Il faut en finir avec les accidents de cyclistes impliquant un poids lourd ! Des solutions existent..
Les accidents mortels de cyclistes en ville impliquent toujours des véhicules de grand gabarit et chaque fois on accuse presque les utilisateurs de vélos d’être… coupables d’imprudence alors qu’ils ne sont, comme dans le cas des deux accidents mortels de Mérignac et Le Bouscat de hier (voir Sud-Ouest de ce jour) que des victimes Le scénario de l’accident vélo impliquant un poids lourd, et notamment celui de « l’angle mort », constitue en effet le principal risque pour les cyclistes. Les accidents de Mérignac en apportent encore la preuve !
En tant que Président du Club des Villes et territoires cyclables je renouvelle une fois encore ma demande d’engager un vrai travail de concertation avec la Délégation interministérielle à la sécurité routière et l’ensemble des acteurs concernés pour mettre en oeuvre – sans délai – les solutions qui existent.
Je rappelle que la première réunion de concertation nationale sur la cohabitation entre véhicules de grand gabarit et usagers vulnérables que sont les piétons et les cyclistes s’était tenue, à sa demande, le…11 février 2010, soit il y a plus de deux ans. Et malgré ses nombreuses sollicitations, les mesures identifiées et les pistes de réflexion retenues lors de cette réunion – notamment la ligne avancée en amont des passages piétons, l’abaissement des vitesses, et surtout la mise en oeuvre du Code de la rue – n’ont fait l’objet d’aucune mise en oeuvre. Le compte-rendu de cette réunion n’a même jamais été diffusé.
« Les solutions ne sont pas seulement d’ordre technique » je le rappelle en tant que président du Club des villes et territoires cyclables. « Ce risque ne peut être levé avec de seuls dispositifs techniques, certes nécessaires, comme les nouveaux rétroviseurs des camions. Il faut bien entendu des campagnes de sensibilisation auprès des différents publics concernés. Mais ce scénario, qualifié par la DSCR d’– enjeu de sécurité majeur –, doit mobiliser toutes les compétences, toutes les solutions d’aménagement, d’équipement des véhicules, de formation des chauffeurs, de sensibilisation des usagers vulnérables. Il faut adopter un point de vue global et cesser d’opposer les usages et le usagers d’un même bien commun : la rue ! (…) La pratique du vélo en ville n’est pas dangereuse, comme le prouve le faible nombre d’accidents rapporté à l’augmentation de la pratique à Paris et dans de nombreuses villes et le boom du vélo en libre service. Elle pose en revanche la question de la cohabitation entre cyclistes ou piétons et véhicules de grand gabarit en milieu urbain et impose de trouver aux vrais maux les bons remèdes. Le coup de frein pour ne pas dire l’arrêt, depuis deux ans, de la démarche de Code de la rue n’est pas de nature à favoriser cette mobilisation. C’est pourtant le bon cadre dans lequel engager de toute urgence ce travail ».
Le Club des villes et territoires cyclables a demandé une audience à Frédéric Pèchenard, nouveau Délégué interministériel à la sécurité routière, en lui annonçant qu’il abordera en priorité la cohabitation avec les véhicules de grand gabarit, la relance de la démarche Code de la rue et la sécurité des cyclistes. La question de la violence routière se pose en effet aussi hors agglomération où les cyclistes paient aussi un lourd tribu à l’insécurité routière causée par l’utilisation abusive de l’espace public par les moyens de déplacements les plus puissants !.
Jean-Marie Darmian
Maire de Créon
Président du Club des Villes
et Territoires cyclables
06 08 05 64 23
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Il y a une quinzaine d’années, je vous avais entretenu d’un problème de circulation des poids louds dans Créon et vous m’aviez expliqué que malheureusement il sagissait d’un plan national de circulation notamment pour les convois exceptionnels et que la voix du maire d’une petite commune de province n’était pas prise en compte dans ces conditions. Mais quand des semi-remorques de 40 tonnes passent à Créon devant la sortie d’une école maternelle et d’une école primaire sur une voie étroite en zone 30 dans laquelle ils peuvent à peine tourner au moment où, également, un certain nombre de collégiens regagnent leur domicile à vélo, il faut bien avouer que c’est une véritable aberration. En ont ils conscience dans les hautes sphères ?
