Les inondations ont toujours existé dans une France à dominante océanique. Des travaux gigantesques ont été réalisés afin de limiter les expansions ds rivières et des fleuves mais les racines du mal ne sont pas encore maîtrisées. Au contraire il faut absolument se persuader que le contexte devient très préoccupant dans tous les bassins de vie autour des cours d’eau. L’imperméabilisation des sols réclamées par les populations (routes en enrobé lisse, trottoirs nécessairement goudronnés, fossés rectilignes, urbanisation étalée, parkings vastes…) accentuent le phénomène de la rapidité d’écoulement des eaux de ruissellement. La culture extensive avec la suppression des haies et surtout le désherbage intensif de zones cultivées confortent ce phénomène dont on feint d’ignorer l’importance. En fait les systèmes actuels ont diminué artificiellement les surfaces inondables mais elles ont accéléré considérablement la vitesse de progression des eaux rendant toute prévention extrêmement difficile et les zones d’expansion de plus en plus rares. Cherchez l’erreur !
L’augmentation de débit d’un cours d’eau entraîne l’augmentation de la vitesse d’écoulement de l’eau, de sa hauteur et des dégradations dont l’ampleur est également fonction de la durée de l’événement. Grâce à l’analyse des crues historiques (dates, secteurs concernés, débits, laisses …), on procède à une classification des crues en fonction de leur fréquence ; on met ainsi en évidence le retour des crues de forte amplitude : la crue centennale est une crue qui, chaque année, a une probabilité sur cent de se produire. Tout le monde pense que bien évidemment la probabilité d’être touché par ce phénomène est faible alors qu’il ne fait que s’accentuer.
Dans la plupart des régions, les crues de beaucoup les plus violentes pour les bassins petits et moyens et les seules qui peuvent être dévastatrices sont dues aux excès pluviaux. Mais, pour ceux-ci, la variété des phénomènes dangereux possibles, selon les régions, les bassins considérés et les saisons, défie toute description rapide. Les crues les plus élevées résultent de précipitations peu intenses, mais prolongées ou même répétées en séries pendant plusieurs jours comme c’est le cas actuellement. La puissance des débits maximaux pour les petits bassins situés dans des régions accidentées dépend des intensités pluviales en quelques heures par l’intermédiaire de certaines relations. Partout, un élément capital des phénomènes est le coefficient (ou quotient d’écoulement) de crue, c’est-à-dire le rapport entre la pluie écoulée durant la crue et les quantités de pluie ou d’eau de fonte à l’origine de cette crue. En plein hiver, ce coefficient, pour les très grandes précipitations entièrement liquides, atteint ou dépasse 80 %. En plein été, l’évaporation et l’infiltration annihilent l’effet des quantités importantes d’eau ; et le coefficient de crue n’atteint des chiffres très élevés qu’après des averses tout à fait exceptionnelles. La crue est la conjugaison brutale de plusieurs facteurs :
– l’augmentation brutale du débit en amont provoqué soit par des précipitations importantes en amont et sur site ! Cet apport excessif est renforcé par une diminution de l’infiltration et du stockage en amont (urbanisation excessive et non contrôlée, antécédents pluvieux récents), par l’encombrement du lit du cours d’eau provoquant des mini barrages qui cèdent lorsque la pression des eaux est trop forte.
– la baisse de l’écoulement sur le site et en aval causée par l’encombrement du cours d’eau à caractère accidentel (éboulement, glissement de terrain, travaux dans le lit du cours d’eau) ou due à la négligence (urbanisation, absence de nettoyage).
Parmi ces facteurs, certains sont prévisibles, d’autres ne le sont pas, certains sont imparables, d’autres peuvent être évités. En ce qui concerne les causes imparables (précipitations, sol saturé …), la prévention est basée uniquement sur la mise en alerte et la surveillance. Malheureusement, les inondations n’ayant que des causes imparables sont bien rares. Il reste donc encore beaucoup à faire pour éviter ces problèmes de crues et surtout un respect des plans de prévention des risques d’inondation ! Des digues mal entretenues faute de rentabilité des espaces agricoles protégés; les cours d’eau de moins en moins entretenus par les propriétaires riverains, l’urbanisation inconsidérée constituent également un facteur de risques aggravé mais elle convient aux acheteurs qui se réfugient derrière les risques limités alors que l’on sait que tôt ou tard le mal sera présent. Bien évidemment encore une fois les médias vendent les effets mais ne se penchent pas sur les causes. C’est une constante sociale qui devient la règle. On pelure sur les effets et on refuse les mesures nécessaires à leur élimination!
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Bon nombre de guerres en dehors du territoire national,
par essence meurtrières,
sont engagées avec comme remboursement des crédits d’armement,
le marché de reconstruction !
Alors que nos joyeux promoteurs immobiliers
construisent chez nous en zones inondables
est à mettre au compte de l’effort de guerre
que tout citoyen se doit de supporter.
Au temps de la glorieuse Patrie
on envoyait les jeunes générations
mourir dans les tranchées.
Aujourd’hui elles restent sur le territoire national
et meurent noyées dans des torrents de boue,
ou submergées de crédit immobiliers.
Une belle avancée, un nouveau front
pour la chair à canon.
Parce que c’est moins cher, certains courent le risque de s’installer dans des zones de crues centennales qui ont donc une probabilité de 1% de se produire chaque année, pensant que le risque est faible, alors qu’il est significatif (ils minimisent le risque de perdre).
Pourtant les mêmes, et des millions d’autres, jouent au loto en se disant que là qu’ils ont de bonnes chances de gagner (ils surestiment leur chance), alors que la probabilité n’est que de 0,000 007 % d’avoir les 6 bons numéros à chaque jeu. Allez comprendre !