« Pourquoi ne laissez-vous pas votre enfant qui est à moins d’un kilomètre de l’école aller dans son établissement scolaire à pied ou à vélo ?
-C’est dangereux ?
La réponse est toujours la même. Les parents, et rien n’est plus normal vivent le monde actuel comme très menaçant pour leur progéniture. Ils viellent à ce que rien ne vienne troubler ce qu’ils appellent sa sécurité. Ils le plantent néanmoins dès son plus jeune âge devant un écran de télévision durant des heures à regarder tout et n’importe quoi…. Ce n’est aps dangereux ! Ils le laissent manger entre les repas ce qui la société de consommation présente comme attractif… Ce n’est pas dangereux ! Il le transporte vers tous ses lieux d’éventuelles activités dans l’habitacle sur pollué d’une automobile… ce n’est pas dangereux ! Ils le laissent veiller au-delà des heures normales, le privant ainsi de l’indispensable sommeil… Ce n’est pas dangereux. Ils exigent des antibiotiques au moindre rhume…. Ce n’est pas dangereux ! Ils lui confient un téléphone portable dès son plus jeune âge… Ce n’est pas dangereux ! Et tout au long d’une journée on accumule les positions sociétales qui accentuent la dangerosité de la vie quotidienne des enfants et leur préparent un avenir social extrêmement difficile. Et ce n’est jamais dans les familles les plus pauvres que les dégâts sont potentiellement les pires. Bien au contraire ! L sur-protection apparente des gamins tournent souvent à la catastrophe ultérieure. Une récente étude de UFC Que choisir vient par exemple de sonner le glas des nouvelles pratiques vis à vis des bébés. Dans cette période de fragilité extrême les produits utilisés deviennent destructeurs alors qu’ils sont présentés comme « pratiques », « inoffensifs », « fiables »… et donc finalement très profitables aux chères petites têtes blondes ou brunes.
Or selon une étude extrêmement sérieuse une majorité de produits de toilette utilisés pour les nourrissons serait bourrée de composés dangereux, comme les allergènes, le phénoxyéthanol et même certains perturbateurs endrocriniens. C’est le constat établi par l’UFC-Que Choisir, après la réalisation d’un test sur 27 lingettes et 7 laits de toilette… et ces produits sont vantés comme étant le nec plus ultra de la maman moderne ! Une facilité d’utilisations ans pareil et plus encore un confort pour les fesses de bébé extraordinairement réconfortant. Publiée dans le numéro de novembre du magazine de l’association consumériste, cette étude montre que 94% des lingettes et laits de toilette testés se sont révélés être potentiellement nocifs. Pas grave on mettra un logo sur la poche et on supposera que toutes les mamans du monde liront attentivement et en savantes expertes la composition des paquets achetés sur un rayon de supermarché.
Douze lingettes et deux laits de toilette examinés par l’UFC comportaient des « quantités significatives » d’allergènes. L’association pointe tout particulièrement du doigt les lingettes « Eco » de la marque Naty, qui comptaient « 700 fois plus d’allergènes que les concurrents les moins chargés ».
Ce conservateur couramment utilisé dans les produits cosmétiques, le phénoxyéthanol est connu pour ses effets toxiques sur l’organisme, notamment le foie. Il a été retrouvé dans quatorze lingettes et trois laits pour bébés, dont des marques comme Mixa, Pampers et Carrefour Baby. Ce n’est pas la première fois que ce conservateur est pointé du doigt. Les autorités sanitaires ont émis en 2012 la recommandation de ne plus utiliser de phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques destinés au siège chez les nourrissons de moins de trois ans, et de limiter à 0,4% la concentration dans les autres produits. Problème : la réglementation européenne fixe cette valeur à 1% pour n’importe quelle utilisation. L’association Que Choisir précise à ce titre qu’un quart des lingettes testées renferme plus de 0,4% de phénoxyéthanol.
Face aux résultats de cette enquête, l’association appelle la Commission européenne à « renforcer la réglementation pour les produits destinés aux jeunes enfants, et notamment de rendre obligatoires les recommandations exprimées par les experts ». Elle peut s’égosiller… elle ne sera pas entendu car la loi du marché suppose que le consommateur est un citoyen informé susceptible de décoder toutes les informations qu’on lui balance ! Il y aura dans dix ans une étude scientifique à posteriori qui démontrera la nocivité avéré de ces produits… on les interdira mais des générations entières en auront été imbibées. Comme pour les pesticides, comme pour les colorants, le talc, certains médicaments, comme pour les engrais, comme pour les vernis, comme pour l’amiante, comme pour la pollution de l’air et de l’eau… au nom de la rentabilité économique on laissera courir le monde à sa perte ! Après nous le déluge ! Et on ne va pas arrêter le monde du profit pour une histoire de fesses…
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