J’ai présenté à Paris en tant que président du Club des villes et territoires cyclables avec Dominique LEBRUN, coordonnateur interministériel pour le développement de l’usage du vélo, les premiers résultats de l’enquête sur « Le vélo et les Français en 2012 » réalisée, à notre demande, par TNS Sofres et MTI Conseil. Les premiers résultats sont très encourageants pour le développement de l’utilisation du vélo au quotidien.
—> La pratique du vélo augmente autant pour les loisirs que pour la mobilité « utilitaire » des Français.
• 45,5% des personnes interrogées de 15 ans et plus ont fait au moins une fois du vélo au cours des 12 derniers mois, soit près de 1 Français sur 2. Ils étaient, d’après l’étude « L’économie du vélo » (Atout France 2009), 40% en 2007 sur ce même périmètre.
• 97,9% déclarent avoir appris à faire du vélo et 78,2% déclarent en faire très bien.
Ces chiffres confirment que le vélo n’est plus un mode en déclin, ou résiduel. Il se « passe quelque chose » du côté du vélo dans les pratiques et les représentations des Français.
—> L’usage utilitaire du vélo s’accroît. L’usage récréatif, déjà bien installé, se développe.
• Ils sont 14% à utiliser le vélo pour des motifs « utilitaires » comme aller au travail, à l’école/l’université ou faire des achats (parmi les 98% de la population ayant appris à faire du vélo).
L’enquête montre qu’il y a un fort potentiel de développement de la pratique du vélo : les pratiques occasionnelles et de loisirs – balades, activités physique et sportive, constituant des gisements de pratiques quotidiennes et utilitaires – travail, études, achats, démarches administratives…
—> Le vélo s’installe – au-delà des pratiques – dans les modes de vie.
• Les professions intermédiaires (infirmières, instituteurs, assistantes sociales) utilisent plus le vélo (63,5% de répondant) par rapport à l’ensemble de la population, talonnées par les CSP+ (cadres supérieurs et professions libérales) avec 61,2%.
• Un tiers des 15 ans et plus affirme qu’ils feront du vélo pour leurs déplacements habituels dans les 2 prochaines années.
• Pour mémoire, on vend plus de vélos que de voitures chaque année en France : 3,2 millions de vélos / 2,25 millions de voitures neuves.
—> La possession d’un vélo ou l’accès à un vélo en libre-service (VLS) renforce l’utilisation et une utilisation plus fréquente.
• 70% des personnes interrogées possédant un vélo l’ont utilisé ces 12 derniers mois, et ils sont 17% à l’avoir utilisé au moins quelques jours par semaine. En revanche, ceux qui utilisent un vélo du foyer ne sont que 56% à l’utiliser et 7,5% à en faire un usage régulier.
Jean-Marie DARMIAN a rappelé que « l’Etat doit examiner sérieusement les propositions faites par le Club des villes et territoires cyclables pour encourager l’achat de vélos par les particuliers et l’acquisition par les entreprises de flottes de vélos qu’elles pourront mettre à la disposition de leurs salariés ». Rappelons que ces propositions ont été défendues en vain par le Club des parlementaires pour le vélo, en novembre dernier, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2013.
—> Le vélo pour les déplacements domicile-travail émerge aux côtés des transports publics et dispose d’un fort potentiel.
• Parmi les 28,5 millions d’actifs en France, ils sont déjà 5,3% à l’utiliser pour aller au travail au moins quelques jours par semaine.
—> Le vélo est « la solution 2 roues » – et non le deux-roues motorisé.
• Sur les 98% de la population française ayant appris à faire du vélo, ils sont 5,3% à l’utiliser pour leur déplacement domicile-travail quelques jours par semaine, contre 3,4% à utiliser un deux-roues motorisé. Pour aller faire des courses, des démarches ou des activités de loisirs, 15,9% se déplacent à vélo contre 8,4% en deux-roues motorisés.
• En Ile-de-France, les vélos dépassent les deux-roues motorisés avec 650 000 déplacements à vélo contre 600 000 en deux-roues motorisés (enquête EGT/STIF 2010), et plus encore chez les Parisiens (0,13 déplacements /par jour contre 0,09), dans un contexte de croissance des deux modes.
Pour moi ces premiers résultats confirment la nécessité d’une politique nationale vélo – autrement dit d’un cadre pour agir sur les bons leviers afin d’encourager le développement du « vélo mode de déplacement » – un remède anti-crise au service de la mobilité durable -, du « vélo loisir » – une pratique déjà bien installée -, du « vélo cyclotouristique et sportif », en bénéficiant de ses vertus notamment en termes de santé publique.
« Il faut encourager les dynamiques de transfert modal de la voiture solo vers le vélo et la combinaison vélo et transport public, et accroître l’usage du vélo chez ceux qui l’utilisent occasionnellement, et/ou pour les seuls loisirs, vers une pratique utilitaire et quotidienne. Les leviers pour ce faire résident dans la facilitation de l’usage : stationnement au domicile et sur les lieux de travail et d’études, conditions de circulation, de confort et de sécurité… Les résultats complets, qui seront présentés lors du 20e congrès du Club des villes et territoires cyclables en mai prochain à Nice, devront aussi apporter des éclairages sur les attentes et les freins afin de prioriser les bons leviers ».
(1) Enquête réalisée en octobre et novembre 2012 par TNS Sofres auprès d’un échantillon représentatif de 5000 panélistes de 15 ans et plus, du Metascope, sur la base d’un questionnaire de 4 pages abordant les pratiques, freins, motivations et attentes des Français.’
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on ne peut qu’adhérer à l’usage du vélo comme moyen de transport pas le limiter à un simple usage de loisir. en zone en urbaine la très grande majorité des personnes fait des déplacements de courte distance pour se rendre soit à l’école soit à son travail. et très souvent la distance est inférieure à 3km. un cycliste raisonnable peut envisager de se déplacer à la vitesse de 20km/h un déplacement de 3 km représente donc une petite dizaine de minutes de trajet et il est plus facile et moins couteux de se garer qu’avec une voiture.
alors pourquoi ne voyons nous pas plus de cyclistes hormis le coté météoroligue, doit on encore considéré que nous sommes toujours dans le tout voiture des années 60. il faut une réelle prise de conscience!!!
Bonjour,
Depuis 10 ans, en ville, j’ai mon vélo pour circuler et faire des courses.
Le système des vélos en libre-service est un bonne idée mais je voudrais signaler deux freins, en ce qui me concerne, à leur utilisation : le mode de paiement (uniquement par carte bancaire) et l’absence de porte-bagage. Ce dernier élément représente pour moi une catastrophe. En effet , je n’ai pas de sac à main mais la plupart du temps un cartable ou un cabas. Ni l’un ni l’autre ne peuvent loger à l’avant du vélo en libre service où est présent un porte-je ne sais quoi (c’est trop haut et trop étroit). Quel dommage !
Dans l’espoir qu’il y soit remédié…
Bien cordialement
Noëlle SANZ
A voir aujourd’hui :
Samedi 26 janvier 2013 à 18h35 … Des vélos pour la Zambie.
Comment de simples vélos peuvent-ils changer le quotidien de milliers de personnes vivant dans des conditions précaires, en Afrique ou ailleurs ?
Sur ARTE!