Il va bien falloir un soir d’élections régionales se rendre à l’évidence : les slogans du FN progressent dans notre pays. Le nier correspond à simplement nier une réalité et utiliser la langue de bois qui accentue son influence. Il est donc devenu important de mettre le peuple face à ses responsabilités puisque c’est le rôle du suffrage universel. En effet depuis deux décennies la classe politique nationale tourne autour du pot malsain du Front national refusant ainsi de laisser les électrices et les électeurs mettre les doigts dans la boue brune. Le débat devient donc : « faut-il ou non un front républicain face à la montée des partisans de Marine Le Pen ?»
D’abord il faut bien admettre que si 50 % des Françaises et des Français ne sont pas allés voter c’est qu’ils n’ont pas peur de l’arrivée au pouvoir du Front national. Dont acte. Leur indifférence, leur passivité, leur mépris a valeur d’approbation puisqu’en restant chez eux ils cautionnent de fait, les frontistes. Si dans des régions ils se retrouvent sous la gouvernance de l’entreprise lepéniste ils n’y voient donc aucun inconvénient. Ils découvriront les conséquences de leur abstention au cours des 6 ans qui viennent du moins ils le ressentiront dans leur quotidien. Laissons les paisiblement subir la mort de la fraternité, de l’égalité et de la liberté (surtout pour les femmes)sur leur territoire et parions sur l’avenir. Quant à celles et ceux qui ont manifesté leur enthousiasme pour des décisions qui accentueront le climat de haine, d’exclusion, de division et même d’éclatement probable de la République une et indivisible autorisons les à jubiler. Il est indispensable de simplement mettre en garde solennellement ces « citoyens » contre la portée de leur acte… et mettre en place partout où c’est utile une véritable unité républicaine au second tour en regroupant le maximum de militants de gauche et du centre possédant des valeurs proches et sincères.
Ces électrices et ces électeurs qui pensent que le terrorisme sera maîtrisé par les nervis d’extrême-droite, que la délinquance prendra fin avec une répression imbécile car ciblée, que l’Europe technocratique sera mise à genoux, que le chômage s’évaporera et que la réussite dans les lycées sera dopée pour leur progéniture doivent poursuivre dans leur vote car ils vont vers le précipice par ignorance. Il faut noter que, ramené au nombre d’inscrits (nombre de voix) le succès dont on nous rebat les oreilles n’est pas spécifique à la présence de la gauche au pouvoir mais qu’il monte depuis deux décennies.
Dans les communes où ils sont installés, dans les départements où ils siègent on voit déjà la façade FN se lézarder et laisser apparaître leur incapacité à gérer, la nullité de leurs proposition, la ringardise de leurs propositions ressemblant à des catalogues fallacieux d’idées toutes faites ou d’hallucinations. Je suis pour le respect de la volonté populaire autant celle qui n’a pas eu le courage de s’exprimer et celle qui a voulu le faire. En ce sens je suis pour un retrait pur et simple des listes n’ayant aucune chance de devancer le FN et laisser le droite sarkozyste afficher son degré de complicité durant 6 ans avec des idées que certains d’entre eux soutiennent implicitement.
Partout où la Gauche peut battre cette droite qui joue du violon pour attendrir des consciences culpabilisées rassemblons les progressistes sur une plate-forme de gouvernance régionale et tentons de terminer en tête. Dans le Nord de la France ou Provence Alpes Côte d’Azur il faut laisser Xavier Bertrand et Christian Estrosi assumer une défaite que la gauche ne doit sous aucun prétexte partager. J’approuve pleinement la décision prise et je la partage… Le duo féminin des Le Pen aura face à lui une droite menée par Nicolas Sarkozy qui jubile après la gamelle que vient de prendre Calmels candidate imposée par Juppé ! Il va devoir lui maintenant aller combattre derrière Estrosi ou Bertrand !
Il faudra par contre reconstruire dans ces 2 régions à l’échelle locale pour l’avenir et mener le combat en 2017. Cette décision difficile ressemble à celle de Jacques Duclos candidat du PCF quand i lui fallait choisir entre Poher et Pompidou aux présidentielles de 1969 : « c’est bonnet blanc et blanc bonnet ». J’étais aussi de ceux (rares) qui avaient refusé de donner une consigne de voter Chirac face à Le Pen car c’est ainsi que l’on a permis au FN de se positionner comme hors des combines politiciennes et d’acquérir sa légitimité. Il prospère sur le vide politique des valeurs. Quelle différence y-a-t-il entre des candidats de la France Forte ou anti-avortement ou contre le mariage pour tous ou intégristes catholiques figurant sur les listes des uns ou des autres ?
