Tous les gérants de moyennes ou grandes surfaces vous confirmeront que les deux grandes ventes de l’été sont indiscutablement la bière dans toutes ses présentations et les sodas dont il est inutile de citer la marque. Des palettes et des palettes partent chaque jour avec une consommation en hausse constante dont on ne sait pas quelles sont les conséquences à moyen ou à long terme. Les députés, à l’instigation de Claude Evin, ont pondu une loi outrancière mettant sous le même régime le vin et les alcools les plus durs. Or on sait bien que, s’il fut une époque où la consommation de vins de plus ou moins bonne qualité nuisait « gravement à la santé », le danger est désormais ailleurs, et tout le monde détourne le regard au prétexte que les lobbies des uns sont plus forts que ceux du vin, éparpillé par région, et surtout d’un tel égoïsme qu’il est incapable de faire entendre une voix forte. Or selon une récente étude menée par des chercheurs de l’Université de l’Utha et de l’Institut de l’enfance de Californie, les sodas, très sucrés (entre 30 et 40 grammes par canette), peuvent représenter un réel danger pour la santé et notamment pour la fertilité, l’instinct de survie et la compétitivité. Rien ne sera cependant changé pour ces multinationales qui inondent le marché. Pas d’accident de la route pour stigmatiser leur impact ! Pas de taux record exceptionnel à médiatiser, mais une influence très forte sur l’avenir des consommateurs. Le sucre représente un danger très grave, mais silence on mange, on boit, on consomme.
Selon une analyse poussée auprès de souris alimentées avec l’équivalent humain de 3 canettes de boissons gazeuses (devinez laquelle?) par jour, une forte dose de sucre serait responsable d’une baisse de l’espérance de vie. Pour comparer la nocivité des boissons gazeuses, les chercheurs ont établi deux groupes de petits rongeurs distincts qu’ils ont suivi pendant 26 semaines : l’un avec un régime alimentaire sucré à base de sirop de maïs riche en fructose et en saccharose, l’autre avec un régime alimentaire normal. Les résultats sont sans appel : le groupe de souris suralimenté en sucre a vu son taux de mortalité multiplié par deux chez les femelles, son taux de cholestérol augmenter, et sa fertilité diminuer progressivement. Du côté des mâles, les conséquences de cette alimentation sucrée sont tout aussi inquiétantes. En effet, les rongeurs ne défendent que 36% de leur territoire, alors que les souris au régime alimentaire sain préservent 48% de leur habitat. A l’instar des femelles, leur fertilité a également fortement diminué.
Les experts soulignent que les « analyses démontrent les effets néfastes d’une alimentation trop riche en sucre, par des boissons sucrées en particulier. Cependant les humains ne sont pas des souris et les effets ne seront pas forcément identiques. Inutile de s’inquiéter donc, mais penser aux risques sur la santé déjà établis de la surconsommation de sucre et modérer sa consommation ». C’est ça la vérité… mais comme les industriels des sodas savent manipuler l’opinion et la communication, ils échappent à absolument à toutes les contraintes ! Il n’y aura donc jamais d’interdiction de publicité sur les manifestations sportives, et on ne mettra jamais en été la mention « cette boisson est dangereuse pour la santé ! »car les enjeux industriels sont beaucoup trop élevés. Un gamin pourra engloutir 3 ou 4 canettes de boissons gazeuses sucrées sans risques, adolescent il n’a aucune contrainte sur des boissons énergisantes et il pourra s’enivrer, tant qu’il ne conduit pas, avec des mélanges d’alcools durs sans que la société ne mette de freins. On ne se soucie absolument pas de l’avenir et on chante la pub des 5 fruits et légumes par jour avec une hypocrisie sociale remarquable !
