Si Stasi française il y a, elle a été créée par Sarkozy et l'UMP !

Plus les événements se multiplient plus la victimisation est devenue le seul fondement de la rhétorique de l’UMP depuis des semaines. Ils se comparent à Sainte Blandine livrée aux lions socialistes !  Dès qu’ils sont en position de faiblesse, dès qu’ils sont pris la main dans le sac ou en défaut flagrant de non respect des lois ils hurlent au scandale, à la manipulation, à la vengeance et surtout ils mettent tous en avant la « malhonnêteté » de leurs adversaires. Pour toute la bande des proches et pour Sarkozy lui-même toutes les démarches scrupuleusement légales de la justice seraient une « honte » alors que pour le pékin moyen elles reflétaient une volonté de sévérité approuvée par l’opinion dominante. Les personnes chargées de l’ordre réclamaient toujours plus de textes, toujours plus possibilités de lutter contre cette délinquance quotidienne qui pourrit la vie des gens… Ils veulent (et on les entend le clamer et l’écrire) moins de contraintes dans les procédures, de la sévérité des juges, un suivi encore plus drastique des peines et une reconnaissance forte de leur action. Quand il s’agit de ténors de la Droite on est loin, très loin de ces propos : et on ressort illico Cahuzac dont on ne peut vraiment pas écrire qu’il ait été épargné par le système judiciaire. Le Figaro ou tout autre média ne lui a pas accordé une seule ligne pour qu’il puisse accuser le Ministre de l’Intérieur ou celui de la justice de l’avoir lâchement poursuivi. Drôle de République que celle de la victimisation sélective.

A l ‘époque que toute cette France hypnotisée par les déclarations fracassantes d’un Sarkozy englué depuis des années dans la mélasse d’affaires plus ou moins malodorantes il fallait des lois qui offrent aux enquêteurs des moyens imparables pour contrer la « racaille » ou les « mafias ». Sur un plan juridique, le traitement réservé à Nicolas Sarkozy est en effet parfaitement légal et ce n’est pas le problème de savoir sir les Ministres étaient au courant ou pas au courant de l’application de textes souhaités, rédigés et votés par… l4ULMP contre l’avis de la Gauche . Comme la loi le prévoit, si la peine encourue est égale ou supérieure à deux ans (comme c’est le cas pour le trafic d’influence), le juge d’instruction peut «lorsque les nécessités de l’information l’exigent» ordonner des interceptions, sans recours possible. C’est clair, net et précis et le citoyen Sarkozy n’a pas à protester contre ce qui lui arrive qui est le lot commun de tous les gens soupçonnés de fautes graves. En quoi serait-il une « victime » alors qu’il est soupçonné de faits infiniment plus graves que ceux de trafiquants de banlieues.

Par exemple depuis une loi votée en mars 2004 alors que Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur, un avocat peut aussi être écouté à condition d’informer son bâtonnier. La retranscription des conversations d’un avocat avec son client n’est possible que sous certaines conditions. « Les conversations échangées entre un avocat et son client relèvent de l’exercice des droits de la défense et ne peuvent être transcrites », a rappelé le ministère de la Justice. En revanche, « s’il apparaît que leur contenu est de nature à faire présumer la participation de cet avocat lui-même à des faits constitutifs d’une infraction », la retranscription est tout à fait légale, poursuivait le texte. Il a été plébiscité par la majorité UMP d’alors qui y voyait un moyen de lutter contre les complicités entre avocats et clients dans des situations particulières (aide à l’évasion, soutien illicite à une filière, ordres donnés à des complices…). 

