne sont absolument plus utiles puisque les décisions sont de toute évidence arrêtées hors de cette instance sur la base de la défense des intérêts stratégiques personnels de quelques élus.

– La notion d’amendement est bafouée quand celui-ci émane d’un membre de la CDCI non rapporteur ou non assesseur, car aucun d’entre eux n’a été à ce jour adopté s’il n’avait pas fait l’objet d’une approbation préalable de ces 3 acteurs.

– A aucun moment la représentativité des territoires concernés n’a été prise en compte au mépris réel des habitants concernés qui ont parfois, dans le cas des communautés de communes, voté directement pour leurs représentants au niveau intercommunal.

– Les consignes politiciennes implicites dépassent largement l’analyse objective des situations locales ce qui dénote un vrai mépris des élus des territoires.

Je crois sincèrement que les Maires de Gironde lucides et notamment ceux du monde rural, doivent se préparer à la suite de ces dernières réunions de la CDCI, à désormais accepter que leur sort soit réglé par les appareils des partis politiques à l’échelon départemental.

Dès le 3 octobre ce sera encore plus évident avec les décisions à prendre en matière de syndicats intercommunaux.

Jean-Marie Darmian

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Cet article a 51 commentaires

  1. bernadette

    Quelle drôle de coopération intercommunale !
    Ce n’est pas aux partis politiques de décider du cadre mais à la préfecture d’en imposer un cadre neutre.

  2. François

    Bonjour !
    Monsieur l’élu départemental perdrait-il la mémoire ?
    En effet, quand un ancien chef du département, professeur en retraite mais surtout vieux politicard revanchard pratiquait une chirurgie cantonale digne de Dracula afin de satisfaire quelques copains, pardon …. d’écarter des indésirables, tu riais sous cape et applaudissais au succés du bon coup. Maintenant, tu trembles devant le risque pour ta communauté de communes ou quelques syndicats ?
    Cet effet porte le nom d’une arme de chasse d’origine australienne qui, une fois lancé et après avoir atteint ou non la cible, a la particularité de revenir sur le chasseur. Si tu ne baisses pas la tête, tu le prends en plein poire !
    En bon français que tu as enseigné, il y a ( toujours ) un proverbe adapté qui dit:
     » Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît  »
    Cordialement.
    PS: Tu peux lancer, je me baisses ! ! !

  3. bernadette

    Les cdc ont pour objectifs de mutualiser l’existent pour diminuer les depenses publiques.
    La mutualisation ne peut se faire que par une evaluation de qui existe dans les communes. Quand je vois ce qu’il se passe dans les camps politiques, c’est grossier. Non il faut penser aux salaries dans les communes qui peuvent evoluer a partir de leur poste de travail.
    Actuellement, c’est diviser pour regner et nous sommes en 2016.

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