Au Conseil départemental le FN va voter contre le budget 2016 ? Que va faire le groupe d’opposition de l’ex-UMP-UDI-Modem ? Quels arguments différents utilisera-t-il pour refuser des mesures concrètes pour la solidarité territoriale et humaine ? Coment un électeur distinguera-t-il les deux ? La réalité est celle-ci : devons nous courber l’échine devant des idées générale qui mettent en péril l’avenir du pays ? Non. Devons nous renoncer à un combat sur le fond ? Non. Devons-nous accentuer nos efforts pour éduquer ? Non. Devons nous continuer à être (ou à redevenir) des militants de l’éducation citoyenne populaire ? Oui et c’est urgent !
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Tout à fait d’accord! Ce sera long et difficile; Mais nous ne devons pas renoncer.
A+, Gilbert de Pertuis
Pour lutter contre le FN et son idéologie – que Sarkozy avait promu pendant son mandat -, il faut des idées claires et un projet qui remette en cause le système capitaliste. Et tenir bon. 50% d’abstention c’est tous ces gens qui n’en peuvent plus et n’ont plus confiance en personne.
Un vieil adage policier dit : cherchez à qui le crime profite (et suivez mon regard où vous savez).
Madame Calmels a jeté bas le masque en demandant publiquement aux électeurs du FN leur soutien.
Il est vrai qu’il y a longtemps que l’on s’en doutait, maintenant on en est sûr.
Bonnet blanc et blanc bonnet ? La peste ou le choléra ?
Signe du progrès des temps, le choix s’est élargi, maintenant on a en plus le sida.
Et voilà réalisé le rêve du vieux tapir qui , comme une de ses idoles, « a fait don de sa personne « à la cause en faisant semblant de se brouiller avec la famille, pour faire croire qu’elle était devenue fréquentable.
Ni indifférent ni passif je n’ai jamais cautionné les frontistes… ni les autres Je m’abstiens, après avoir voté Mitterrand en 1981, comme des millions de français qui ne voient guère de choix entre une droite et une gauche alternant au pouvoir depuis plus de trente ans pour faire la même politique à la solde de l’Union européenne. Mélenchon et Laurent compris. Alors s’en prendre aux abstentionnistes est insultant. Parmi eux beaucoup de militants ouvriers comme moi ont compris que la solution ne passerait pas par les urnes mais par la lutte des classes. Quant à redevenir des « militants de l’éducation populaire citoyenne », avec qui ? Avec ceux qui clament quelques « valeurs » dans leurs discours du dimanche? Avec Valls et Hollande ? Avec ceux qui se sont coulés dans le moule des institutions de la Vème République ? Avec ceux qui désarticulent la République , la vraie, celle des communes et des départements (loi NOTRe) et aggravent l’œuvre de Sarkozy? Avec ceux qui nous mettent en place un état d‘urgence à rallonge pour mieux aller guerroyer ici ou là ? Mme Le Pen peut se frotter les mains : pas besoin d’incendie du Reichstag, elle aura un arsenal de lois à sa disposition pour mettre en prison, non pas les immigrés, mais ses vrais opposants, syndicalistes etc. Ressaisissez vous M. Darmian, je ne doute pas de votre honnêteté, alors regardez lucidement où nous ont conduit vos amis, sinon il ne vous restera hélas que vos yeux pour pleurer. Salut et fraternité.
» Mélenchon et Laurent compris. Alors s’en prendre aux abstentionnistes est insultant. »
Désolé, Mélenchon et Laurent n’ont jamais mis leurs faire-savoirs aux fourneaux de la République.
Et quant 2 103 052 (49,20%) personnes s’abstiennent, alors qu’il y avait 10 (DIX) listes en « AquitaiMe » pour exprimer ses sentiments de gauche ou de droite…je ne pige pas ! Avec même des listes citoyennes, comme nouvelle donne ou vague citoyenne. Mais il est vrai que le traitement de la désinformation est très partial, pour leurs mises en avant. Quant à la lutte des classes…quel est le % d’adhérents à un syndicat ouvrier / nombre de travailleurs ?
Quant l’état d’urgence sera permanent, avec un parti unique, il ne NOUS restera plus que les yeux, s’ils n’ont pas été arrachés avant, pour rire du parti pris des abstentionnistes.
Cher Sylvain,
Permettez-moi de venir vers vous pour vous dire, tout d’abord, combien je comprends votre sentiment d’abandon par cette classe politique qui est la couleur politique de Monsieur Darmian.
Comme vous encore, je crois aussi en l’honnêteté de Monsieur Darmian. En revanche, à la différence de votre point de vue, je ne lui prête aucunement la volonté d’insulter les abstentionnistes. Je crois qu’il veut nous rappeler les valeurs républicaines que visiblement vous avez à cœur également de partager.
