Le football professionnel français vit largement au-dessus de ses moyens et entretient l’illusion qu’il peut encore rivaliser avec le gratin européen. Les propos de Léonardo, le directeur sportif du Paris Saint Germain, après le match perdu par son équipe de mercenaires millionnaires à Reims ont fait scandale, alors qu’ile étaient empreints de la plus grande franchise. Le championnat de France a été ramené à sa juste dimension par Leonardo, illustrant ainsi la vanité du Paris Saint Germain noyé sous les pétrodollars qataris mais incapable de battre un Stade de Reims loin d’être « champagne ». Drôle de déclaration : » On a peut-être une équipe faite pour l’Europe, basée sur le talent, la qualité de passes, pas pour ce genre de matches « . Sous entendu une équipe pas capable de se battre en championnat ? » Comme à Sochaux et à Nice, c’étaient des conditions difficiles, un terrain pas bon, un match basé sur la bagarre, le combat, et de temps en temps on n’a pas la clé pour gagner des matches comme ça « . En fait, je résume : on perd parce que nous jouons contre des brêles qui ne sont pas au niveau de nos stars. Il est vrai que les clubs de l’Hexagone ne respirent pas la bonne santé et ne produisent pas des spectacles enthousiasmants, et que les affiches manquent singulièrement d’attractivité, sauf pour les fanatiques…qui se contentent de hurler leur satisfaction au résultat final ou qui ne passent leur temps qu’à chercher des noises aux supporteurs adverses, aussi débiles qu’eux ! En fait, lentement, le football français s’enlise dans une médiocrité inquiétante, avec la complicité d’une Ligue nationale qui ne cherche qu’à préserver ses intérêts. Les chiffres qui viennent de sortir sur la situation financière des clubs sont similaires au niveau sportif : minables !
La Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), chargée de surveiller les finances des clubs professionnels en France, a publié son rapport définitif sur l’état des comptes pour la saison écoulée, et il fait très mal. On est en passe de dépenser des centaines de millions d’argent essentiellement public pour construire de grands stades et les donner en gestion à des structures de droit privé, incapables de les assumer. Si le chiffre d’affaires des clubs a atteint la valeur record de 1,349 milliard d’euros, la balance entre les dépenses et les recettes n’est pas bonne. Les comptes cumulés des clubs de Ligue 1 et Ligue 2 présentent un déficit de 108 millions d’euros, contre 65 pour la saison précédente. Une croissance qui conduira le foot français droit dans le mur, car les projections n’incitent guère à l’optimisme. Dans ses prévisions pour la saison 2012-2013, la DNCG prévoit 60,52 millions d’euros de pertes pour la Ligue 1, contre 60,68 la saison dernière.
Hormis le P.S.G totalement « artificialisé » par les fonds qataris, tous les clubs vont donc devoir poursuivre leur cure d’amaigrissement. A terme, ils seront tous en vente comme de vulgaires affaires en déliquescence dans le monde économique. Lyon est dans le rouge… Marseille attend un sauveur… Lille a un stade mais plus d’équipe…Bordeaux traîne toutes les misères (sportives, financières, et autres…) et les autres brillent une saison et disparaissent après avoir vendu tous les joueurs qui ont fait leur parcours heureux. Montpellier est passé par là quand Saint Etienne et Nice y parviennent et connaîtront à leur tour la tentation financière ! L’endettement du football britannique devient problématique puisqu’il atteint désormais 3,6 milliards d’euros, dont 1,9 milliard pour les seuls clubs de Chelsea, Manchester et Arsenal. Sur ce terrain, le football espagnol n’est pas mieux loti, avec une dette de 3,4 milliards, dont 1,5 milliard pour le Real, l’Atletico et Valence. Autre talon d’Achille du foot anglais, l’envolée des salaires…
Avec 1,38 milliard d’euros, ils représentent 50 % des recettes du championnat. Un record. À Chelsea, cette proportion atteint 81 % ! Cette inflation salariale n’est pas l’apanage des clubs britanniques. Les « big five » (GB, Espagne, Italie, Allemagne, France) ont consacré en 2007-2008 quelque 4,8 milliards d’euros aux rémunérations de leurs vedettes. La palme de l’inflation revenant à… la Ligue 1 française avec un rapport salaires/chiffre d’affaires QUI atteint désormais 71 % ! La moindre déception dans le parcours (non qualification européenne, élimination prématurée, série de défaites…) et on ferme la boutique. En fait, on ne vit que sur les apparences et sur la télévision, qui magnifie des rencontres sans grand intérêt, pour maintenir à flots un système encore une fois basé sur le profit à tous les étages !
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tu te rapelle des tournoi de paques entre la sauve creon espiet ca c etait des derbys
Le football ce n’est plus très glorieux… On s’ennuie à mourir devant des matches ou les joueurs sur payés n’ont pas la gagne!!!!
Pourquoi gagner autant et attendre que le match se passe se demande le public???
Pourquoi gagner tant et se fatiguer à courir puisque le foot c’est de l’argent se disent les joueurs???
Il faudrait les ramener à la réalité de la vie ces hommes là!!!!
Quand aux dettes des clubs… Si les joueurs gagnaient moins (en L1 pas dans les petits clubs bien sûr) elle serait moins grande….
Et notre rugby, ne se « footballise »-t-il pas?
le football pro est condamné à termes car ennuyeux et non rentable; il disparaîtra de sa belle mort avec la fin des pétro-dollars d’ici 30 ou 50 ans si tout va bien….
le rugby prend le même chemin, avec l’apparition des premiers gamins capricieux en équipe de France. Le super 12 dans l’hémisphère sud est le prémisse de la professionalisation à outrance, relayé par le TOP 14 en France et les première franchises (déguisés en provinces) en grande Bretagne.
Médiocrité, salaires indécent, supporters beaufisants, opium du peuple. Le football même dans les bons championnats quand il est professionnel est méprisable d’arrogance de fric et de beaufs. Vive la mort de ce foot à vomir tenus par des fédérations de margoulins