Ce n’est ni Taubira, ni Vals qui ont inventé ces lois (1)… imaginées et surtout « vendues » électoralement par un certain Nicolas Sarkozy, l’homme qui souhaitait apparaître comme le Ministre de l’efficacité dans la lutte contre la délinquance. Découvrir que ces textes empiètent sur la « vie privée » quand a expliqué à la Ligue des Droits de l’Homme que c’était faux et absurde relève de la plus élémentaire des malhonnêtetés ! Les vierges effarouchées que sont les Copé, Hortefeux, Guaino, Morano oublient leurs responsabilités personnelles directes dans ce qui est simplement la recherche de la vérité sur le monde opaque des relations franco-libyennes. Le citoyen Sarkozy découvre le durcissement des lois pénales (qualifiées de STASI) qu’il a fait voter et qu’il présentait comme le rempart contre els trafics en tous genres ! .Il les découvre à son propre détriment puisqu’il est un justiciable ordinaire, il n’a pas d’impunité, d’immunité, de passe-droit, d’indulgence possible.. « Il ne voudrait pas être soumis à la loi qu’il a fait voter et appliquer à d’autres. (…) Aujourd’hui, elles s’appliquent à ceux qui les ont inspiré. D’une certaine manière, c’est justice », a déclaré Arnaud Montebourg. Et comment ne pas être d’accord avec lui quand on voit l’abstention aux municipales qui résulte de ce « tous pourris et impunis » qui parcourt le pays ! L’UMP devrait plutôt réclamer que la justice passe sur toutes les « affaires » indignes de la république en cours, qu’elle soit impitoyable avec la Gauche mais aussi avec la Droite, qu’elle libère le pays de cette chape de plomb hypocrite qui étouffe la démocratie. Juppé l’a compris et il sortira du bois au bon moment pour rappeler que lui n’a pas gémi ou pleurnicher quand la loi UMP s’est abattue sur lui. Il assumé comme Emmanuelli avant lui !  Un homme politique qui n’assume pas ne mérite pas le respect… et ils sont de plus en plus nombreux !

(1) Depuis 2004 et la loi Perben 2, du nom du garde des Sceaux de l’époque mais à laquelle Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, a largement contribué, les policiers ont la possibilité de placer des micros et des caméras au domicile ou dans la voiture du citoyen, sans avoir besoin de le justifier. 

Garde à vue étendue à 96 heures. Alors que Nicolas Sarkozy se plaint d’avoir «été interrogé durant vingt-trois heures», c’est également la loi Perben II qui a étendu la durée de la garde à vue jusqu’à 96 heures. Des données de connexions conservées plus longtemps et plus faciles d’accès. Depuis janvier 2006 et la loi relative à la lutte contre le terrorisme, votée sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, les opérateurs télécoms, les fournisseurs d’accès à internet, ou tout lieu public proposant un accès sur la toile, sont tenus de conserver les données de connexions jusqu’à au moins un an. L’accès à ces données n’est plus soumis à l’autorisation d’un juge, mais seulement à un haut fonctionnaire de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS), chargé de veiller à la bonne pratique des écoutes téléphoniques.


Délais d’écoutes étendus. Depuis 2011 et la «loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure», la fameuse loi LOPPSI, la police bénéficie de délais plus importants pour les écoutes. Celles-ci sont actuellement limitées à quatre mois maximum, renouvelables
.

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Cet article a 3 commentaires

  1. Christian

    Je me demande depuis longtemps pourquoi Paul Bismut avec son échec aux

    dernières élections tient toujours l’actualité. Je pense que certains

    électeurs sont déçus , mais c’est le jeu démocratique .Et ce n’est pas

    une raison pour le voir apparaître partout, presque à chaque émission

    de TV.

    Il faut se rappeler sa dernière campagne où il a pris tout son temps,

    Très décontracté, mais aussi avec l ‘idée qu’il n’était pas du tout

    pressé , commme si ce n’était pour lui qu’une formalité. On connaît la

    suite .Sûr de gagner ,il a bien perdu.

    Cela me fait penser à la fable « Le Lièvre et la Tortue  » de La FONTAINE.

    Et il refuse le verdict !

    Alors, parallèlement ,avec en plus la justice qui poursuit son travail

    dans les affaires, il apparaît encore dans presque toutes les

    actualités , avec d’ailleurs, c’est mon avis, une certaine complicité

    des médias..

    Il a perdu , et n’accepte pas de laisser la place à l’équipe adverse.

    Quant à son épouse ,elle l’accompagne assez bien dans cette direction,

    comme si elle aussi refusait de passer au second plan. Le culte de la

    personalité, tout simplement.

    Quand cela va-t-il s’arrêter ?

    Le mépris, c’est tout ce qu’il mérite.

  2. J.J.

    L’arroseur arrosé n’a pas pensé à ouvrir son parapluie, et il prétend que c’est la faute du voisin.

    On connaît la chanson (hommage à Alain Resnais en passant…)

  3. J.J.

    ATTENTION !

    Le VRAI Paul Bismut (il existe !) n’est pas du tout content et il aurait m^me porté plainte. Voir la presse à ce sujet.

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