Le débat a fait rage autour de la réforme des rythmes « scolaires » alors qu’il aurait fallu parler de la place des apprentissages scolaires dans la journée des enfants selon leur âge. En fait, partout et très vite, les affrontements ont porté sur le fait de savoir si on imposait aux enfants de se lever le mercredi matin pour éviter aux parents de se lever le…samedi matin ! Mais pour le reste, et selon les corporations, on a occulté toute véritable amélioration de la répartition entre les différentes phases physiologiques de la vie d’un homme ou d’une femme en devenir. Les études qui règlent désormais une bonne partie de notre vie ont été incapables de combattre cette aversion des uns ou des autres pour un changement radical des séquences de la vie sociale en construction. On va donc se contenter de faire un peu moins mal que ce qui existe et encore, dans très peu d’écoles, en raison de calculs pré-électoraux.
Si les enfants avaient eu la chance que deux chercheurs, un Allemand et un Américain, se penchent sur leur sort, ils auraient peut-être été plus heureux dans cette société de la vitesse à tous les niveaux. Ils se sont en effet penchés sur la question du bonheur, et plus particulièrement sur la journée idéale que nous devrions partager. Et là, il n’y a pas à dire, le résultat a de la gueule. Accrochez-vous et surtout inspirez-vous de cette vision chronométrée de la qualité de vie personnelle. Bien évidemment, elle n’est pas adoptable pour les chères petites têtes blondes ou brunes, et je crois bien que je vais mourir sans en connaître la réalité !
Le premier constat issu de cette recherche originale est que les clés et les éléments d’une journée parfaite ne sont pas si complexes qu’on pourrait le croire, et qu’ils vont un peu à l’encontre de nos principes modernes et de notre obsession de la performance et de l’aspect financier. Ah ! Si ce concept pouvait envahir les esprits et surtout servir de base aux mesures européennes en cours ou à venir. Il faut bien l’admettre, pour attraper le bonheur, il ne faut surtout pas lui courir après. Les deux chercheurs, Sebastian Pokutta et Christian Kroll, ont fractionné en détail cette fameuse journée parfaite, dans une théorie qu’ils ont baptisée « méthode de reconstruction de journée ». D’autres l’auraient baptisée : réforme des rythmes du quotidien pour les adultes ».
À la minute près, donc, la journée parfaite moyenne serait constituée de 106 minutes de sexualité (c’est donc définitivement mort pour moi et je n’aurai que des regrets éternels!) pour seulement 36 minutes de travail (alors là les bras m’en tombent) quand on se bat pour préserver les… 35 heures par semaine ! En fait, je pense à une seule explication biologique : est-il possible de travailler davantage après 106 minutes d’activités sexuelles selon son âge. Pour ma part, je suis au bout de la technique MMS célèbre pour les étapes de la vie. Ayant débuté par matin, midi et soir, puis être passé par Mardi, mercredi, samedi, j’ai traversé l’année avec Mars, Mai, Septembre… et je n’ose envisager la suite ! J’accepte pourtant volontiers que 36 minutes intenses de travail suffisent à meubler une journée idéale !
Ces oiseaux de bon augure ont également prévu qu’il fallait octroyer aux 106 minutes d’amour partagé, 82 minutes qui seraient voués à la pure socialisation, soit du temps pour prendre soin de ses proches et amis et échanger avec eux. Il est exact que le lien social à ce niveau serait une vraie révolution, car il éviterait les excès du genre rester cloué indifférent sur son canapé devant cette foutue télévision ou un écran d’ordinateur comme je le fais présentement ! Les deux chercheurs demandent que l’on consacre ensuite 70 minutes à manger et méditer, et moins de 50 minutes pour les tâches ménagères. Mais le plus grand décalage, c’est que le temps alloué à l’ordinateur ne devrait pas excéder 48 minutes ! Une misère quand on sait que les enfants passent en moyenne trois heures et demies par jour devant un écran de télévision, d’ordinateur ou de console de jeu !
Par contre, il y un élément beaucoup plus appréciable à mon âge et qui se situe davantage à ma portée que celui de la sexualité ! Il est vivement conseillé de s’offrir 48 minutes de sieste par jour, et dans ce domaine, je suis beaucoup plus proche que des conseils précédents. Et en plus, comme si ce n’était pas assez, on ajoute du temps consacré à la relaxation…
J’ai grand besoin d’adapter mon rythme quotidien et de suivre à la lettre les prescriptions de MM. Sébastian Pokutta et Christain Kroll car je suis dans l’erreur depuis de longues années. Ces gars là méritent d’ailleurs le prix Nobel l’an prochain. On doit pouvoir le leur remettre en 36 minutes !
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C’est un programme alléchant!!
Dire qu’on a raté tout ça!!!!!
J.M.écrit : ….car il éviterait les excès du genre rester cloué… devant un écran d’ordinateur comme je le fais présentement !
Oui, mais çà, c’est une démarche « conviviale » qui nous permet de profiter de tes observations toujours pertinentes !
Bien, après la » brosse à reluire », passons aux choses sérieuse : dans un état démocratique, la sieste devrait figurer dans la constitution et le code du travail.
Dans un état totalitaire, ce devrait être une obligation, avec de lourdes sanctions pour les déviationnistes qui négligeraient cet acte sacré…..
J’ai toujours pensé que la sieste (qui est un acte naturel : qui n’a pas eu un moment de défaillance post prandiale ?) était indispensable au bon équilibre physiologique de l’individu.
La sieste, je suis pour à 300% et je vous en félicite. Réduisons activement le déficit de la sécurité sociale : les statistiques démontrent sans ambiguïté qu’il y a davantage d’accidents du travail que d’accidents du repos. La sieste est donc une activité totalement républicaine et d’une grande implication civique. 😉
les statistiques démontrent sans ambiguïté qu’il y a davantage d’accidents du travail que d’accidents du repos.
Bravo !Voilà une observation frappée au coin du bon sens et dont je partage la sagesse !
Si tous nos responsables politiques avaient une vue aussi réaliste de l’existence, nous serions sur le chemin du Salut Public