Comment les défendre ? L’abstention est-elle une arme valable ? L’abstention est-elle vraiment la seule arme qui vaille et qui reste à ces “50 % d’absentionnistes qui [représentent] tous ces gens qui n’en peuvent plus et n’ont plus confiance en personne (Propos de Gilles Bayet dans son commentaire ci-dessus) ?
Malgré la désespérance qui est la mienne, je suis allée votée. Pourquoi ? Pour faire valoir mon droit, ce droit de vote qui me revient : cette capacité juridique m’est acquise (quand d’autres me sont encore et toujours refusées) ; j’en ai fait la preuve en la faisant exister. L’existence de cette capacité juridique passe donc par le fait que je suis allée voter.
Dans les faits, j’ai inscrit mon droit. D’un état de droit, j’en ai fait un état de fait.
Dimanche, mon droit n’est pas resté au stade de l’intention. Selon moi, l’intention du droit de vote est d’exprimer la citoyenneté qui est une valeur républicaine consistant à travers le droit ; elle prend pied dans la réalité par différentes déclinaisons du droit dans des actes (juridiques) dont celui de voter.
Je sais que les valeurs républicaines sont devenues lettres mortes mais je ne veux pas en être complice. La citoyenneté est une valeur qui consiste pour moi. Je ne veux pas soustraire à moi-même, par moi-même, pour moi-même, un acte qui a une valeur citoyenne. Sinon c’est moi que je dévaloriserai en n’accomplissant pas les actes qui portent en eux-mêmes ces valeurs républicaines.
Vous l’avez compris : je ne vote pas pour, je vote sans aucun doute contre et surtout je vote avant tout pour moi, pour faire vivre ce droit qui me revient ; d’autant plus que ce droit de vote qui m’a été transmis, a une histoire que je connais évidemment mal mais je sais qu’il résulte du combat qu’ont mené notamment des femmes pour l’obtenir. Je tente ainsi d’honorer leur combat dont j’ai hérité du résultat avec grande facilité. Grâce à elles, et en leur mémoire, je me dois de trouver le courage de combattre ne fut-ce que mon écœurement, mon désespoir, mon ressentiment. Ce droit-là, je ne m’en destituerai pas. Pas un de plus. Pas celui-là.
Comme le dit Gilbert De Pertuis (cf. autre commentaire ci-dessus), je crois avec lui que nous ne devons pas renoncer. Ce qui passe par inventer autres choses. Par faire autrement. Ne pas aller voter conduit au pire. Il faut trouver une autre stratégie. Il faut recommencer à faire vivre le droit dans les faits.
Sinon de fait, nous n’avons plus de droit. C’est bien malheureusement ce que tout le monde constate, n’est-ce pas ? Il nous faut nous ressaisir.
Vous en avez le droit, cher Sylvain !
Bien amicalement
NB : Concernant le combat pour le droit de vote, je vous invite à voir ou revoir ce film intitulé « Selma » sorti en salles de cinéma françaises en mars 2015 (bandes annonces de ce film consultables ici : https://www.youtube.com/watch?v=jGOYhVouRu8 et ici plus longuement : http://www.pathefilms.com/film/selma ). Je l’ai vu.
Noëlle
Je crois qu’il ne faut pas se tromper de diagnostic. Ce n’est pas le peuple qu’il faut mettre face à ses responsabilités, le peuple ne fait que subir, mais se sont les politiques qui doivent être confrontés aux réalités d’échecs qu’ils ont engendrées.
En cela les résultats nationaux du premier tour des régionales sont d’une criante vérité pour le P.S. Sur l’ensemble des régions DEUX seulement seront surement conservées, la Bretagne et l’Aquitaine, une troisième, l’Ile de France est envisageable.
Pour Ledrian, il récolte la sagesse de sa gestion locale passée et la fermeté de son action ministérielle et c’est une juste récompense.
Pour l’ ex Aquitaine, le score d’Alain Rousset est la consécration d’une méthode de gestion dont devraient s’inspirer tous ceux qui souhaitent, un jour, jouer un rôle politique dans une région, à savoir: des idées, une équipe, pas trop de télévision nationale et un bilan pro
messes-réalisations très largement positif. A cela ajoutez une forte présence sur le terrain pour expliquer, pour convaincre en rappelant toujours que l’intérêt collectif (et en ce qui nous concerne en Gironde, L.G.V. ou Rocade ) doit primer sur l’émotionnel quotidien.
