C’est fait : Fillon, l’homme qui a gouverné la France ruinée par l’UMP avant qu’il ne la coule davantage, a lancé sa bombe à fragmentation qui à terme va faire exploser le parti qui l’a fait premier Ministre. La Sarthe : abandonnée pour risques trop grands aux législatives ! Paris : négligée : incertitudes sur la désignation comme chef de file ! La présidence de l’UMP : oubliée après avoir échoué dans la conquête ! Cet homme là, comme beaucoup des « grands » politiques, pratique la fuite en avant afin d’éviter tous les écueils de l’engagement au service des idées qu’il doit porter mais qu’il n’arrive pas à assumer. Dans les documentaires diffusés sur France 3 à propos de son « rival » de 6 ans, l’ex-président de la République, qui fait sa tournée mondiale fric-frac, il y avait un certain ressentiment sur l’attitude ce celui qui l’a toujours méprisé et même parfois humilié. Il ressort de ses propos, tenus en terre japonaise, puisque 4 ans avant l’échéance officielle, le député parachuté supposé parachuté sur Paris pour le « libérer » annonce que seul le fauteuil de l’Élysée l’intéresse. C’est la première fois sous la Vème République que l’on affiche un tel mépris du suffrage universel et surtout que l’on revendique un « poste » comme une prébende dévolue aux « saigneurs » du peuple ! Incroyable de vanité et de condescendance mais certainement un aveu explicite de la fin prochaine de son seul rival potentiel : Sarkozy ! C’est désormais réglé dans l’esprit de celui qui se pose en seul recours possible : les affaires en cours sont tellement catastrophiques que le chemin du retour est barré pour son « bourreau » élyséen.
Pour les rares militants UMP officiels qui demeurent, c’est un signal fort. Fillon est bien placé pour savoir que, tôt ou tard, Sarkozy plongera sur de multiples dossiers en cours, et donc il a tenté de prendre de vitesse Copé et Juppé qui auraient pu surgir de derrière les fagots pour lui voler la place de prétendant à la candidature ! C’est une erreur calculée, qu’il résume en une phrase confiée sous le sceau de « je vous le dis mais ne le répétez pas » aux journalistes présents autour de lui. Il a assuré qu’il serait « candidat quoi qu’il arrive ». L’ancien premier ministre n’a pas donné plus de précisions aux quelques journalistes à qui il a fait cette déclaration, qui a été interprétée comme une volonté de se présenter à la présidentielle de 2017, et ce, quel que soit le résultat de la primaire prévue pour 2016 dans les rangs de la droite. C’est donc implicitement qu’il mesure le caractère inéluctable de l’élimination de Sarkozy aussitôt défendu par ses sbires les plus brillants : le duo Balkany et Hortefeux !
Les observateurs retraités les plus impartiaux et les plus solides de la justice affirment en privé qu’il est impossible que « Sarkozy 2 : le retour ! » similaire à « La vérité si je mens 2 » fasse un tabac dans les prochains mois. Vu le nombre des affaires en cours et qui sont méticuleusement mais inexorablement instruites par des juges dénués de toute allégeance à l’égard de celui qui les a méprisés durant son quinquennat, vont déboucher dans les prochains mois sur de graves ennuis. Si parfois ces analystes expliquent que sur le dossier Bettencourt, il est encore possible d’éviter une humiliation, ils sont formels sur le reste : l’avenir est sombre pour le donneur de leçons. Il n’y a aucun doute sur l’issue de trois dossiers en cours avec dans l’ordre du danger : celui sur le cadeau fait à Bernard Tapie qui sera une vraie « affaire d’état » ; celui de la mort des malheureux ingénieurs et techniciens français à Karachi qui avance lentement mais sûrement ; celui des sondages de l’Élysée dont on connaîtra les ramifications et surtout les financements Kadhafi ! Depuis peu, les « bavures » de Guéant ont singulièrement aggravé la situation ! On tremble parmi les sarkozistes, car c’est une pelote de laine qui va se dévider avec au bout… des preuves supplémentaires pour ces maudits juges !
Ce que l’opinion dominante n’a pas encore compris, c’est que la justice avance à petit pas, méthodiquement, sereinement, car elle ne veut absolument pas commettre un « impair de procédure » permettant aux personnes concernées par ces 3 affaires de s’en tirer par une pirouette. Les vrais journalistes savent que les dossiers sont montés avec patience par des femmes et des hommes intraitables sur le fond et sur la forme. Bien évidemment la troupe sarkoziste ne manquera pas de crier à la manipulation, à la subordination de la justice au pouvoir en place, à l’acharnement judiciaire, mais Fillon sait fort bien, sauf si pendant 5 ans il a été vraiment absent des rouages gouvernementaux, que le situation est désespérée et qu’avant l’été il y aura du « nouveau »!