Bonjour
Votre titre me fait doucement sourire.. Mon enfant est scolarisé à la maternelle de Créon. Tous les jours d’école nous devons marcher sur la route, les trottoirs étant utilisés comme zone de stationnement. Tous les jours de classe nous devons attendre sur la route ou sur le parking que les automobilistes dégagent les « bateaux » d’accès aux trottoirs situés devant la ludothèque. Rien n’est mis en place pour alerter les automobilistes de la sortie scolaire. Par conséquent, les piétons et cyclistes sont obligés d’attendre, impuissants, que les poids lourds ou les automobilistes les laissent circuler, quand ceux ci n’empiètent pas sur les trottoirs (je pense aux poids lourds et à leur marge de manœuvre réduite)… Alors oui, défendons les « vulnérables », défendons les cyclistes…. Commençons par les citoyens qui vous ont élu…
Cher Florent que j’ai vite reconnu,
je ne prétends pas changer le comportement des gens même de ceux qui m’ont élu mais en revanche je prétends avoir tout fait pour y parvenir et beaucoup plus que dans n’importe quelle autre ville. loin de moi l’idée que je pourrais modifier le comportement de vos voisins, de vos amis, de vos proches qui veulent une maternelle en Mac drive scolaire! Depuis 30 ans à chaque conseil d’école nous tentons de faire changer les mentalités à Créon beaucoup plus qu’ailleurs nous avons beaucoup fait depuis que je suis Maire en faveur des autres des déplacements doux :
Mise à sens unique des boulevards pour éviter un double trafic poids lourds devant la maternelle
Aménagement de pistes cyclables en site propre pour desservir tous les lieux collectifs (écoles notamment)
Mise en place d’une zone 30 aux abords de la maternelle
Interdiction de circuler aux heures de sortie et de rentrée à l’école élémentaire avec barrière et parcours sécurisé
Mise en place d’une zone réglementaire de rencontre en centre ville (la seule de Gironde hors CUB)
Embauche d’une personne strictement dévolue à la sécurité routière le matin et le soir
Éducation dans les services périscolaires aux déplacements (pédibus, vélobus, équibus…)
Panneau mobile de contrôle de vitesse avec statistiques mensuelles et enregistrement des vitesses
Création du premier service de vélos scolaires en libre accès pour éviter la venue des parents en automobile
Pose permanente d’avertissement sur les voitures en infraction font 30 % appartiennent aux enseignants du Collège ou aux parents des enfants
Opération de verbalisation régulière
Bien entendu c’est insuffisant par rapport à ce qui se fait ailleurs et je me tiens à votre disposition pour écouter les propositions concrètes que vous portez en tant qu’électeur creonnais… Je sais que vous ne manquerez pas de me les proposer dans les meilleurs délais. Prendre rendez-vous au 05 57 34 54 54. je vous attends avec plaisir et impatience
Oui les cyclistes sont particulièrement vulnérables et ce même s’ils respectent le code, le mélange des vélos et des véhicules à moteur sur les mêmes voies de circulation ne fait pas bon ménage.
Les pistes cyclables devraient être si possible éloignées des routes, ce qui permettrait à la fois de diminuer les accidents mais aussi de protéger les cyclistes de la pollution qu’eux ne produisent pas !
Lorsque la piste cyclable est prise sur la chaussée ou en l’élargissant il serait nécessaire que les deux soient séparées par une bordure en béton assez haute. Cela ne sera pas possible pour l’aménagement des petits ronds-points existants, les poids lourds ne pourraient plus tourner et pourtant c’est souvent là qu’est le danger. En entrant sur les ronds-points poids lourds et 4 roues empiètent souvent sur la piste cyclable et coincent les cyclistes contre le trottoir. Et une fois sur le rond-point les autres usagés ne savent pas trop comment se comporter à l’égard du cycliste qui fait le tour en restant à droite sur la piste alors qu’il veut aller à gauche ; le cycliste a donc intérêt, même si ce n’est pas pratique à garder sont bras gauche tendu au moins avant les sorties, faute de se voir couper la route par les usagés qui veulent sortir et ne respectent pas toujours la priorité.
Rappelons aussi et cela pourrait également éviter des accidents, qu’il faut laisser une distance minimum de 1 m en ville et 1,5m hors agglomération lorsque l’on dépasse un cycliste, j’ai remarqué que ce sont surtout les conductrices qui respectent cette règle !
@ Florent
Pour passer régulièrement devant l’école maternelle au moment de la sortie des classes, je peux vous faire part de mes constatations.
Les véhicules roulent à allure très réduite : ils ne peuvent faire autrement, la circulation est bouchée ;
Ils s’arrêtent de façon quasi systématique aux différents passages protégés pour laisser passer les piétons ;
Ils laissent sortir sans problème les véhicules du parking de l’école ou à tout kle moins chaque fois que ceux ci ne risquent pas de rester en travers.
En ce qui concerne les véhicules stationnés sur les trottoirs ou en double file dans le parking et parfois même dans les allées de ce parking, il s’agit de vos alter ego parents d’élèves.
J’ai moi même un gamin au collège. Il y a une barrière qui empêche la circulation lors de la sortie principale de 16h45 (13h30 le mercredi) comme à l’école primaire Amélie Lachaume et le policier municipal pour veiller à la sécurité des enfants. Mais les sorties (et entrées) dans un collège s’effectuant à différentes heures de la journée en fonction de l’emploi du temps de chaque classe, il ne peut être évidemment question d’immobiliser toute la journée ce policier qui a certainement d’autres tâches à remplir, .Aussi, lors des sorties intermédiaires, je peux vous affirmer que c’est l’anarchie totale en raison de l’indiscipline, pour ne pas dire l’incivisme, irresponsable de nombreux parents d’élèves et uniquement d’eux. Vous avez des véhicules dans tous les sens parfois même stationnés carrément devant l’entrée du collège, gênant la sortie des élèves. Parce que si certains d’entre eux pouvaient rentrer à l’intérieur du collège avec leur satanée bagnole, ils n’hésiteraient pas une seconde !
Alors, s’il y a quelqu’un à blâmer, ce sont avant tout ces parents d’élèves feignasses qui n’ont même pas le courage de faire 100 mètres à pied pour aller chercher leur progéniture à l’école.
@Cubitus
Bonsoir
Très bien. Je sais ce qu’il me reste à faire… J’irai voir ces « feignasses de parents d’élèves » et « uniquement eux » pour leur exprimer mon mécontentement. S’il n’y a plus de moyens, plus de piste de réflexion, plus de levier pour améliorer les choses et sécuriser l’accès à l’école publique, que l’on soit en fauteuil roulant, à pied ou en vélo, alors j’essaierai de parler individuellement aux inciviques.