La lutte des classes remplacée par la lutte fratricide

 En enlevant la lutte des classes de son vocabulaire les partis de la nouvelle social-démocratie on singulièrement modifié le comportement syndical. Il n’y a plus de solidarité face à l’ennemi commun qui fut durant des années pour les uns « le grand capital » et pour les autres « le patronat ». En définitive le vide a engendré de nouvelles habitudes. Pire on ne sait vraiment plus identifier celui qui est responsable de l’exploitation de l’homme par l’homme ! L’invisibilité du monde du profit provoque une certaine détresse parmi les combattants… Face à eux le vide de la finance et on commence à entrer dans une sorte de rivalité entre employés et ouvriers pour le travail. On s’accuse de trahison et on accepte tout ce que les autres refusent. Des incidents témoignent de cette dangereuse mutation et donnent une idée d’impuissance du syndicalisme raisonné !

 Le plan social présenté par le groupe Gad en Bretagne divise les salariés, qui en sont venus aux mains entre eux devant le site préservé de Josselin, dans le Morbihan. Selon les forces de l’ordre, environ 400 salariés de cette usine ont repoussé énergiquement leurs collègues de l’abattoir sacrifié de Lampaul-Guimiliau, venus bloquer toute sortie de production et de bétaillères de leur usine et réclamer de meilleures indemnités de licenciement. Il ne s’agit plus de la lutte des classes mais de celle des déclassés contre celles et ceux qui ne le sont peut-être pas encore mais qui pourraient l’être. Des salariés affrontent d’autres salariés sou le regard probablement goguenard des forces de l’ordre ! «Il y a une bousculade assez vive et des échanges de coups», a rapporté à l’AFP , le représentant FO et salarié de Lampaul. C’est déjà trop ! La solidarité qui aura été de mise durant des décennies entre les victimes du capital vole en éclat devant la détresse réelle des gens concernés par la privation de travail. C’est une véritable révolution !

 «On veut une reconnaissance du travail qu’on a effectué. Pour relancer l’abattoir de Josselin, les salariés de Lampaul ont dû faire une croix sur la participation, soit 15 millions d’euros. On réclame la restitution de cette somme dans le cadre des indemnités de licenciement», a-t-il ajouté. Selon le syndicaliste, une centaine d’intérimaires roumains auraient par ailleurs commencé à travailler la semaine dernière à l’abattoir de Josselin après la fermeture de celui de Lampaul, pour faire face au surcroît de travail consécutif au transfert de production. Tout est réuni pour les pires instincts prennent le dessus : la provocation, le fric et la détresse sociale !

Pour les salariés de Lampaul, c’est insupportable. «C’est du dumping social, on est écœurés. Tout le monde a le droit de travailler mais il faudrait un salaire minimum cohérent pour tout le monde», proteste le délégué syndical à l’AFP. Selon la direction, qui ne nie pas le recours aux intérimaires étrangers, ces derniers bénéficient toutefois «exactement des mêmes conditions contractuelles et salariales que les salariés français». C’est contre ces faits que devraient s’élever solidairement les salariés licenciés et leurs collègues « sauvés ». Or ils s’affrontent !

Les salariés de Lampaul, ont affiché l’intention de passer la nuit sur place. Ils ont installé des camping-cars à l’entrée de l’usine de leurs collègues. Les salariés du site préservé de Josselin se sont de leur côté regroupés environ une heure en début de soirée pour un sitting sur la route nationale reliant Rennes à Lorient. «On ne recherche surtout pas la violence car ce sont des collègues qui sont en train de perdre leur emploi mais qui par leur démarche vont nous faire perdre le nôtre», a expliqué à l’AFP un salarié de Josselin, sous couvert de l’anonymat. La peur règne entre victimes des profiteurs ! Dramatique mais ce n’est qu’un début ! On va vers d’autres affrontements du meêm type entre bassins d’emplois ou entre usines.

Pour éviter de nouveaux heurts, une cinquantaine de gendarmes sont restés mobilisés toute la nuit. «La sortie de crise ne peut venir que d’une proposition de la direction», a toutefois précisé le préfet du Morbihan contraint d’arbitrer un conflit inhabituel. Le délégué de FO expliquait «rester un mouvement pacifique, et attendre de voir si la direction veut nous rencontrer». Cette dernière a proposé aux syndicats de négocier le plan de continuation, mais a posé pour préalable «la levée immédiate du blocage des sites».

Le plan de continuation validé le 11 octobre par le tribunal de commerce de Rennes a entériné la suppression de 889 emplois, en grande majorité à l’abattoir de Lampaul-Guimiliau. Victime de la crise de la filière porcine, la société Gad SAS est en redressement judiciaire depuis février… et la gangrène sociale va ronger les esprits.

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Cet article a 3 commentaires

  1. Christian Coulais

    « Les affaires se présentent plutôt bien. « Je sens beaucoup d’énergie, beaucoup d’envie. Je crois que les collectionneurs ne vont pas se priver », estime la galeriste Chantal Crousel. Mme Crousel avait un stand également à Frieze, la foire concurrente de la Fiac, qui s’est tenue juste avant à Londres. « A Frieze la qualité n’a rien à voir. Les gens se retiennent pour la Fiac », qui est « plus sophistiquée », assure-t-elle.

    « Cette édition est encore mieux que les précédentes. Paris est la capitale du monde de l’art » cette semaine, avance Laurent Dassault, grand adepte de la Fiac et collectionneur.

    La chasse aux oeuvres d’art a commencé dès mercredi matin pour les VIP. Bernard Arnault, le PDG du géant du luxe LVMH, a été l’un des premiers à arpenter la nef pour repérer des pièces. La fondation Louis Vuitton, conçue par l’architecte Frank Gehry, doit ouvrir au Jardin d’Acclimatation l’an prochain.

    Habitué de la Fiac, l’homme d’affaires François Pinault se trouvait à l’étranger mercredi. Mais ses conseillers artistiques étaient à pied d’oeuvre. » Source lepoint.fr « La FIAC, très internationale sous son air parisien »

  2. Christian Coulais

    Anderlecht 0 – PSG 5…
    28/11/2012 « Ibra coûtera 6 fois et demi moins cher à Monaco
    Les impôts ne sont pas écrasants comme en France. Nos confrères prennent l’exemple du cas Zlatan Ibrahimovic. Le montant de son salaire annuel, évalué à 14 millions d’euros annuel, coûterait ainsi 92 884 127 euros au PSG (salaire + impôts + charges). A Monaco, le système fiscal amortirait celui-ci pour six fois et demi moins cher : 14 051 223 euros précisément ! Evidemment, cette analyse fait réfléchir car beaucoup pensent que l’ASM partira avec un train d’avance sur la concurrence. En 2003, déjà, son exclusion du championnat avait été évoquée à cause de ce point précis. Sans suite. » Source : http://www.le10sport.com/

  3. Christian Coulais

    Etc., etc. C’est chaque jour ainsi !

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