La déclaration n’a pas d’autre but que de prendre date et de se démarquer avant qu’il ne soit trop tard. Ce n’est pas un acte irréfléchi ou subalterne mais une manœuvre calculée ou un acte manqué. A suivre…
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Quelle triste mascarade de Cour, en lieu et place d’une vocation au service.
Bien sur on peut peut-être m’opposer que cet homme, et d’autres, se battent ainsi pour accéder au pouvoir, ou tout au moins s’en tenir proche, par certitude républicaine .
Certitude d’une mission personnelle, porter la charge de l’accomplissement d’un devoir …
Ce à quoi je répondrais que la République rêve d’hommes d’esprit, et n’a pour ambition que celle qui consiste à afficher fièrement une adéquation possible entre les faits et les textes révolutionnaires.
Vous savez, ce truc étrange qui commence par « Tout homme… » et se finit par trois mots bizarres:
« Liberté, Egalité, Fraternité »
Rien à voir avec la compromission qu’engendre forcement l’amalgame puant que font tous ces penseurs intrigants à la solde du
Libéralisme Concurrentiel Mondialiste
Vous souvenez-vous de la dernière fois où un homme proche du pouvoir aura occupé l’antenne télévisuelle à une heure de grande écoute, pour nous parler philosophie ?
Moi je ne m’en souviens pas. On ne parle que finance.
La réussite de nos vies subordonnée au pouvoir d’achat
Comment pourtant ne pas avoir envie d’être mené un jour par des sages, qui confieraient les soucis comptables à ceux qui savent compter.
Cela est-il si idiot de vouloir être gouverné d’après une « ligne rédactionnelle claire », plutôt que d’être sans cesse engagé de force dans une lutte à peine digne d’une bataille de bureau entre représentants de commerce ?
Que penseriez-vous d’un père de famille qui n’aurait d’autre conversation aux repas que de parler de ses crédits bancaires. Que c’est un idiot et un goujat .
Ses enfants espèrent à vivre, pas à compter, toujours et uniquement compter.
Je ne souhaite pas pour nous gouverner un gourou beau parleur, mais, comme dans les sections scolaires, un peu plus de littérature, de philosophie, me semblerait plus efficace et beau, dans la gestion du pays.
Après tout, les mathématiciens eux-même, les savants en mathématiques je veux dire, ne nous apprennent-ils pas qu’arrivé à un certain niveau de formulation, le calcul n’a d’autre fonction que de valider une idée philosophique ?
Tous ces tristes sires qui nous gouvernent ou plutôt ici, tentent de le faire, ne sont juste bons qu’à l’arithmétique.
La République est une femme intelligente, à bon entendeur, salut !
Bonjour,
L’histoire se répète……..Ils étaient quelques uns à avoir barré la route à Chaban et sa nouvelle société tout comme d’autres l’ont fait avec SR faisant perdre à la gauche 5 ans (en bien ou en mal ???)…peut être……
Je redoute toujours le retour du petit lapin Duracel : on ne sait de quelle pirouette il est capable ; et quand on voit certains repris de justice en France continuer à réunir assez de suffrages pour se faire élire, quand on voit le turlupin Berlusconi se pavaner avec ses batteries de cuisine et ses condamnations fermes, qui n’ont pas encore eu raison de sa morgue, on peut se faire du souci.
bonsoir,
Fillon n’a jamais été élu dans la Mayenne, il a fait toute sa « carrière » dans la Sarthe où il a succédé à Joël Le Theule décédé en 1980. Le parcours de Fillon a été particulièrement sinueux, allant jusqu’à trahir la mémoire de son mentor Le Theule notoirement homosexuel, François Fillon vote contre l’abrogation de l’article 331 du code pénal, qui faisait de l’homosexualité un délit, le 20 décembre 1981 à l’assemblée nationale (la dépénalisation est cependant votée par la majorité de gauche).
Fillon a toujours utilisé les bonnes locomotives pour tracter sa carrière politique, trahir Sarkozy ne lui pose aucun problème moral. De là a enterrer Toopty 1er, je ne vous suivrai pas sur ce terrain, en politique on est jamais mort.
Salutations cordiales