Le vin de qualité est une victime expiatoire d’un problème général de santé publique beaucoup plus large. Il est devenu urgent de réviser la loi Evin et d’en redéfinir les contours… car elle ne correspond plus du tout à la réalité. La bière est beaucoup mieux représentée au plan national et européen par un lobby costaud anglo-saxon qui a un poids considérable. Celui du vin n’existe pas, puisque les pays producteurs sont en forte concurrence et n’ont aucune action solidaire dès lors que leur seul objectif reste d’affaiblir leur concurrent. Les grandes marques de sodas s’en moquent éperdument car ils ont une couverture mondiale sur un produit standardisé et ils se situent au-dessus des états ! En France, en particulier ! Un buveur de rosé ne bénéficie pas de la même considération qu’un consommateur de boissons réputées naturelles et bénéfiques pour son bien-être. On verra dans quelques décennies les ravages du diabète. Entre 2000 et 2009, le taux de prévalence du diabète en France n’a cessé d’augmenter. Il a même progressé plus vite que prévu. En 2009, on estime à plus de 3,5 millions le nombre de personnes atteintes, des chiffres attendus normalement pour 2016. Ils témoignent d’une véritable croissance de l’épidémie. En ligne de mire, comme causes principales du diabète : surpoids, obésité, mauvaise alimentation, sédentarité et faible activité physique… Laissons donc les fabricants de sodas se sucrer en toute sérénité !
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Comme la vie est étrange.
Je ne sais pourquoi au fond de nous, toutes et tous, il me semble que vit l’amour.
J’ai croisé quelques fois des êtres sordides, creux, vils, méchants et ai toujours à la fin eu la surprise de le voir aimer, ou leurs mères, ou leurs gosses ou leurs chiens, mais au moins, une fois, aimer !
C’est étrange oui, étrange que nos sociétés humaines réservent l’amour et sa défense ou aux illuminés embrigadeurs, marchands de rêve en pilules assassines, ou aux religions certifiés aptes à la représentation nationale.
Jamais une troupe politiquement correcte n’osera faire campagne avec comme slogan, « aimons nous » !
C’est étrange, en couple, ou famille après famille, c’est pourtant le mot qui revient toujours, l’amour. Passé ces cercles intimes, aimer devient une honte, une marque de bêtise, une infamie presque !
L’emploi éhonté du mot profit ne pose pas tant de problème.
Pourquoi se battre et quel sens donner à tous nos combats contre la grande finance, et qu’elle force leur donner, si ce n’est, en opposition, défendre l’amour.
Remarquez, la traduction du mot amour, en langage civil dirons-nous, tout le monde la connait. Vous savez ce truc que l’on gravait autrefois aux frontons des mairies, juste au-dessus ou en dessus du drapeau bleu blanc et rouge de la révolution.
Mais si, trois mots pour dire amour, trois.
C’est étrange, des hommes s’engraissent et vivent en forteresses, détruisant tout au dehors, et nous les laissons faire.
Au titre de l’amour peut-on engager un combat contre ceux qui ne nous aiment pas et nous traitent comme la plus vile des marchandises ?
Au titre de l’amour dois-je laisser mes gosses crever dans un désert sucré, aseptisé, pollué, froid et inhumain?
C’est étrange, nous connaissons les êtres morbides qui sans cesse encouragent la haine et la déchéance lente et douce, sucrée donc, de nos enfants, et nous ne tentons rien.
Pendant ce temps, en d’autres contrées, des femmes, des enfants et des hommes meurent dans leur sang, tripes à l’air, membres arrachés, têtes éclatées, ou entassés dans des camps comme morceaux de sucre dans leur boite.
Peut-être ont-ils moins peur que nous de s’avouer vaincus, vaincus en toute chose, sauf au sens qu’ils donnent au mot amour.
….On ne se soucie absolument pas de l’avenir et on chante la pub des 5 fruits et légumes par jour avec une hypocrisie sociale remarquable !……
Et en outre, qui a les moyens, vu les cours himalayens atteints par les fruits et légumes de payer à sa famille sa ration « vitale » et conseillée ?