Giscard veut faire un mauvais destin au 8 mai !

Mais où était donc passé Valéry Giscard d’Estaing ? On ne le savait pas trop…Et au moment où Tatie Danièle Chirac s’exprime avec beaucoup « d’affection » sur la santé mentale de son mari, beaucoup pensait que VGE était dans le même état. Or il est encore bien vivant et même il a des idées novatrices. Enfin il arrive avec une ou deux prises de position de temps en temps à donner un signe de vitalité politique. Il n’a pas seulement la silhouette de Don Quichotte mais il se prend pour l’homme de la Mancha en s’attaquant à ces moulins à vent modernes que sont les éoliennes ! Il n’aime pas depuis qu’il a pris sa retraite les outils qui brassent du vent et lui font de l’ombre dans le paysage.

Ce combat lui a donné une énergie nouvelle et il a pu ainsi démontrer qu’il n’a pas fondu les plombs. Personne ne vient plus le voir dans son château auvergnat mais il continue à compter environ 1,7 millions d’euros par an à l’État pour déblatérer les éoliennes et aller de temps en temps sur des plateaux télévisés ou au Conseil constitutionnel. Au total depuis sa défaite en 1981 pour penser et commenter il aura émargé à hauteur de 50 millions d’euros cumulés si l’on compte les indemnités des fonctions occupées. Et là brutalement un cri de détresse pour exister et se rappeler aux médias qui le négligent depuis plusieurs mois.

Pour l’ancien président de la République maintenir fériée le 8 mai journée de commémoration de la fin de la deuxième guerre mondiale est « illogique » et ce pour des raisons économiques. Il n’est certes pas le premier à remettre en question ce jour non travaillé puisque dès 1959, le général de Gaulle avait remis les Français au travail en ce jour de commémorations. A son élection, Valéry Giscard d’Estaing avait, lui, décidé qu’au nom de la réconciliation franco-allemande, la victoire de 1945 ne devait plus être commémorée. Il fait donc son grand retour dans l’arène politique à deux jours de sa défaite historique à revenir dans l’actualité ! Il est vrai qu’une annonce aussi fondamentale ne peut que lui redonner un lustre d’antan oublié !

Le seul vrai problème de sa proposition c’est qu’elle est placée sous le signe de l’efficacité économique et qu’elle consiste encore une fois à dissimuler un vrai problème : celui des jours fériés en France. Il faut bien reconnaître qu’en dehors du facteur social ils posent des problèmes éthiques. Certes le 11 novembre et le 8 mai sont liés à des guerres et donc à des épisodes tragiques révolus de notre histoire mais tout dépend de la manière dont on les présente. Ce sont des jours fériés car ils servent normalement à permettre au Peuple de célébrer la mémoire des serviteurs de la République morts pour défendre notre liberté, notre égalité et notre fraternité. Ces sont deux jours de citoyenneté avec des significations différentes et complémentaires et donc forcément critiqués par celles et ceux qui font encore une fois passer le « profit » au premier plan des préoccupations nationales ! Il pourrait aussi demander la suppression du 14 juillet au prétexte que ça cause des désordres pour les départs en vacances !. Que Valéry Giscard d’Estaing ait eu encore la force de faire ce type de propositions n’est donc guère étonnant. Il sait que le 1° mai est un jour chômé et donc inscrit dans le code du Travail et donc protégé !

Par contre il ne lui viendrait pas à l’idée qu’il existe d’autres jours fériés à propos desquels il faudrait bien discuter. Les références religieuses sont elles plus importantes que celles de l’histoire de la défense populaire du pays ? C’est du « jeudi de l’Ascension » dont il faudrait que VGE évoque le sort car rien ne rattache plus la population à cette célébration dont même les croyants ne parlent plus. Pourquoi ne pas laïciser les jours fériés ? Pourquoi ne pas en intégrer certains dans le volume annuel des RTT et laisser les salariés les utiliser à leur guise ? Pourquoi ne pas conserver seulement les rendez-vous annuels laïques et républicains ? Pourquoi ne pas remplacer certaines journées totalement déconnectées de la société actuelles par des journées nationales autour de la laïcité, de la solidarité, de la fraternité ?

Il serait utile qu’une commission parlementaire courageuse se lance dans une étude sérieuse et fasse des propositions concrètes. Valéry Giscard d’Estaing n’osera jamais s’attaquer à son fonds de commerce lié à la religion catholique mais par contre il veut bien s’aérer en brassant du vent autour de la journée célébrant la victoire des peuples sur le nazisme et ses terribles idées inhumaines. Doit-on s’en étonner dans la période actuelle ?

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Cet article a 2 commentaires

  1. J.J.

    Je signe des deux mains ce projet, et je regrette même de n’avoir les bras de la déesse Kali.

    Ce serait en même temps une excellente occasion d’en finir avec les particularités anachroniques d’Alsace et Moselle

    D’ailleurs tout le monde ne partage pas l’analyse du chuintant auvergnat, les professionnels du tourisme se félicitent de cet apport de clientèle, loin des auto- proclamés économistes qui chiffrent à des sommes exorbitantes les manque à gagner pour le PIB (intox ?).

    Une proposition : si l’on couplait le 8 mai et le 10 mai, jour de commémoration en France de l’abolition de l’esclavage ? Une occasion en même temps de faire la nique aux bruns-marine !

    Contrairement au sieur Mariani, je ne pense pas que l’on pourrait avoir quelque idée de repentance à propos de l’esclavage, nous n’y sommes pour rien. Je ressens seulement beaucoup de compassion pour les victimes et beaucoup de mépris pour les auteurs de cette abomination.

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