C’est la méthode Madrelle avec en plus pour Alain Rousset une détermination sans faille d’aller de l’avant faite d’un entêtement politique apprécié des électeurs. Il faut que dimanche prochain ils amplifient et consacrent ce résultat et fort heureusement “ le peuple d’Aquitaine“ n’aura pas localement à subir les errements d’une politique nationale parfois difficile à comprendre. G.T.
bonjour,
je vous livre la conclusion de l’article de Dominique Sopo ( SOS racisme)
« …Mais, malgré tout ce tableau des responsabilités politiques et médiatiques, le vote est en premier lieu celui des électeurs, chez lesquels deux attitudes problématiques ont dominé : l’abstention et le vote Front national. Chacun est amené à s’interroger sur ses comportements. Quelques semaines après des attentats qui visaient à instiller des germes de guerre civile dans notre pays, est-il digne de s’enfermer dans un vote qui facilite ce cauchemar fou des ennemis de notre société ou dans une abstention qui permet la réalisation dudit cauchemar ? »
Voila pour la question du jour et maintenant les chiffres autre manière d’appréhender la réalité.
Grand vainqueur une fois de plus, l’abstention : 49,91 %. Et même 51,11 % en ajoutant les votes blancs !
Les partis de pouvoir obtiennent respectivement le soutien de 13,5 % des inscrits pour le groupe de droite (LR and co), 11,35 % pour le groupe de (fausse) gauche (PS et satellites). Soit, pour les partis dits de gouvernement, un total misérable de moins d’un quart de la population en âge de voter.
Le FN, grand triomphateur médiatique de la soirée, aurait pourtant grand tort de pavoiser. Dans une élection où sa position d’opposant énervé lui a très certainement valu de faire le plein des voix, il ne recueille le soutien que de 15,3 % de la population.
Ces résultats n’empêchent pas les candidats rescapés de régner et de parader. Mais ceux-ci devraient prendre garde que plus de la moitié de leurs administrés les tiennent pour des imposteurs, des crétins et des malfaisants. Dans un système entièrement bâti sur la confiance et sur ses apparences, ça la fout très mal.
Je n’ai pas de réponse à ce qu’il conviendrait de faire, surmonter la nausée de voter pour l’adversaire en pensant combattre l’ennemi, ou s’abstenir en pensant que le F haine finira par se fracasser sur la réalité ???
Il est plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu’ils ont été trompés. » [Mark Twain]
Salutations républicaines
Chaud le débat…..
Le FN il faut le regarder au quotidien autour de soi ;qu’y-a-t-il de commun entre deux voisins de mon village (qui s’ignorent superbement), l’un vicomte, noble à particule, catholique intégriste, de « bonne éducation », et un retraité ex-trieur de valise en région parisienne, ex-CGT, qui a fait toutes les grèves pendant 30 ans, pour finir sa carrière en longue pseudo-maladie ?
Un seul point commun le racisme et c’est tout le FN.
Pas possible de cautionner cet article.
Le premier parti de France est les abstentionnistes. Et non Monsieur Darmian, le chômage n’est pas le seul objet de la propagande frontiste.
Les premiers arguments sont l’ordre , l’immigration et l’islamiste radical.
L’ordre même pas celle des seules bottes mais le bazar qui est donné à voir (Cahuzac, des casseroles de Sarkozy,…..), l’impossibilité pour les policiers de faire leur travail dans de bonne condition ( véhicule vétuste, équipement indigent, modernisation avec les techniques liée au big data….) l’incapacité de la classe politique d’anticiper les évolutions du renseignement vers une vrai politique antiterrorisme. Mais aussi une perte d’ordre dans une quête perpétuelle d’imposer sa réformette en matière éducation alors que les moyens ne sont pas mis, et pas évaluer.
L’immigration parce que on godille aussi dans ce domaine. Comment peux t on aller faire la guerre ( Libye et Syrie) pour ne parler des dernières et croire que les populations sous les bombes vont y rester.et sur ce sujet pas de réponse claire des grands partis.
L’islamisme radical est là chapeau. Après avoir laisser les couleurs et la marseillaise à l’extrême droite on lui laisse encore le champ libre sur la laïcité. De plus à ne pas vouloir assurer l’observance de la loi de 1901 chez les catho intégriste de notre dame de chardonneret, le fait de se réveiller après des actes odieux que sur la dernière religion installée en France franchement on laisse la place au racisme le plus bas.
Il faut répondre point par point pas en ce pinçant le nez .
De plus, je crois aussi que sur le plan économique, le choix toujours fait de privilégier le traitement social du chômage au détriment du travail, laisser les gens dans la misère et toujours les mêmes les jeunes, les handicapés, les femmes et les seniors n’est plus tenables.
A noter quand même que nos élites sont lâches et ne se battent pas dans les institutions elles fuient et laissent l’espace entier à l’horreur des thèses du front national.Il est temps de vous rajeunir.